Cleveland Cavaliers
L’œil dans le rétroviseur
2024-2025 : 64 victoires, 18 défaites, éliminés en demi-finales de Conférence par les Indiana Pacers (1-4).
Quelle superbe saison… régulière. Les Cleveland Cavaliers ont terminé avec le deuxième meilleur bilan de leur Histoire en décrochant 64 victoires. Sans un léger décrochage (logique) en fin de saison, Donovan Mitchell et ses coéquipiers auraient pu effacer des tablettes l’exercice 2008-2009 de LeBron James and co pour s’offrir un record de franchise. Ils ont tout de même marqué les esprits en gagnant 15 matches et plus à deux reprises pendant l’année (et même 16 de suite, nouvelle marque référence du club de l’Ohio justement). Pendant longtemps, les hommes de Kenny Atkinson ont flirté avec la possibilité de finir autour des 70 wins.
C’est justement l’arrivée de l’entraîneur, en remplacement de JB Bickerstaff, qui a fait passer un cap à cette formation quasiment inchangée. Les joueurs étaient les mêmes mais la philosophie sur le terrain différente. 16eme attaque NBA un an auparavant, les Cavs ont planté 121 points sur 100 possessions en 2024-2025. La meilleure équipe de la ligue de ce côté du terrain, justement en s’appuyant sur les principes de mouvement du ballon d’Atkinson.
Et malgré tout ça… Cleveland est sorti au même stade. En demi-finales de Conférence, en cinq manches. Contre un adversaire normalement plus faible tant les Cavaliers ont fait figures de favoris à l’Est durant les mois précédent. Une nouvelle désillusion, sans doute encore plus grande. Mais ce groupe peut se trouver une excuse légitime : il jouait décimé par les blessures. Pas n’importe lesquelles. Celles de ses cadres. Darius Garland, Evan Mobley et Mitchell ont tous les trois connu des pépins de santé au pire moment. De quoi donner l’espoir d’enfin passer le cap en 2026.
Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Et bien heureusement pas grand-chose. Le piège aurait été de jeter l’éponge après un nouvel échec et de casser le noyau dur de l’équipe en ne prenant pas en compte le contexte (donc les blessures) des derniers playoffs. Les dirigeants vont accorder, logiquement, leur confiance à ce groupe un an de plus. Les Cavaliers ont une base très solide avec quatre joueurs qui ont déjà été All-Stars : Donovan Mitchell, Darius Garland, Evan Mobley et Jarrett Allen.
Autour, le supporting cast est resté sensiblement le même avec De’Andre Hunter (arrivé en cours de saison dernière), Max Strus, Dean Wade, Sam Merrill, etc. Larry Nance Jr est de retour à Cleveland, où son papa a brillé, et Lonzo Ball vient remplacer Ty Jerome en sortie de banc. C’est le plus gros changement de l’intersaison. De par son profil de meneur bon défenseur, bon playmaker et solide shooteur, Ball peut apporter en étant notamment associé à Mitchell si Garland est trop ciblé en défense. Mais l’ancien deuxième choix de draft reste un joueur souvent blessé, tout comme Garland d’ailleurs.
Les Cavs disposent de la plus grosse masse salariale de la ligue et ils n’ont plus vraiment le droit à l’erreur. Une déception de plus pourrait entraîner du changement.
La rotation serrée :
Guards : Donovan Mitchell, Darius Garland, Lonzo Ball, Sam Merrill
Forwards : De’Andre Hunter, Max Strus, Dean Wade, Larry Nance
Bigs : Evan Mobley, Jarrett Allen
Le joueur à suivre : Evan Mobley
Sa progression a donné de nouveaux espoirs aux Cavaliers. Avec Mobley en plus de Mitchell, ils ont deux des 25 meilleurs joueurs NBA dans leur effectif. Le pivot, élu DPOY en 2025, est, comme la définition du trophée l’indique, l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. Mais il est aussi de plus en plus à l’aise en attaque. Pour finir de près, pour mettre des tirs et même pour organiser le jeu balle en main en tant que « portail » en tête de raquette. Une évolution voulue par Atkinson.
Evan Mobley est passé de 18 à 22 points sur 36 minutes. Tout en restant efficace malgré un volume de tirs revu à la hausse. Il doit encore grandir dans ce domaine pour entraîner Cleveland dans son élan. Les Cavs ne peuvent pas juste reposer sur les exploits de Donovan Mitchell pour exister dans les fins de match les plus serrées, quand le jeu collectif tend parfois à être relégué au second plan. L’intérieur de 24 ans est sur la bonne voie, même des petits paliers franchis en plus feront du bien à son équipe.
Alors, cette grande question : les Cleveland Cavaliers ont-ils encore le droit à l'erreur ?
Par erreur, on entend sortir avant les finales de Conférence. Et là, la réponse est non. Encore plus depuis que Darius Garland a dit que les Cavaliers auraient gagné sans les blessures l'an dernier. Si ça ne passe pas cette année, il y aura du changement.
L’objectif réaliste : Finales de Conférence ou échec
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Par contre, et surtout vu l'état de la conférence, s'ils ne sont pas à minima en finale de conférence cette année, ça sera un vrai échec et probablement la fin de ce groupe.
Mais je pense qu'il y seront et je suis pas loin de penser qu'ils seront en finale