Soulagment : on ne lui demandera plus de progresser en attaque, simplement d'être lui-même
Ce nouveau chapitre sera plein de nouveautés pour Rudy, à l'exception du fait que son nouvel employeur attendra encore de lui qu'il soit l'arbre qui cache la forêt en défense. Pas de problème, qu'il joue en club ou en sélection, l'ancien Choletais apporte naturellement de la dissuasion et un comportement de leader défensif. On parle quand même d'un joueur trois fois meilleur défenseur NBA et fréquemment dans la discussion lorsqu'il ne gagne pas le trophée. Bonus intéressant cette fois, on ne lui demandera probablement pas de faire ce qu'il ne sait pas faire ou de développer davantage d'armes offensives. A ses côtés, il y aura déjà un intérieur avec une cible sur le dos et la pression d'être le franchise player en la personne de Karl-Anthony Towns, virtuose offensif s'il en est, en même temps que pion à l'engagement défensif discutable. Non loin d'eux, Anthony Edwards, dont a déjà pu voir le potentiel assourdissant en attaque, sera aussi là pour alimenter le marquoir. A la mène, D'Angelo Russell peut être frustrant, mais les premiers entraînements ont montré qu'une connexion très prometteuse entre D-Lo et Rudy était déjà en construction."D'Angelo voit tout. Parfois, il m'a vu alors que je ne pensais pas que c'était le cas. J'ai trouvé ça impressionnant et excitant. Il faut connaître les habitudes de chacun. Il me fait penser à Joe Ingles, même s'il est plus rapide que Joe (sourire). A partir du moment où je l'aide à aller sur sa gauche (sur pick and roll, NDLR), il arrivera à avoir l'avantage, que ce soit pour scorer ou passer".
Il n'y a aucune raison pour que les fans de Minny se mettent subitement à demander au Français de devenir Nikola Jokic ou Joel Embiid parce que leur équipe manque de solutions offensives. Et ça, c'est une très bonne nouvelle pour lui permettre de s'épanouir et rester dans le registre dans lequel il excelle, ce dont les Wolves ont justement grand besoin. On l'a bien vu la saison dernière face à Memphis en post-saison.enjoy this, it’s the first of many 👀 pic.twitter.com/bgsTZOGU0D
— Minnesota Timberwolves (@Timberwolves) September 27, 2022
Une connexion avec D-Lo et du tall ball avec KAT
Ce système avec deux intérieurs de grande taille, un peu à contre-courant de ce qui fait en NBA, n'est pas pour déplaire à Rudy Gobert. Il l'a expérimenté chez les Bleus lors des derniers Jeux Olympiques et parfois de l'EuroBasket 2022, lorsque Vincent Collet lui a adjoint Vincent Poirier ou Moustapha Fall. L'adaptation a été bonne et l'impact de la Stiffle Tower n'en a pas été moindre, bien au contraire. Aucune raison que ce ne soit pas également le cas avec les Wolves. Surtout avec un animal de la trempe de KAT à ses côtés, que les défenseurs ne pourront pas simplement laisser libre, ce qui laissera du champ libre à Rudy dans des positions qu'il affectionne. Les fameuses dans lesquelles il était parfois royalement ignoré sous le maillot du Jazz..."À Utah, on jouait très souvent avec quatre shooteurs autour de moi. Mais j'ai toujours aimé jouer avec un grand, car j'aime passer la balle. Je peux trouver des joueurs extérieurs aussi, poser des écrans. Je sais que je peux rendre les autres meilleurs.
J'aime déjà la façon dont le coach Chris Finch va m'utiliser, que ce soit en attaque ou en défense. On a beaucoup parlé sur ce que je peux apporter. Je compte être le meilleur possible des deux côtés du terrain", a-t-il expliqué lors du media day.
Evidemment, tout le monde est sur son 31 lors du media day et chaque recrue pense avoir rejoint la meilleure situation du monde, celle dans laquelle elle va pouvoir briller et remporter des titres. En ce qui concerne Rudy Gobert, pour la bague, il faudra peut-être attendre un peu. Pour ce qui est de faire gravir des échelons supérieurs et faire de Minnesota une équipe respectée, crainte et proche des meilleures de l'Ouest, il a tout à fait raison d'afficher le sourire qui était le sien en début de semaine.
On ne serait pas étonnés, au vu du profil du groupe qu'il a rejoint, de le voir lutter jusqu'au bout dans la course au trophée de Defensive Player of the Year. Cela voudra dire que le projet de faire des Wolves un endroit qui compte sur la carte de la NBA est en bonne voie.
