Comment faire des Blazers un candidat au titre en 5 étapes

Toujours placés depuis quelques années, jamais gagnants, les Portland Trail Blazers peuvent franchir un cap en suivant ce plan.

Comment faire des Blazers un candidat au titre en 5 étapes
BS passe en mode GM. Avec un sacré challenge au programme aujourd’hui. Comment faire des Portland Trail Blazers, une bonne équipe mais pas une grande équipe, un éventuel candidat au titre. La mission est vraiment relevée. Et dire que c’est celle de Neil Olshey au quotidien. La franchise de l’Oregon possède la masse salariale la plus lourde de toute la NBA… alors qu’elle vient de se faire sortir en cinq manches au premier tour des playoffs ! Qualifiés pour les playoffs sept saisons de suite avec Damian Lillard aux commandes, les Blazers ont disputé une finale de Conférence (pour une défaite 4-0). Ils sont beaux, vibrants, combatifs. Mais ils ne sont pas réellement en mesure de pouvoir décrocher une bague. Et après tout, il n’y a pas que ça qui compte. Il n’y a qu’un seul champion chaque année. Mais essayons quand même de pouvoir faire passer un cap à cette belle organisation. Comme pour les Bulls, les Knicks ou encore les Warriors, nous sommes partis sur un plan en cinq étapes. Présentation.

1) Dégager Hassan Whiteside

Pardon our french mais il n’y avait pas d’autres termes à employer. Malgré ses 15,5 points et 13,5 rebonds de moyenne en saison régulière (6,8 et 7 en playoffs), Hassan Whiteside est un immense boulet de 213 centimètres et 120 kilos. Un trou noir en défense, un manchot en attaque. Un maillon faible sur la plupart de ses passages sur le terrain dans les moments qui comptent vraiment. On rappelle d’ailleurs que le Miami Heat préférait un Bam Adebayo rookie dans le money time il y a quelques années. On rappelle aussi que Jusuf Nurkic, à peine revenu d’une fuck*** blessure à la jambe a de suite retrouvé sa place de titulaire tellement son back-up peut parfois être catastrophique pour son équipe. Whiteside est libre et c’est tant mieux. Ça fait 29 millions de dollars en moins dans la masse salariale. Il ne faut surtout pas songer à le conserver. Jamais. Allez, zou, à l’aéroport et bon débarras.

2) Carmelo Anthony oui mais… pas à n’importe quel prix

Portland ne doit rien à Carmelo Anthony. Les dirigeants ont relancé la carrière du futur Hall Of Famer en lui tendant la main quand personne ne voulait de lui. Et le vétéran a récompensé la confiance placé en lui en se moulant dans le collectif, en étant un mentor pour les jeunes et en jouant un peu plus dur que d’habitude en défense. S’il n’est plus assez tranchant pour vraiment faire office de troisième ou même quatrième option d’un candidat au titre, Melo claquait 15 points à 42% derrière l’arc en playoffs. Propre. Il s’est refait une réputation. Et lui assure qu’il veut absolument rester aux Blazers. Pourquoi pas. Même avec grand plaisir. Mais à la condition de ne vraiment pas être gourmand financièrement. On parle du minimum et d’un montant légèrement supérieur au minimum. Mais hors de question de se mettre dans le rouge pour conserver le joueur de 36 ans. Surtout qu’une partie de la somme disponible doit servir à prolonger Rodney Hood. C’est sa blessure sévère qui a poussé le management à recruter Anthony. Mais Hood va revenir. Et il est plus jeune. Lui aussi aimerait rester sur place. Sa valeur risque de ne pas être trop haute après s’être fait le tendon d’Achille. Mais là, même condition : ne pas réclamer trop de sous. Certainement au-dessus du minimum. Mais pas au-dessus des 8-9 millions annuels. Ce sont deux bons ailiers, certes, mais aucun des deux n’est indispensable. Ils ne suffisent pas à faire des Blazers une équipe du top-3. Et les finances sont déjà moisies, encore une fois. Comment reconstruire efficacement les Chicago Bulls en 5 étapes

