Le message est clair : Walker Kessler n’est pas à vendre à prix d’ami. D’après le Lakers Daily, la franchise de Los Angeles a essayé de débaucher le pivot cette été (et l'été précédent déjà), mais le Jazz exigerait un retour conséquent : un jeune joueur déjà important et plusieurs premiers tours. L’information sort alors que plusieurs franchises, les Lakers en tête, ont sondé le marché pour muscler leur protection de cercle. Pour Utah, la logique est simple : Kessler coche des cases très recherchées tout en restant sur un contrat rookie extrêmement favorable.
Un dossier rouvert… mais à quel coût ?
Les Lakers n’ont pas abandonné l’idée d’ajouter un pivot protecteur d’arceau derrière (ou devant) Deandre Ayton. La franchise pourrait tenter à nouveau sa chance d’obtenir Walker Kessler au cours de l’exercice à venir. Le Jazz, lui, ne brade rien : lors des échanges explorés par le passé, Utah demandait Austin Reaves et plusieurs picks de premier tour. Un ticket d’entrée déjà jugé dissuasif par L.A., qui n’a pas souhaité casser son noyau autour de LeBron James, Doncic et Reaves.
Le point de friction reste donc Austin Reaves. Son contrat long et raisonnable, sa polyvalence on-ball/off-ball, son adresse et sa connexion avec LeBron en font un pilier du projet Lakers. L’inclure plus plusieurs premiers tours représenterait un all-in lourd pour un profil encore en développement. Dilemme classique : sécuriser un pivot d’avenir contre l’un des meilleurs facteurs d’équilibre du backcourt. Pour l’instant, les Lakers ont refusé cette porte d’entrée, et rien n’indique qu’ils infléchiront sans contreparties plus réalistes.
Pourquoi Kessler obsède L.A.
Le profil colle parfaitement aux besoins : 7 pieds, verticalité, dissuasion au cercle, finisseur de pick-and-roll. Dans un rôle complémentaire, Kessler offre du rebond, des écrans solides et un vrai mur défensif, exactement ce que les Lakers ont recherché lors de la dernière saison. Pas étonnant que la piste revienne sur la table au moment où JJ Redick veut accélérer le tempo tout en sécurisant la raquette. Deandre Ayton devrait faire le job dans un premier temps, mais on connait la fragilité (à tous les niveaux...) du pivot et on comprend que les Californiens continuent d'explorer d'autres pistes.
Le contexte n’aide pas les Lakers. À l’approche de la dernière deadline, Marc Stein décrivait Kessler comme « presque indisponible », signe que la valeur interne du jeune pivot reste très élevée pour le Jazz. Ajoutez la progression attendue d’un big encore sous contrat rookie, et vous obtenez une position de force maximale côté Salt Lake City.
Pour rappel, Walker Kessler a disputé 58 matches avec le Jazz la saison passée, pour 11,1 points, 12,2 rebonds, 1,7 passe, 0,6 interception et 2,4 contres de moyenne, à 66,3 % au tir et 52,0 % aux lancers francs. À 24 ans, il a signé 28 double-doubles.
Pas d’extension maintenant = opportunité pour les Lakers ?
Selon The Athletic, Utah et Walker Kessler n’ont pas trouvé d’accord d’extension cet été, ce qui ouvre la voie à une restricted free agency l’été prochain. Le choix est financier : sans nouvelle signature, Kessler comptera pour 14,9 M$ de cap hold en juillet, ce qui préserve de la flexibilité pour que le Jazz utilise d’abord son cap space, puis re-signe Kessler via ses Bird Rights (donc au-delà du cap). S’ils l’étendaient maintenant, son nouveau salaire deviendrait la référence du cap hold et réduirait la marge de manœuvre estivale.
En interne, Kessler est très valorisé : jeune pivot élite de protection de cercle, déjà vu comme un titulaire fiable au quotidien. Le club a multiplié les échanges avec son camp, a fait une offre formelle, et a repoussé plusieurs approches de trade ces dernières années. Mais les positions restent éloignées. Le pari comporte un risque : si Kessler joue plus et mieux cette saison, son prix peut monter. Il faudra alors décider jusqu’où Utah veut payer un pivot “traditionnel”, d’autant que Danny Ainge a déjà refusé par le passé de surpayer ce type de profil (l’exemple Gobert plane toujours).
Les Lakers guettent, pression à anticiper
Peu d’équipes devraient avoir une vraie marge de manoeuvre sous le cap l’été prochain, mais les Lakers en font partie et apprécient Kessler de longue date. Cela inciterait le Jazz à préparer une offre dès l’ouverture du marché pour éviter un dossier qui traîne ou une offre hostile. L’objectif : rester compétitif rapidement tout en gardant Kessler comme socle défensif du projet, puis verrouiller le contrat après avoir optimisé le cap.
Le feuilleton va dépendre de deux choses : la santé et l’impact du secteur intérieur des Lakers au démarrage et donc du cas Deandre Ayton, et la trajectoire du Jazz. Si L.A. peine au rebond/protection du cercle, la pression pour bouger montera. Si, en face, l’Utah entre en phase de réoutillage, le front office pourra tester à nouveau la fermeté du prix. Pour l’heure, la ligne est claire : Kessler se paie cher, et Reaves reste la clé que les Lakers ne veulent (pour le moment...) pas abandonner.
Les Lakers règlent deux dossiers chauds sur LeBron et Redick
