Le scandale Kawhi Leonard va-t-il plomber les Clippers… Et la NBA ?

En NBA, grosse polémique autour du contrat de Kawhi Leonard : une start-up liée à Steve Ballmer lui aurait versé environ 28 M$ sans prestation, avec une clause conditionnant le paiement au fait qu’il reste aux Clippers. La ligue enquête, et les implications pourraient être majeures pour le salary cap.

Le scandale Kawhi Leonard va-t-il plomber les Clippers… Et la NBA ?

Dans le CQFR du jour (à retrouver sur YouTube et vos plateformes de podcasts) nous revenons sur l’enquête ouverte par la NBA au sujet d’un contrat externe de 28 M$ lié à Kawhi Leonard et aux Clippers, et sur les conséquences sportives et disciplinaires possibles pour la franchise de L.A.

Kawhi Leonard éclaboussé : une enquête de la NBA vise un contrat « externe » d’environ 28 M$ versé par une start-up liée à l’écosystème de Steve Ballmer. Selon les éléments évoqués, le joueur n’aurait rendu aucun service à l’entreprise, et une clause ferait cesser le deal s’il quittait les Clippers — ce qui ressemble à une rémunération conditionnée à son appartenance à la franchise, donc potentiellement hors salary cap.

Les Clippers se disent sereins. Le camp Ballmer dément toute manœuvre et fait valoir que la société en question a été condamnée pour escroquerie, le propriétaire figurant parmi les investisseurs lésés. Mark Cuban s’est même fendu d’un soutien public, estimant qu’il n’y a pas fraude avérée côté L.A.

Le dilemme NBA : si la ligue confirme un contournement du cap, elle devra aller voir ailleurs que L.A., car il est peu plausible qu’un seul club ait testé ce genre de montage. Si elle sanctionne fort les Clippers, d’autres propriétaires peuvent craindre l’effet domino ; si elle tape léger, elle s’expose à un procès en laxisme et à une perte de crédibilité du système.

Kawhi Leonard soupçonné d’un contrat bidon à 28 M$

Ce que dit le « contrat » qui interroge : aucune obligation d’apparition ni d’activation marketing pour Kawhi Leonard, mais une condition de validité liée à sa présence aux Clippers. Dans l’esprit, cela peut s’assimiler à une prime officieuse pour sécuriser une signature/prolongation tout en restant « cap-compliant » sur le papier.

Les précédents et signaux faibles : une ancienne procédure civile autour du recrutement de Kawhi Leonard mentionnait déjà des demandes « au-delà des règles » ; côté ligues pro (NBA/WNBA/foot), on a vu des sponsors « autour » des contrats, mais rarement avec si peu de contreparties visibles.

Quelles sanctions possibles ? Amendes massives, annulation/limitation d’exceptions, retraits de choix de draft, voire nullités contractuelles partielles dans les cas extrêmes. Le nouveau CBA a justement été pensé pour décourager les contournements : la NBA a tout intérêt à défendre son cadre.

Impact sportif immédiat : sur le terrain, les Clippers ont besoin d’un Kawhi Leonard disponible et d’un environnement apaisé. Une affaire qui s’éternise peut parasiter la saison (pression médiatique, incertitudes de vestiaire). En cas de sanctions cap/draft, la marge de manœuvre pour ajuster l’effectif s’amenuise.

Pourquoi les autres propriétaires NBA pourraient être tentés de fermer les yeux

L’affaire Kawhi Leonard dépasse largement son cas personnel et celui des Clippers. En réalité, elle place l’ensemble des propriétaires NBA dans une situation délicate. Car si une enquête trop poussée mettait en lumière un contournement clair du salary cap, il est difficile d’imaginer que L.A. soit la seule franchise à avoir testé ce genre de montage.

C’est tout l’enjeu : une sanction exemplaire à Los Angeles pourrait forcer la ligue à étendre ses investigations, avec le risque de voir émerger d’autres « contrats périphériques » ou arrangements douteux. Or, plusieurs propriétaires ont peut-être déjà utilisé des leviers similaires — via des sponsors proches de leurs holdings, des deals publicitaires improbables ou des fondations-écrans.

Dans ce contexte, une partie des propriétaires pourrait préférer un règlement minimaliste. Laisser l’affaire Leonard se solder par une amende symbolique, une sanction superficielle ou même un « non-lieu » préserverait tout le monde. Fermer les yeux, c’est aussi protéger l’image de la ligue et éviter un séisme qui fragiliserait la confiance des fans dans l’équité compétitive.

Mais cette stratégie du silence a ses dangers : elle alimente l’idée que le salary cap n’est pas réellement respecté et qu’il suffit d’être assez riche pour contourner les règles. Pour des franchises aux ressources plus modestes, cela creuserait encore l’écart avec les mastodontes financiers comme les Clippers ou les Warriors.

Derrière le scandale Leonard, c’est donc une question existentielle pour la NBA : préserver à tout prix son modèle d’équilibre, ou reconnaître que certains clubs jouent déjà une autre partie, avec des moyens d’un tout autre ordre.

Retrouvez l'intégralité de notre CQFR sur le sujet :

Excellent article !
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Pas sûr qu'une majorité de propriétaires ferme les yeux. Balmer est dans une autre sphère financière. Le second apron a été créé pour lui, les collègues voyant d'un mauvais œil un mec plus riche qu'eux tous réunis dépenser sans compter.
Silver doit avoir le téléphone qui chauffe ! Le Board of Governors de la semaine prochaine va être tendu !
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Il y a déjà une justice sportive. 0 titres pour les clipps, comme la tête à toto. Et Kawhi a accumulé les pépins physiques,sans rien gagner, donc justice sportive. Ball don't lie disait Le sheed😎
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