Les Los Angeles Lakers avaient annoncé la couleur : ils voulaient absolument mettre la main sur un pivot avant la deadline des trades. La nuit dernière, les Californiens ont trouvé leur bonheur avec Mark Williams.
Un mouvement inattendu, car on ne s'attendait pas à une cible aussi ambitieuse pour les Angelenos à ce poste. Il ne s'agissait d'ailleurs pas du plan de base. Mais un certain Luka Doncic a totalement changé la vision des Lakers. Voici quelques enseignements à retenir de ce trade.
Pour le contexte, un rappel des détails de ce deal :
- les Lakers reçoivent : Mark Williams ;
- les Hornets reçoivent : Dalton Knecht, Cam Reddish, le choix des Lakers au premier tour de la Draft NBA 2031 et un pick swap en 2030.
Les Lakers ont changé de profil pour Luka Doncic
Comment les Lakers ont terminé avec Williams ? A l'origine, ce n'était absolument pas le profil ciblé en interne. Pour compenser le départ d'Anthony Davis, Los Angeles visait un pivot défensif. Dans les joueurs pistés, on parlait surtout d'un intérieur expérimenté et solide. Comme Steven Adams ou Jonas Valanciunas.
Mais selon la journaliste d'ESPN Ramona Shelburne, Doncic a exprimé ses souhaits à ce poste à Rob Pelinka. Et sans surprise, le Slovène a expliqué qu'il n'avait jamais été aussi à l'aise qu'avec un pivot capable de représenter une menace sur les passes lobées.
On l'a bien évidemment vu à Dallas avec Daniel Gafford et Dereck Lively. Et les Lakers l'ont donc écouté. Sur le papier, même si la défense californienne reste un vrai point d'interrogation (et même une grosse source d'inquiétude), cette association Doncic-Williams semble effectivement prometteuse. Notamment sur le long terme.
Luka Doncic, déjà aussi influent que LeBron James aux Lakers ?
Un vrai message au Slovène
Et c'est peut-être le point le plus important : les Lakers chouchoutent Luka Doncic. A Los Angeles, les superstars sont très bien traitées et écoutées. En tout cas, quand elles sont en position de force.
Dès sa première requête, l'ancien Madrilène a été exaucé. Pelinka a totalement bouleversé ses plans. Quitte à prendre un risque avec de gros atouts sacrifiés. Le message envoyé ? Ici, ce n'est pas Dallas. Le Slovène n'a pas besoin d'attendre avant d'évoluer avec un pivot qui correspond à ses attentes.
Une gestion logique pour Los Angeles. Il faut ABSOLUMENT TOUT FAIRE pour convaincre Doncic de rester sur la durée et de prolonger. Pour rappel, il sera potentiellement libre au terme de la saison 2025-2026. Il n'y a donc pas de temps à perdre pour le contenter.
Mark Williams, Los Angeles rassuré sur son physique
Pour autant, il faut le dire, les Lakers ont pris un vrai risque. Sans même parler de la contrepartie (qui reste importante dans l'analyse de ce trade), Mark Williams incarne un pari. Son potentiel semble évident. Mais il y a tout de même un gros hic : sa fragilité physique.
En deux saisons et demie en NBA, le talent de 23 ans a simplement disputé 84 matches. C'est peu. Surtout, il a enchaîné les blessures. Avec un sérieux souci au dos l'an dernier (19 matches en 2023-2024).
Mais sur ce point, les Lakers ont reçu des garanties. D'après Dan Woike, le staff médical californien se montre serein sur la capacité de l'ancien de Duke à éviter les blessures répétées à l'avenir, avec un problème au dos définitivement réglé.
L'autre point qui peut être rassurant ? Le staff médical des Hornets n'est vraiment pas le plus performant de la NBA... Et les Lakers ont eux globalement réussi à gérer Davis.
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Un vrai plafond intéressant
Et en évitant les blessures, Williams peut devenir un sacré joueur aux Lakers. Car malgré ses problèmes physiques, il a connu une belle progression au fil des années à Charlotte. Cette saison, il tournait à 16 points, 9,8 rebonds, 2,5 passes décisives et 1,2 contres de moyenne.
