Dans le dernier épisode du CQFR, nos chroniqueurs sont revenus sur la re-signature de Josh Giddey aux Chicago Bulls. Le meneur australien a signé un contrat de 4 ans et 100 M$. Une décision qui a surpris certains observateurs mais que Shaï et Antoine jugent logique et même intelligente pour les Bulls.
« J’ai lu un peu tout à ce sujet. Je trouve que c’est une bonne chose. C’est 25 millions par an, ce n’est que le 78e contrat de la ligue, c’est-à-dire qu’il est payé comme Naz Reid, Draymond Green, Simons ou John Collins », note Shaï.
Au prix d’aujourd’hui (cap en hausse, contrats moyens qui gonflent), 25 M$/an pour un meneur de jeu de 23 ans (en octobre), 2,03 m, créateur et rebondeur d’élite pour son poste 1/2, c’est un move intelligent. Le montant n’étrangle pas la flexibilité future et il reste facilement échangeable si Chicago devait changer de cap.
Un pari sur l’âge, la progression… et le rôle
Le podcast le rappelle : depuis le All-Star Game, Josh Giddey a enchaîné un run qui illustre où peut aller sa production quand on lui confie les clés.
« Depuis le All-Star Game, ses stats, c’est 21 points, 10,7 rebonds, 9,3 passes, une interception et demie en 50/46/81 », explique Shaï.
Ce ne sont « que » des stats, mais elles confirment l’idée de départ : Giddey n’est pas un “n°1” d’une attaque de très haut niveau, mais il élève le plancher d’une équipe quand il structure le jeu, connecte et prend du rebond. Dans une franchise où l’orientation sportive a trop souvent été « entre deux chaises », miser sur un moteur de jeu qui bonifie les autres a du sens :
« C’est pas ton numéro 1, mais si tu as un meneur comme ça, je pense que tu peux avoir quelques perspectives. »
Un marché RFA… fermé à double tour
L’autre raison pour laquelle Chicago a eu raison d’avancer ? La fenêtre de tir. La cuvée RFA (Kuminga, Cam Thomas, etc.) s’est retrouvée coincée entre la frilosité des offres extérieures et des équipes prêtes à matcher.
« Soit tu acceptes une offre sous le prix du marché… soit tu mises sur toi-même avec la qualifying offer », constate Antoine.
Giddey a sécurisé quatre années garanties, sans option, à un montant qui protège les Bulls et rémunère correctement le joueur. C’est précisément le type d’accord qu’on veut quand on parie sur la courbe de progression.
Et maintenant, Chicago ?
Reste la question qui fâche : l’environnement. Nos podcasteurs n’éludent pas le flou persistant du projet :
« Dans ce projet qui est un peu flou de Chicago, je trouve que c’est un mec jeune qui peut être un peu moteur du projet. »
C’est là que l’investissement prend tout son sens : si les Bulls clarifient leur hiérarchie et leur spacing autour de Giddey, ils maximisent un contrat raisonnable pour un playmaker qui fait courir, qui trouve les shooteurs et qui prend des rebonds comme un intérieur. Sinon, le deal permet un trade futur si besoin : 25 M$ annuels, sans options, ça circule très bien sur le marché.
Au final, payer Josh Giddey à ce prix, avec une hausse à venir du cap, c’est miser sur un talent et la continuité de ce qu’il a montré après le All-Star, tout en se laissant l’opportunité d’un trade si le fit ne se fait pas… ou si le projet Bulls reste aussi flou.

J'attends déjà votre article en date du 28 mars 2026 relevant la bonne période des Bulls sous l'impulsion de l'australien à la productivité exceptionnelle sur la période.