Russell Westbrook est loin d’être le plus gros problème des Lakers

Le revers des Los Angeles Lakers contre les Golden State Warriors l'a rappelé : Russell Westbrook n'est pas le seul souci (ni le plus gros).

Russell Westbrook est loin d’être le plus gros problème des Lakers

Depuis plusieurs mois, Russell Westbrook symbolise le fiasco des Los Angeles Lakers. Débarqué au cours de l'été 2021 lors d'un trade, le meneur a incarné médiatiquement l'échec complet de son Big Three avec LeBron James et Anthony Davis.

Au fil des semaines, les critiques se sont accumulées autour du joueur de 33 ans. Et attention, certaines étaient totalement justifiées. Tout au long de l'intersaison, il a fait l'objet de très nombreuses rumeurs par rapport à un éventuel départ.

Mais finalement, l'ex-joueur de l'Oklahoma City Thunder a bel et bien débuté la saison avec les Angelenos. Un premier match qui s'est soldé par une première défaite contre les Golden State Warriors (109-123). Cependant, cette rencontre a aussi sonné comme un rappel : Westbrook ne représente, absolument pas, le plus gros problème de cette équipe.

Russell Westbrook a été plutôt bon

Sur le plan statistique, le vétéran a compilé 19 points (à 7/12 aux tirs), 14 rebonds et 8 passes décisives. Avec le meilleur différentiel du Big Three (-6), Westbrook n'a donc pas été ridicule sur cette partie. Son match n'a pas été parfait, il a, comme son équipe, eu du mal dans le troisième quart-temps avec du déchet (4 ballons perdus au total).

Cependant, dans son impact, le natif de Long Beach a été plutôt intéressant. Avec de l'envie, il a été capable de prendre le jeu de son équipe à son compte. On l'a senti en rythme et on l'a revu prendre l'avantage sur ses adversaires sur le plan athlétique.

"J'ai beaucoup communiqué avec lui, je lui ai dit que je comprenais les circonstances dans lesquelles il a joué l'année dernière. Mais je veux aussi qu'il comprenne ce que nous voulons faire et ce qu'il va devoir faire pour réussir.

Peu importe la manière dont je vais l'utiliser - car il va jouer -, c'est pour l'équipe. Il ne doit jamais considérer cela comme une rétrogradation ou une punition. Encore une fois, faire des sacrifices signifie diversifier son jeu, faire des choses qu'on n'a pas l'habitude de faire.

Toutes ces choses vous obligent à être un joueur complet, c'est ce que je lui demande de faire", a expliqué son coach Darvin Ham pour le LA Times.

Et sur cette partie, Westbrook a montré du répondant par rapport au challenge de son entraîneur. Probablement piqué par son rôle de remplaçant sur le dernier match de préparation, il a donné la meilleure des réponses.

Après, il ne peut pas faire des miracles au sein d'une équipe encore très loin du compte...

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Les Lakers sont FAIBLES

Car dans le même temps, les Lakers n'ont tout simplement pas le niveau pour rivaliser avec les Warriors. Ou pour rivaliser avec un candidat aux playoffs en l'état. Pendant un long moment, ils ont résisté grâce à leurs individualités. Puis ils ont explosé sur un troisième quart-temps catastrophique.

Ce match a mis en lumière tous les défauts de cet effectif (enfin on espère pour eux qu'il n'y en a pas d'autres...). Comme l'an dernier, il semble tout simplement mal construit. La complémentarité du Big Three est toujours aussi inexistante, mais le "supporting cast" n'est également pas adapté (en plus d'être limité).

Ce n'est pourtant pas vraiment difficile à voir : 10/40 à longue distance. Dans une NBA où le tir à trois-points est essentiel, il s'agit d'un constat assez rapide. Les Angelenos ont également un déchet bien trop important (21 turnovers), mais surtout une défense trop permissive sur les transitions (27 points sur des ballons perdus).

A l'exception de l'équipe de France à l'Eurobasket 2022, il est difficile de gagner un match de basket de cette manière. Et pour le coup, Westbrook n'est donc pas le seul responsable. Bien évidemment, ses qualités ne collent pas avec les besoins des Lakers... Mais il n'a pas à rendre des comptes à ce niveau.

Rob Pelinka aurait dû le faire, mais les Lakers ont préféré le récompenser avec une prolongation. En attendant, un trade reste probablement la meilleure option pour les deux parties. Pourquoi alors qu'il n'est pas le plus gros souci de cette équipe ?

Car Russell Westbrook reste le fusible le plus simple à faire sauter pour un mouvement XXL. En le sacrifiant (avec les deux picks 2027 et 2029), Los Angeles peut justement tenter de régler ses plus gros problèmes. Buddy Hield et Myles Turner sont toujours disponibles chez les Indiana Pacers et feraient probablement du bien dans l'immédiat.

Et même pour le joueur, un nouveau départ pourrait être bénéfique. Pour retrouver un contexte plus favorable. Pour arrêter de servir de bouc émissaire à un projet bancal.

"Vous savez ce que je pense de Russell Westbrook. Je l'admire. Je le respecte. Il est temps pour les Lakers de l'échanger. Ils lui ont enlevé toute joie de vivre et de jouer au basket. Ce ne sont pas les chiffres qui comptent.

Ce gars avait l'habitude d'être si exubérant en jouant avec une grande énergie et une grande émotion. Je pense que l'usure mentale de l'année dernière et le début de cette saison, en jouant avec Patrick Beverley, il s'est vidé.

Et le fait est qu'il sera blâmé quoi qu'il arrive parce que les Lakers ne sont pas un candidat au titre", a lancé le consultant de TNT Charles Barkley.

Les Lakers vont devoir trouver des solutions. Probablement sans Russell Westbrook. Mais même sans lui, il restera un travail considérable à effectuer pour retrouver les sommets.

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