La magie de retour à Orlando ?

Traumatisée par le départ de Dwight Howard, la franchise floridienne se reconstruit intelligemment et sans faire de bruit. Au point de rapidement pouvoir viser les playoffs ?

La magie de retour à Orlando ?
"Le 4e pick revient au Orlando Magic". Le réprésentant de la franchise floridienne à la loterie de mardi dernier n'a pas bronché, ni manifesté sa déception en apprenant que son équipe avait manqué la possibilité de drafter Andrew Wiggins, Joel Embiid et Jabari Parker. Dans l'encadrement du club, tout le monde sait que le plan de reconstruction se passe comme prévu et que tout ne dépendra pas de l'un des joueurs cités plus tôt. Depuis l'arrivée de Rob Hennigan au poste de General Manager et le départ de Dwight Howard, Orlando évolue en toute discrétion, en dehors du radar. Les défaites s'enchaînent, mais les prestations globales et le développement des joueurs sont satisfaisants. Des quatre équipes impliquées dans le blockbuster trade de D12, le Magic est celle qui s'en sort le mieux. Arron Afflalo a réussi la meilleure saison de sa carrière et Nikola Vucevic progresse de manière impressionnante tant que sa cheville ne le trahit pas. Dans le même temps, les autres pièces du puzzle n'ont pas brillé avec Denver, Philadelphie ou Los Angeles...

Le duo Exum-Oladipo fait déjà saliver

  Avec le #2 pick l'année dernière, Hennigan a même pu récupérer Victor Oladipo après la décision surprenante des Cavs de prendre Anthony Bennett juste avant. Sans avoir été toujours efficace et satisfaisant, l'ancien joueur des Hoosiers a montré de belles dispositions défensives et s'est plié sans rouspéter à toutes les exigences de Jacque Vaughn, qui l'a fait débuter à la mène ou sortir du banc à plusieurs reprises.
"C'est un joueur très à l'écoute, qui sait exactement où il doit progresser et dont la mentalité est très intéressante. C'est évident qu'on doit s'appuyer sur lui et sur son développement pour que le projet de l'organisation soit mené à bien", expliquait Jacque Vaughn à la mi-saison.
Si tout se déroule comme prévu fin-juin, le Magic devrait pouvoir ajouter une pièce de qualité supplémentaire à son roster et particulièrement à son backcourt. En fin de contrat l'été prochain et loin du All-Star qu'il était en 2010, Jameer Nelson n'est plus indispensable et pourrait connaitre le même sort qu'Hedo Turkoglu ou Glen Davis, dont les salaires ne correspondaient pas à leur importance dans l'équipe. Afin de rendre à Oladipo son poste naturel, le 2, les dirigeants floridiens devraient drafter l'Australien Dante Exum. Un prospect que peu de monde a vraiment vu en action jusqu'ici, mais dont le profil semble parfaitement coller aux besoins d'Orlando : un meneur au gabarit plus long que la moyenne et capable d'offrir davantage d'expression à Oladipo des deux côtés du terrain.

Un poste 4 pour compléter le puzzle ?

  En Floride, dans l'ombre du Heat, Exum aura moins de pression que dans une ville plus exposée même si la curiosité autour de son cas devrait grandir à mesure que la Summer League approche. Autre bonne nouvelle pour Hennigan, le Magic dispose également du #12 pick récupéré aux Knicks. La tentation est grande de prendre un ailier, fort pour remplacer Tobias Harris, ou shooteur pour servir de doublure à Arron Afflalo. Draft Express estime pour le moment qu'Orlando pourrait drafter James Young, le spectaculaire swingman de Kentucky. En visant plus costaud, Hennigan est aussi susceptible de jeter son dévolu sur des postes 4 encore disponibles à ce stade, ce qui ne sera sans doute pas le cas de Julius Randle ou Noah Vonleh. On peut en revanche penser à Clint Capela, Adreian Payne ou, en cas de chute, Aaron Gordon. Et si Orlando était l'équipe la plus à même de retrouver les playoffs la saison prochaine ? Avec un groupe renforcé et un 5 probable plutôt alléchant (Exum-Oladipo-Afflalo-Harris/#12 pick/Vucevic), le Magic peut au moins espérer faire un parcours à la Phoenix et retrouver la première partie de tableau. La faiblesse de la Conférence Est, le cap space (seulement 33 millions à débourser pour le moment) et la latitude au niveau des trades dont bénéficie Orlando pourraient même lui permettre de rapidement faire mieux que les Suns...