Tensions, hurlement et foule déchaînée, comment Bobby Portis a retourné Boston

Le match entre Boston et Milwaukee était tendu. Dès le début. Comme on aime. Un match de playoff en décembre, quel kiff.

Tensions, hurlement et foule déchaînée, comment Bobby Portis a retourné Boston

Tout démarre avec un peu de trashtalk signé Kyle Kuzma en direction de Jaylen Brown, visiblement dans le viseur des Bucks ce soir-là. Rien d’exceptionnel sur le fond, mais suffisamment pour installer l’ambiance. Brown encaisse, comme souvent. Il écoute. Il note.

Puis le match glisse vers un duel dans le duel. Kevin Porter Jr. est en mission défensive sur la star des Boston Celtics. Une mission qui n'est évidemment pas de tout repos. Porter Jr. s’accroche, met du corps, répond coup pour coup. Sur un drive, puis sur un jump shot, il prend un coup de coude au visage. Involontaire, visiblement. Mais clairement pas apprécié.

Sur l’action suivante, Porter Jr. décide de le faire savoir. Pas avec des mots. Avec une faute bien appuyée qui envoie Brown au tapis. Message transmis. Les arbitres regardent, les regards se croisent, la température monte d’un cran. Ça se chauffe. Ça échange quelques douceurs. Brown relève la tête, regard noir, silencieux comme à son habitude. Pas de discours. La réponse viendra autrement.

Balle en main.
Iso. Élévation. Tir au-dessus de Porter Jr.
Panier.

La séquence s’enchaîne de l’autre côté du terrain et là, mismatch détecté. Jaylen Brown se retrouve sur Bobby Portis. L’occasion est trop belle pour être ignorée. Porter Jr. le voit, le sert. Portis enfonce Brown, le travaille, se retourne, fadeaway. Boom. Dedans.

Et évidemment, Bobby étant Bobby, il ne s’arrête pas là. Il hurle à la face de Jaylen Brown, trop fort, trop près, les yeux toujours trop ouverts. Brown le repousse fermement, en lâchant malgré tout un sourire. Les arbitres, eux, goûtent beaucoup moins à la démonstration et sifflent une faute technique.

Et là, Bobby Portis fait ce qu’il sait faire mieux que beaucoup d’autres.
Il prend la scène !
Il harangue la foule. Le public répond immédiatement.
"Bob-by ! Bob-by ! Bob-by ! Bob-by !"
Ses coéquipiers viennent le checker. Le banc s’anime. La salle s’embrase.

C’est fascinant, parfois, de voir comment un simple panier peut réveiller toute une équipe, tout un public, toute une ville. Pour ça, Portis est un cador absolu.

Il reste alors trois minutes à jouer dans le troisième quart-temps. Boston n’est qu’à quatre points des Bucks, 78-82. Le match est encore là, bien vivant. Et pourtant.

C’est précisément à partir de cette séquence que Milwaukee va creuser l’écart, imposer son rythme et filer vers une victoire nette, 116-101. Comme quoi, un coup de chaud, ou un coup de sang bien maîtrisé, peut parfois faire basculer une rencontre entière.

Bobby Portis a terminé avec 27 points et 10 rebonds, quasiment sans rater (11 sur 13). Kevin Porter Jr a lui compilé un triple-double (18 pts, 10 rbds, 13 pds).

La vidéo de la séquence :