C'est bien. Mais pas vraiment représentatif de son réel impact ces dernières semaines. Pourquoi ? Car en décembre, lors de son retour de blessure, son temps de jeu était limité. Et il a eu le droit à un come-back en douceur pour éviter une rechute. Et depuis, son niveau a sérieusement augmenté.
- sur janvier : 18,9 points, 11,5 rebonds, 2,9 passes décisives et 1,3 contre de moyenne ;
- sur février : 21,5 points, 14,5 rebonds, 2,5 passes décisives et 2 contres de moyenne.
Le tout dans une équipe habituée à la défaite et très faible sans LaMelo Ball - Brandon Miller. Du coup, dans un collectif plus performant et surtout avec Doncic pour le sublimer, il peut prendre une nouvelle dimension. L'impact d'un Gafford a vraiment changé grâce au Slovène. Williams peut connaître le même coup de boost.
La défense, ce n’est pas ça...
Par contre, il existe un gros point noir : les Lakers cherchaient, avant la demande de Doncic, un pivot défensif. Un besoin évident après le départ de Davis. Dans une équipe déjà en difficulté dans ce secteur de jeu, un renfort était indispensable.
Problème, Williams n'a pas vraiment brillé par sa défense jusqu'à maintenant... Sur certaines séquences, il a démontré certaines qualités. Mais jamais dans la durée. Avec un problème régulièrement identifié : un manque d'effort.
Et il s'agit d'une grande interrogation autour de lui. Est-ce qu'il n'avait pas l'envie de réaliser les efforts à cause des mauvais résultats des Hornets ? Peut-il montrer un autre visage dans un contexte compétitif ? En l'état, les Lakers doivent croiser les doigts pour le voir s'activer en défense.
Dalton Knecht était aussi compatible
Oui, Mark Williams a bien le profil presque parfait pour jouer avec Luka Doncic. Mais Dalton Knecht aussi. Et les Lakers l'ont donc sacrifié. Sur le papier, le rookie incarnait le complément parfait au duo LeBron James - Doncic. Notamment pour apporter du spacing et/ou sanctionner à longue distance.
Sur le court terme, son départ peut représenter un vrai problème. Mais la logique des Californiens peut se comprendre. Ils ont tout simplement jugé que le profil de Williams était plus précieux/urgent à obtenir que celui de Knecht.
L'argument peut s'entendre. Même si un jeune sniper reste un élément "valuable". En plus de cela, Los Angeles a aussi sacrifié le pick de 2031 (sans aucune protection) et un swap. High-risk... high-reward ?

Pas que Knecht soit mauvais, c'etait un bon choix à ce stade de la draft, mais le gars n'est même pas dans le top 10 du rookie ladder alors qu'ils sont tous plus jeunes que lui (même si c'est peut être contestable de placerBub Carrington ou Isiah Colier devant lui).
Et il tourne à 35% à trois points. C'est très bien pour un rookie, mais de là à le décrire comme le sniper ultime. J'ai entendu qu'ils auraient mieux fait de lâcher Reaves, alors que Reaves a un meilleur % à trois points sur plus de volume. Et surtout Reaves s'il ne fit pas, aura une vien meilleure valeur marchande que Knecht pour un eventuel futur trade.
Bref réellement je pense que Williams, le seul bémol c'est l'incertitude sur son côté injury prone, mais pour le reste c'est un super trade
Williams n'est pas un spéciliste défensif, mais c'est quand même très correct et à mon avis bien meilleur défensivement que Valanciunas qui se prend des courants d'air XXL. Adamas à la limite c'est un peu mieux, et c'est très compliqué de le bouger au poste, mais pareil faut pas trop qu'il sorte. Donc je pense pas que Williams soit une moins bonne option défensive.
Si c'était Myles Turner encore, mais je pense que les Pacers étaient pas vraiment vendeur. Ils veulent être compétitifs et ils ont pas grand monde derrière