Stephen Curry est (toujours) une légende

Stephen Curry n'est pas un être humain normal. Le meneur des Golden State Warriors a encore réussi une prestation digne des plus grands de l'histoire de ce jeu lors du game 4 contre Portland.

Stephen Curry est (toujours) une légende
Le terme légende peut paraître un peu galvaudé tant il est parfois utilisé à tort et à travers. Il y a toujours une petite part de subjectivité dans cette appellation. Certains des joueurs les plus titrés de l'histoire ne sont pas considérés comme tels. Certains des plus surnaturellement doués non plus. Mais lorsque l'on a la chance d'en voir une en marche, difficile de ne pas le signaler. On pourra dire que pour le moment Stephen Curry n'a gagné qu'un titre NBA et deux titres de MVP (ce qui n'est pas non plus évident pour le commun des mortels dans la ligue...). Que l'époque et les standards d'arbitrage sont plutôt arrangeants pour lui et pour son style de jeu. Mais une légende, c'est aussi un joueur capable de réaliser des performances dont on se souviendra avec nostalgie dans 20, 30 ou 40 ans, lorsque nos petits-enfants s'enflammeront pour des types que l'on trouvera forcément "moins bien qu'avant". Curry a ajouté l'une de ces performances à sa collection cette nuit. [superquote pos="g"]"Tout ça m'a tellement manqué !"[/superquote]Par respect pour les années 90 et l'ère Jordan, on n'osera pas comparer la prestation de Stephen Curry au "flu game" de la légende (tiens, tiens...) des Chicago Bulls. Mais combien de joueurs sont capables d'inscrire 40 points dans une demi-finale de playoffs en terre ennemie, 15 jours après s'être blessé au genou ? Combien parviendraient à battre le record NBA du nombre de points marqués dans une prolongation (17) dans ces conditions ? Combien tiendraient le rythme hyper intense d'un match de cet acabit pendant 38 minutes (la faute à l'expulsion de Shaun Livingston) alors qu'ils n'étaient censés disputer qu'une vingtaine de minutes en sortie de banc ? Même s'il ne s'agissait "que" d'une grosse entorse, quiconque a déjà joué au basket ou à n'importe quel sport où les appuis sont un facteur crucial, sait à quel point il est handicapant d'être touché aux articulations. Et on ne parle même pas de cette situation dans un match de haut niveau... Curry a certes attendu trois quart-temps que la rouille tombe petit à petit de son corps si banal, mais une fois son rythme trouvé, la magie a opéré. Les shoots ont commencé à entrer dans le filet, les adversaires se sont presque naturellement agenouillés, incapables de contenir les dribbles, les accélérations et les passes tranchantes du meneur All-Star. Le plus significatif peut-être, c'est que Curry (qui a fini à 16/32 en global et à 5/16 à 3 points) a commencé à rayonner lorsqu'il a cessé de se focaliser sur le shoot extérieur. Durant l'overtime, c'est à coups de drives, de pénétrations et de lay-up que le #30 a fait le plus de dégâts, éclipsant complètement Damian Lillard durant cette période, lui qui avait un peu trop festoyé en son absence.  "C'est le meilleur joueur du monde et le meilleur shooteur de tous les temps. Evidemment qu'il n'allait pas rester sur les échecs des premiers quart-temps !", a lancé Klay Thompson, pas surpris pour un sou par ce comeback productif.
"J'ai eu du mal à me mettre dedans. C'était à prévoir. Je n'ai pas pu marcher convenablement pendant une semaine, c'est un sacré changement. Le travail que j'ai effectué ces quatre derniers jours m'a énormément aidé pour tenir 38 minutes. J'aime le basket. J'aime y jouer et j'aime la compétition. Tout ça m'a tellement manqué !", a-t-il expliqué sur NBA.com après le match.
Que Stephen Curry se rassure. Lui aussi a manqué à tout le monde, à part peut-être à ses adversaires. Ils seront aux premières loges pour voir s'écrire la suite de son histoire, de sa légende, s'écrire dans ces playoffs.

He's back

Les 40 points de Stephen Curry

http://www.dailymotion.com/video/x49l1ak_stephen-curry-claque-40-points-pour-son-comeback_sport