Les 10 enseignements trop hâtifs du début des playoffs

Un retour sur ce début de playoffs NBA bien kiffants avec plusieurs constats rapides établis à l'issue des premiers matches.

Les 10 enseignements trop hâtifs du début des playoffs

Les playoffs NBA ont débuté ce weekend et on est évidemment tout excité (et tous excités) par ces premiers matches à haute intensité. Du coup, l’engouement et l’enthousiasme nous poussent parfois à tirer des conclusions hâtives. C’est exactement l’objet de ce papier. Let’s go.

- Bam Adebayo n’est pas le DPOY mais c’est le meilleur défenseur des playoffs. Un titre qu’il se partage en réalité avec Draymond Green. Comme son compère des Golden State Warriors, le pivot All-Star du Miami Heat est capable de se coltiner aussi bien des loubards des raquettes que des extérieurs agiles grâce à son mix de mobilité et de puissance. Sauf qu’il est encore plus grand que Green. Et peut-être même plus efficace quand il s’agit de switcher sur des petits après un pick-and-roll.

Pourquoi Bam Adebayo a raison d’être frustré pour le DPOY

Trae Young en a fait les frais lors du Game 1. Adebayo l’a martyrisé sur plusieurs séquences. Plus globalement, avec PJ Tucker, Jimmy Butler ou encore Kyle Lowry, la défense floridienne fait peur. Le meneur des Atlanta Hawks a terminé avec 8 points à 1 sur 12 aux tirs.

- Kyrie Irving est quand même super fort au basket. Les Brooklyn Nets ont perdu contre les Boston Celtics mais il a été monstrueux, notamment dans le money time quand il fallait ramener son équipe au tableau d’affichage ou la maintenir en vie. En fait, le plus impressionnant, c’est que les Celtics ont défendu à merveille sur Kevin Durant mais ils ont semblé sans solution devant Irving.

Comment ralentir un type qui plante des trois-points en première intention et qui drive aussi facilement vers le cercle ? Kyrie est un sacré personnage mystérieux mais c’est aussi un baller d’exception.

- Pas vraiment un constat, juste une statistique : les Philadelphia Sixers ont déjà tiré 64 lancers-francs – dont 25 pour le seul Joel Embiid – soit 11 de plus que la deuxième équipe qui s’est le plus rendue sur la ligne depuis le début des playoffs. Le plus dingue, ça reste le différentiel avec les Toronto Raptors, leurs adversaires au premier tour. Pour l’instant, les Canadiens n’en ont tiré que 35. Alors, OK, Embiid domine mais ça fait quand même tâche.

Joel Embiid aimerait que Nick Nurse « arrête de faire la pleureuse »

- Tyrese Maxey peut tout changer pour Philly. Déjà bien en vue cette saison, le jeune homme est pour l’instant à la fois le facteur X et le héros de la série pour son équipe. Il a assuré sur les prises à deux d’Embiid en claquant 38 points lors du Game 1. Puis il a compilé 23-9-8 sur le Game 2. Il s’affirme comme la troisième star des Sixers, celle qui peut aider la franchise à passer un vrai cap.

En fait, il prend même le relais de James Harden – qui alimente Maxey en ballons – et se place en deuxième option offensive. Ça va créer des espaces pour ses coéquipiers et ça donne une autre dimension aux Sixers.

- On peut faire exactement le même constat en changeant le nom de Maxey par celui de Jordan Poole. Quel joueur. Le troisième « Splash Brothers. » Le petit frère de Stephen Curry et Klay Thompson. Sa progression, notamment balle en main, donne là aussi un côté encore plus imprévisible à l’attaque des Golden State Warriors. Un véritable casse-tête pour les défenses quand les trois sont ensembles sur le terrain.

D’ailleurs, c’est comme ça qu’ils ont tué les Denver Nuggets sur les deux premiers matches. Le trio affiche déjà un différentiel de +20 en seulement 15 minutes. Leur association avec Draymond Green et Andrew Wiggins forment une nouvelle « death lineup. » Poole a déjà claqué 30 et 29 points, avec même 8 passes hier soir. Il est à 10 sur 17 à trois-points depuis le début de la série. C’est clairement un All-Star en puissance. Son évolution permet à Curry de jouer sans le ballon et même de… sortir du banc pour le moment. De quoi l’économiser pour la suite.

Playoffs NBA : Le facteur X pour chaque équipe !

- Les Bulls ne sont pas passés loin de gagner un match au cours duquel DeMar DeRozan a shooté à 6 sur 25, Nikola Vucevic à 9 sur 27 et Zach LaVine à 6 sur 19. L’ironie, c’est que Chicago ne sera peut-être jamais aussi près de faire tomber Milwaukee, même quand ses stars mettront dedans.

- Draymond Green est rentré dans la tête de Nikola Jokic. Les stats ne sont jamais un bon indicateur avec l’intérieur des Warriors – tout de même auteur de 12 points, 6 rebonds, 9 passes et 3 blocks dans le Game 1. En revanche, son apport est évident. C’est le moteur de son équipe et la pièce maîtresse en défense. Un capitaine qui guide le navire.

Draymond Green est le meilleur défenseur du monde, il l’a encore montré à Nikola Jokic

Jokic a beau être le MVP et futur double MVP, il est à la peine. Il met ses points sans avoir le même impact. Et hier, il a même craqué en étant éjecté après avoir pris deux fautes techniques. Attention aux Warriors, ça sent le retour en finales.

- Le Utah Jazz transpire tellement la fin de cycle. Victoire ou pas au premier round, cette équipe trime. Le small ball adverse continue de la mettre en difficulté. Rudy Gobert a galéré à couvrir les shooteurs adverses au large et les Dallas Mavericks ont planté 22 paniers à trois-points. Maxi Kleber en a inscrit 8. Du coup, même sans Luka Doncic, les Texans ont réussi à égaliser en s’appuyant sur 41 points de Jalen Brunson. Les voilà maintenant plein d’espoirs en attendant un éventuel retour du Slovène…

Pour conclure avec Gobert, il n’a pu prendre que 6 tirs depuis le début de la série. Contre 59 pour Donovan Mitchell.

- Jalen Brunson pourrait presque rentrer dans la même catégorie que Maxey et Poole, même s’il évolue finalement dans un autre registre. Ce n’est sans doute pas une star en devenir mais un facteur X incroyable pour les Mavs en cas de retour de Luka Doncic.

- Les Wolves ont le « star power » en leur faveur. Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns forment pour l’instant un duo bien plus dangereux que Ja Morant et Jaren Jackson Jr. La série n’est pas finie et elle promet d’être longue mais leur scoring peut faire la différence. Comme quoi, parfois, souvent même, l’attaque fait aussi gagner.