L’heure de Karl-Anthony Towns a sonné

L’heure de Karl-Anthony Towns a sonné

Extrêmement efficace dans un rôle offensif limité vu son standing depuis le début de la saison, Karl-Anthony Towns va devoir assumer plus de responsabilités pour palier à l’absence de Jimmy Butler.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Les Minnesota Timberwolves ont étrillé les Sacramento Kings cette nuit (118-100). L’adversaire est engagé dans la plus vaste course au tanking du siècle mais, à ce stade de la saison, chaque victoire compte pour les franchises à la recherche de l’avantage du terrain en playoffs. La meure de Tom Thibodeau est actuellement troisième. Mais elle ne doit pas relâcher la pression car, derrière, les San Antonio Spurs et les New Orleans Pelicans d’un incroyable (et consistant !) Anthony Davis tapent à la porte. Chaque victoire compte, donc. Karl-Anthony Towns a marqué plus de points que n’importe quel autre joueur présent sur le parquet en Californie hier. 26. En dix tirs seulement. Sept joueurs (Kings et Timberwolves confondus) ont mangé plus de tickets shoots. Mais il a parfaitement exploité ses dix petites tentatives. Neuf réussites, huit lancers convertis. En autant de passage sur la ligne réparatrice. L’efficacité à son paroxysme. Juste une habitude pour l’intérieur All-Star. Depuis le début de la saison, il affiche de supers pourcentages : 54% dans le champ, 41% à trois-points et 86% aux lancers. En TS% (un pourcentage qui donne plus de valeurs aux tirs à trois-points), seul Stephen Curry fait mieux que lui en NBA – parmi les joueurs qui tentent au moins un tir extérieur par match. Pour le poser autrement : KAT est l’un des cinq ou six joueurs les plus efficaces de la ligue. Et pourtant, il a assez peu de ballons à exploiter. Les deux slasheurs Jimmy Butler et Andrew Wiggins shootent plus que lui. Environ 16 tirs chacun contre 14 pour leur pivot. Surprenant. Surprenant parce qu’il est le plus talentueux de ce lot – et ce même si Butler, plus mûr que lui, faisait une excellente saison jusqu’à présent. Incompréhensible, presque, tant il est capable de marquer dans différentes positions. Dos au panier, de face, en transition, de près, de loin… Towns est bestial offensivement. Mais il tire de moins en moins chaque mois et n’a jamais été aussi peu servi depuis son premier mois complet en NBA. Alors, faut-il blâmer le staff ? Ce serait le reflexe le plus tentant. Ce serait aussi peut-être trop hâtif. Car les Wolves ne tournent pas beaucoup mieux quand leur jeune superstar a plus grand volume de tirs. Au final, KAT joue avec le plus de justesse possible, ce qui explique aussi ses pourcentages tape-à-l’œil.

« Quand il y a prise-à-deux, il doit ressortir la balle. C’est ce qu’il doit faire. Je veux qu’il joue de la bonne manière. C’est comme ça que l’on joue au basket », expliquait son coach après une défaite contre les Atlanta Hawks fin janvier.

Karl-Anthony Towns est une force de la nature qui attire l’attention de la défense adverse. Mais plutôt que de s’entêter à se la jouer perso même avec deux gaillards sur le dos, le jeune homme a l’intelligence de partager la gonfle. Sauf qu’il va tout de même devoir en faire plus. Blessé au genou, Butler est indisponible jusqu’aux playoffs – si ce n’est plus. Les clés de la baraque reviennent au premier choix de la draft 2015. Andrew Wiggins, first pick un avant, n’est pas prêt à endosser les responsabilités. Il a évidemment des flashs de brillance digne de son statut. Mais il est inefficace. Trop unidimensionnel. Et surtout trop souvent désintéressé. Il peut tout écraser sur quelques matches. Il ne peut pas porter une équipe. Ce rôle revient donc à son coéquipier. Ce sera intéressant de suivre dans les jours qui viennent la façon dont ses partenaires vont le mettre sur orbite. La suite de la saison des loups en dépend aussi.
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