À quelques heures de la finale de la NBA Cup entre les San Antonio Spurs et les New York Knicks, une vraie discussion stratégique anime le vestiaire des Spurs (et les rédactions, surtout...). Comment utiliser Victor Wembanyama ?
Les premiers éléments laissent entendre que l’équipe envisage plusieurs options, dont celle où Wembanyama ne serait pas titulaire mais sortirait du banc pour la finale mardi soir.
La situation est inédite mais logique dans le contexte particulier de ce tournoi. Samedi, en demi-finale contre le Oklahoma City Thunder, Wembanyama n'était pas sur le terrain au coup d'envoi, une première pour lui, mais il a fait sentir son empreinte dès qu'il a quitté le banc. Il a joué 21 minutes et inscrit 22 points, dont 15 dans le dernier quart, une contribution décisive dans un match serré remporté 111-109 par San Antonio.
Face aux journalistes, Wembanyama a abordé la question avec franchise et humour tout en restant franc sur l’approche collective. « C’est un mélange d’opinions. Je suis prêt. On en parlera avec le staff. J’ai dit beaucoup de choses inutiles, mais on va en discuter », a-t-il déclaré en souriant, reconnaissant que le rôle final n’était pas encore défini mais que le dialogue entre lui et le staff serait central pour la décision.
De son côté, Mitch Johnson a reconnu que cette décision n’était pas simple à prendre. Il n’a pas voulu s’engager sur un choix clair, expliquant que même si Wembanyama veut jouer, veut démarrer et finir les matchs, l’équipe doit réfléchir à ce qui sert le mieux le collectif et à la façon dont chaque rotation influence l’efficacité globale des Spurs.
« C’est dur. Il veut jouer, il veut commencer, il veut finir. Où que tu mettes des minutes, ça change le reste. On doit penser à ce qui est le mieux pour l’équipe », a-t-il expliqué. « Cette décision ne peut être prise dans le vide, surtout qu'il s'agit d'une décision très importante et influente. Nous devons tout de même nous assurer qu'elle s'inscrit dans le cadre plus large de la composition de l'équipes et de son impact sur les autres joueurs. »
Cette approche prudente s’inscrit dans une gestion plus large de la santé de Wembanyama après son retour de blessure. Limiter ses minutes ou modifier son rôle pourrait permettre d’optimiser son impact tout en réduisant le risque de rechute dans une saison déjà chargée en enjeux.
Son retour dynamique en demi-finale (malgré une longue absence) a démontré combien il reste une arme offensive et défensive redoutable, même avec des minutes limitées.
L’option de le faire débuter n’est pas exclue pour autant. D’après des infos récentes, certains éléments indiquent que Wembanyama figure bien dans le cinq de départ pressenti pour la finale, avec ses coéquipiers De’Aaron Fox, Stephon Castle, Devin Vassell et Harrison Barnes face aux Knicks.
Cela suggère que le staff pourrait finalement revenir à une configuration plus traditionnelle si la santé et la dynamique collective le permettent.
« Je sais que Vic voulait jouer davantage, mais nous nous concentrons sur sa santé à long terme », a déclaré Devin Vassell à propos de la demie face à OKC. « Je fais entièrement confiance à Mitch. Ils avaient un plan parfait. Je sais qu'ils en ont discuté à maintes reprises, et nous l'avons mis à exécution. Dès que Vic est entré en jeu, il a eu l'impact dont nous avions besoin. »
Ce débat autour de son utilisation illustre deux choses. D’abord l’importance de Wembanyama pour l’identité des Spurs (il mène l’équipe en points, rebonds et contres cette saison) et ensuite la manière dont San Antonio tente de mieux équilibrer performance et gestion des joueurs clés dans un format de tournoi nouveau pour la NBA.
La finale de la NBA Cup pourrait devenir un test révélateur de la maturité tactique du staff et de Wembanyama lui-même dans sa façon d’embrasser différents rôles pour le bien de l’équipe.
Chet Holmgren envoie un message fort à Victor Wembanyama après leur duel explosif
