Sacramento glisse. Le club, autrefois ambitieux, enchaîne les défaites et ne cache plus ses problèmes internes. Parmi les signaux d’alerte, la réaction de Zach LaVine après avoir été mis sur le banc à deux reprises en quatrième quart-temps est significative. Il n’a pas crié ou fait un scandale, mais il a mis à nu un malaise devenu chronique chez les Kings.
« Je serai toujours un gars d’équipe, mais personnellement je n’aime pas ça. Je n’ai jamais raté un quatrième quart-temps. » C’est par cette phrase que LaVine a exprimé son incompréhension après avoir dû regarder les moments clés depuis le banc.
Il a poursuivi, des intonations mêlant calme et ironie : « Est-ce que ça fait sens ? Je pense qu’il essaie juste de trouver n’importe qui pour gagner. Je pense que je suis plus que capable de le faire. Je suis quelqu’un qui a marqué plus en quatrième quart que beaucoup de gens dans cette ligue. »
Visiblement Sacramento doute de son propre plan. Le coach Doug Christie ne retrouve pas les bons réglages et use de combinaisons expérimentales pour inverser la dynamique. Ensuite, le joueur-clé de la reconstruction, LaVine, se sent marginalisé, ce qui pose un double cas de figure toxique : un leader qui ne joue pas à son poste dans les moments décisifs et une équipe qui ne parvient pas à stabiliser son roster.
Et les chiffres ne mentent pas. Lors de la défaite 137-96 contre les Memphis Grizzlies, ce n’était pas seulement l’ampleur du score qui choquait mais l’allure générale : des rotations décrédibilisées, un effectif qui ne ressemble à rien de fiable, et une direction sportive qui semble impuissante.
À ce stade de la saison, la trajectoire est claire. Si Sacramento ne retrouve pas rapidement un cap et une identité, le club devra faire face à des choix durs : changement de coach, départs, voire reconstruction complète. Et dans cette perspective, Zach LaVine, sous contrat et joueur le mieux payé de l’équipe, pourrait devenir la variable d’ajustement.
Cette situation s’impose comme un avertissement. Parfois, ce n’est pas un seul joueur ou une seule nuit ratée qui déclenche la chute, mais l’accumulation de signes que la trajectoire n’a plus rien d’une ascension.
