Pourquoi l’excuse des blessures ne tient pas aux Lakers

Pourquoi l’excuse des blessures ne tient pas aux Lakers

Les Los Angeles Lakers n'ont pas été épargnés par les blessures mais ça n'explique pas complètement leur fiasco cette saison.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus

Un jour après avoir déclaré que le vestiaire croyait fort en la possibilité de finir la saison régulière sur cinq victoires de rang, Anthony Davis changeait son fusil d’épaule suite à la sixième défaite consécutive des Los Angeles Lakers. Le ton se voulait moins conquérant et l’optimisme de la veille laissait place à une forme de résignation.

Voilà qu’Anthony Davis blâme maintenant les blessures…

Les Californiens, onzièmes de la Conférence Ouest, sont au bord de l’élimination et le groupe semble avoir accepté cette idée. Leurs joueurs déambulent sur le parquet d’un soir sur l’autre sans âme, sans vista et sans énergie. Alors pour AD, place aux excuses, même s’il s’en défend, évidemment. Mais il tenait à souligner les aléas qui ont rythmé cette saison galère pour la franchise mythique.

« La vraie frustration, c’est de ne pas savoir ce que nous aurions pu devenir », remarque l’intérieur All-Star. « Si je n’avais pas été blessé, si LeBron [James] n’avait pas été blessé… nous n’avons jamais pu développer notre plein potentiel. »

Même s’il dit vrai d’une certaine manière, ce discours ne doit pas passer auprès des supporters des Lakers. Parce que c’est beaucoup trop simpliste et cet élément de narration écarte plusieurs faits.

Les Angelenos n’ont effectivement pas été épargnés par les pépins physiques. Anthony Davis a par exemple lui-même raté 39 matches. Plus une vingtaine pour LeBron James. Mais ça, déjà, c’était – pardonnez-nous – prévisible. Le premier est constamment blessé chaque saison et le second dispute sa 19ème année en pro à 37 ans. Forcément, à un moment, le corps ne répond plus aussi bien. Les dirigeants auraient pu et auraient dû anticiper.

Au-delà de ça, les Lakers ont parfois été au complet. Et ce n’était pas beaucoup plus brillant. Rien qu’avec leurs deux superstars sur le parquet, ils affichent tout de même un différentiel négatifs : James et Davis ont joué 576 minutes ensemble pour 106,5 points marqués sur 100 possessions et 109,1 encaissés (-2,6). On passe même à -3,5 en ajoutant Russell Westbrook.

Puis l’excuse des blessures… elle pourrait être avancée par chaque franchise. Que dire des voisins et rivaux les Los Angeles Clippers ? Kawhi Leonard n’a pas joué de la saison. Paul George a raté 50 matches. Marcus Morris, 27. Norman Powell, 22. Nicolas Batum, 22 aussi. Malgré ça, les joueurs de Tyronn Lue occupent la huitième place de la Conférence Ouest avec 8 victoires de plus.

Avec Westbrook et Davis, les Lakers avaient largement de quoi gagner quelques rencontres en l’absence de James. Pareil avec Russ et LBJ quand Davis manquait à l’appel. C’est aussi une question de tactique, d’envie, de construction d’effectif, de mentalité. Autant d’éléments qui ont fait défaut à L.A. cette saison.

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