Comment les Milwaukee Bucks ont contré le mur des Celtics

Après la gifle et la leçon tactique reçues lors du Game 1, les Milwaukee Bucks ont vite rectifié le tir sur la deuxième manche. Décryptage

Comment les Milwaukee Bucks ont contré le mur des Celtics
Dimanche, les Milwaukee Bucks ont subi de plein fouet la masterclass des Boston Celtics sur leur parquet. Surtout, c'est la manière qui a tant fait parler avec la construction d'un véritable mur façonné par Brad Stevens. Résultat, les ouailles de Mike Budenholzer étaient repartis avec une belle gifle et plein de problèmes à résoudre avant un Game 2 déjà déterminant. Mais le meilleur bilan NBA de la saison régulière a montré qu'il n'avait pas la tête d'un upset potentiel. S'il faudra attendre de revenir dans le Wisconsin pour faire un nouveau bilan, les Bucks ont réagi de la meilleure des manières cette nuit en s'imposant 123-102.

Giannis Antetokounmpo a retrouvé sa lucidité

Il était la cible première du coaching de Brad Stevens. En dressant une véritable forteresse face au probable MVP, les Celtics ont obligé le Grec à forcer son jeu. Innarêtable sous le cercle en saison régulière, Giannis a été stoppé par Al Horford et les nombreuses aides venues sur lui. En le forçant à aller à gauche, les C's lui ont fait baisser son pourcentage de manière drastique. De cette manière, Giannis s'est frustré et à continuer à aller au charbon. Sans succès. Et surtout sans lucidité. Cette nuit, il a offert un bien meilleur visage malgré un adresse moyenne pour lui. Tout d'abord en analysant son défenseur. Avec les switchs de la défense de Boston, le Greek Freak s'est souvent retrouvé face à Aaron Baynes en 1 contre 1. Un bien meilleur matchup que Marcus Morris ou Horford. S'il ne marquait pas, il obtenait la faute. Ensuite, parce qu'il a créé des décalages lorsqu'il s'est retrouvé face aux aides. Ce qu'il n'a pas fait deux jours avant. Bien plus entreprenant et sans dribbler trop longtemps en tête de raquette, il a aussi trouvé plus d'espace sur jeu rapide en se lançant de plus loin. Un Giannis à pleine vitesse est presque impossible à arrêter (18 lancers tentés). Et s'il se met en plus à planter de loin (5 tirs à trois points sur les deux premiers matches)...

Les lieutenants retrouvés, l'adresse aussi

Avec l'arrivée de Mike Budenholzer, les Milwaukee Bucks ont mis un point d'orgue toute l'année à étirer la défense au maximum avec le tir à trois points. L'adresse est certes un élément fluctuant mais prendre des tirs dans de bonnes dispositions améliore le pourcentage. Avec les prises à deux ou trois sur Giannis, les shooteurs se sont retrouvés bien plus seuls que dimanche. Et surtout, ils ont été beaucoup plus servis. Avec onze tirs du parking en première mi-temps, 20 au total, Milwaukee a puni les choix de Boston. Totalement absents du Game 1, Khris Middleton et Eric Bledsoe ont retrouvé leur niveau. Le premier a bombardé de loin (7/10) pour terminer avec 28 unités quand le second a trouvé la bonne alternance entre pénétrations et tirs derrière l'arc. Sans ces deux-là à un niveau correct, les Milwaukee Bucks auront beaucoup de mal au TD Garden.

Des switchs payants sur Kyrie Irving

Avec un récital lors du Game 1 (26 points 11 passes), Kyrie Irving a subi un autre traitement cette fois-ci. Avec 4/18 aux tirs, Uncle Drew n'a jamais réussi à prendre la mesure de ses multiples adversaires. Au lieu de laisser des petits sur lui, Mike Budenholzer a préféré switcher à chaque fois. Ce qui a totalement perturbé le meneur des C's, lui qui a l'habitude de varier son jeu sur les écrans. S'il a inscrit des points presque exclusivement sur Bledsoe et Hill, il s'est cassé les dents sur tous les autres. Une alternance défensive sur laquelle on pourra rajouter Malcolm Brogdon, annoncé de retour au Game 3 ou 4.