3) Réfléchir au retour de LaMarcus Aldridge

Les San Antonio Spurs s’apprêtent à tourner une très grande page de son Histoire. Si on ne mord pas vraiment aux rumeurs de départ de Gregg Popovich (qui a vendu sa maison), on sent que ça transpire la fin de cycle et le renouvellement dans le Texas. Il y a sans doute une opportunité pour dénicher LaMarcus Aldridge avant qu’il se retrouve Free Agent en 2021. Seulement si les éperons réalisent que l’intérieur All-Star ne vaut pas des milles et des cents malgré son statut. Aldridge voudrait revenir à Portland après avoir discuté avec Lillard. Super. Hors de question de lâcher un jeune trop prometteur en l’échange. Pas de Zach Collins. Si possible pas de Gary Trent Jr. Pas d’Anfernee Simons – qui intéresse sans doute moins San Antonio qui possède déjà Dejounte Murray et Lonnie Walker IV. Alors autant sacrifier le premier tour de cette draft moyennasse (seizième choix). Le pick, un autre du second tour en 2021 et Trevor Ariza (empêtré dans une sale histoire) pour équilibrer un peu la balance des salaires. Ça vous paraît peu ? C’est clairement dans le même ordre d’idée que les transferts récents de joueurs All-Stars sur le déclin. LMA a 35 ans et ses stats chutent d’année en année. Pour San Antonio, juste ce premier tour supplémentaire est une très belle contrepartie. Surtout pour une équipe qui s’en sort traditionnellement bien à la Draft. En plus, le prodige R.J. Hampton est susceptible d’être encore disponible en 16. Y’a match.

4) Croire en la progression interne

Les Blazers ont le mérite de ne jamais avoir cédé aux internautes GM de Twitter et donc d’avoir osé conserver Damian Lillard et C.J. McCollum. Un duo avec de vraies lacunes défensives mais qui fait le charme de ce groupe depuis quelques années maintenant. La franchise croit en ses talents, ceux qu’elle a découverts, couvés et formés. Elle devrait continuer à le faire avec l’énergie Collins ou la révélation Trent Jr. Tout en continuant à donner du temps de jeu à Anfernee Simons derrière les deux pistoleros. Nurkic n’est pas si vieux non plus (26 printemps). Il y a clairement de la marge de progression. Dame et C.J. resteront les joueurs qu’ils sont aujourd’hui pendant, allez, trois saisons. Peut-être quatre. Mais autour, ça va progresser. Les Blazers ne sont pas à l’abri d’une explosion. Mais même en franchissant des petits caps, cette équipe peut un jour se retrouver en position de faire un coup. Des fois, ça peut aller vite. Des bons match-ups. Quelques forfaits. Des conditions exceptionnelles. Ça vaut le coup d’essayer.

5) Former une équipe sans maillon faible

On ne va pas retaper sur Hassan Whiteside (si, juste une petite claque sèche derrière la nuque) mais avoir un effectif homogène avec 11-12 joueurs très bons, ça aide à voyager en playoffs. Ça évite les jours sans. Les défaillances. Les gros runs adverses. C’est un peu ce que l’on voit avec Miami aujourd’hui. Le Heat a une superstar. Mais surtout, le Heat a plein de bons joueurs. Pas extraordinaires. Mais bons. C’est le modèle à suivre. Pour ça, il faut évidemment recruter et peaufiner l’équipe lors de la Free Agency. En misant, comme pour tout le monde, sur les basketteurs assez complets. Capables de shooter, driver, défendre. Du James Johnson, du Mo Harkless (s’il veut bien revenir), du Langston Galloway, Aron Baynes (peut-être cher) ou même Mike Muscala. En vérité, la vraie solution, ça reste de demander une dérogation pour jouer à l’Est. Oui, monsieur, même en étant la franchise la plus à l’Ouest du pays.

L’effectif des Blazers pour jouer le titre le second tour en 2021

Damian Lillard, C.J. McCollum, Anfernee Simons, Carmelo Anthony, Rodney Hood, Mo Harkless, Gary Trent Jr, James Johnson, Nassir Little, Zach Collins, LaMarcus Aldridge, Jusuf Nurkic, Mike Muscala. Comment reconstruire efficacement les Warriors en 5 étapes