Les 4 joueurs « facteurs X » des finales de Conf’

Voici quatre joueurs dont les performances permettront peut-être à leur équipe de se qualifier pour les Finales NBA dans quelques jours.

Les 4 joueurs « facteurs X » des finales de Conf’

On connaît les quatre équipes qui participeront aux finales de Conférence NBA à l'Est et à l'Ouest. Evidemment, les fans espèrent maintenant que la star de leur équipe sera au rendez-vous. Shai Gilgeous-Alexander (Oklahoma City), Anthony Edwards (Minnesota), Jalen Brunson (New York) et Tyrese Haliburton (Indiana) seront scrutés et c'est d'eux que doit venir la lumière à quelques pas du Graal. Mais pour remporter une série à ce niveau de compétition, il faut un peu plus que simplement une star à son niveau. Voici un joueur par équipe dont on attend qu'il soit le facteur X.

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Julius Randle (Minnesota Timberwolves)

Clivant à New York malgré quelques très belles saisons, Julius Randle est incroyablement épanoui chez les Timberwolves. On se demandait quelle version de l'ancien joueur de Kentucky on aurait sous le maillot de Minnesota et c'est tout simplement... la meilleure.

En playoffs, Randle a eu tendance à passer complètement à côté par le passé, avec des pourcentages hideux et un rôle effacé en comparaison du niveau de All-Star affiché en saison régulière. Là, en profitant de l'attention générée par Anthony Edwards, l'ami Julius fait admirer toute sa panoplie offensive, avec du bully ball près du cercle, mais aussi une capacité à oeuvrer plus au large.

Défensivement, il s'est aussi mis dans le moule d'un groupe doué en la matière. Sur le plan mental, on ne le voit plus rentrer dans des altercations ou porter ses émotions sur son visage. L'ex-Knickerbocker est calme et sûr de sa force, ce qui fait une immense différence pour les Timberwolves. S'il parvient à avoir le même type d'impact contre la machine OKC, où par ailleurs le Thunder n'a aucun joueur avec son profil, il peut faire la différence et aider Minnesota à déjouer les pronostics.

On a hâte de voir son potentiel affrontement entre armoires normandes - certes de tailles différentes - avec Luguentz Dort.

Karl-Anthony Towns (New York Knicks)

Lorsque le trade entre KAT et Randle a été annoncé, j'ai décrit l'opération comme un transfert possiblement "perdant-perdant". Bien vu l'aveugle. KAT a été rayonnant cette saison à New York, avec un niveau d'intérieur All-Star et une personnalité affable sans être agaçante. Dans le même temps, Randle, dont je parle un peu plus haut, a trouvé une place et un rôle chez les Timberwolves que j'avais dû mal à entrevoir.

Dans la série entre les Knicks et les Pacers, KAT va avoir une mission importante, celle d'être un punisher offensif, en faisant parler sa taille et ses aptitudes dans un duel probable avec Myles Turner. Ce dernier est excellent cette saison avec Indiana, avec à la fois la capacité à tenir le choc défensivement, mais aussi à sanctionner en attaque lorsque son tir extérieur est en place, ce qui est le cas dans ces playoffs. Towns doit montrer que même si Turner est valeureux, il fait partie d'une classe supérieure. Avec l'attention que porteront les hommes de Rick Carlisle à Jalen Brunson, KAT sera obligé de se mettre en évidence comme point d'ancrage et pourvoyeurs de paniers faciles, en tout cas pour lui.

On sait qu'avec Minnesota il avait tendance à rater les matches importants, notamment à cause de fautes nombreuses et parfois totalement évitables. S'il évite cet écueil et aborde l'affrontement avec agressivité et confiance, ce sera un énorme atout pour les Knicks.

Andrew Nembhard (Indiana Pacers)

Il est devenu inamovible et forme un backcourt très complémentaire avec Tyrese Haliburton. Le Canadien est à la fois très, très solide défensivement, mais aussi un playmaker et un attaquant plus que capable. Avec 14.6 points et 6 passes de moyenne depuis le début des playoffs, Nembhard soulage Haliburton, qui peut se concentrer sur l'exécution des paniers les plus importants. Il ne sera pas seul à tenter de freiner Jalen Brunson, mais on l'imagine être souvent sur l'insaisissable meneur des Knicks. S'il parvient à le déranger ne serait-ce qu'un peu tout en continuant de shooter à 50% à 3 points, Indiana aura de vraies chances de faire tomber New York. Il y est parvenu avec Donovan Mitchell au tour précédent, avec des stats intéressantes lorsqu'il a dû le serrer de près.

Chet Holmgren (Oklahoma City Thunder)

Shai Gilgeous-Alexander mettra ses points et sera efficace. Jalen Williams marquera parfois ses points, mais sera toujours très bon en défense et à la création. Quid du dernier membre du Big Three théorique du Thunder, Chet Holmgren ? De ses performances dépendront peut-être la capacité d'OKC à retourner en Finales NBA pour la première fois depuis 13 ans.

La dernière fois que Chet a croisé la route de Rudy Gobert, il avait éprouvé beaucoup de difficultés face au Français. Cette série sera l'occasion de se re-tester face au quadruple meilleur défenseur de l'année. L'adresse de l'intérieur d'OKC est un peu en berne sur ces playoffs (45% au lieu de 49% au global, 32% au lieu de 38% à 3 points). Si Holmgren arrive à être la troisième option fiable qu'il est capable d'être pour le Thunder, en résistant aux beaux athlètes que Minnesota est capable de lui envoyer, alors Mark Daigneault et ses garçons auront fait un joli pas vers les Finales NBA.

Après un game 1 difficile mentalement avec ses lancers ratés en toute fin de partie, il a bien redressé la tête et bien qu'en découverte de l'univers des playoffs, on sent déjà que de vraies belles choses sont en magasin pour l'intérieur d'OKC.