Dans le CQFR de BasketSession consacré au bilan de la pré-saison, nos journalistes ont consacré une large partie aux San Antonio Spurs. L’équipe de Victor Wembanyama a affiché un visage séduisant durant le mois d’octobre, confirmant que la reconstruction touche peut-être à sa fin. Entre progrès individuels et cohérence collective, les Spurs semblent prêts à franchir une nouvelle étape.
Une pré-saison parfaite et rassurante
Avec cinq victoires en cinq matchs, San Antonio a signé la meilleure pré-saison de la ligue avec cinq victoires en cinq matches. Un bilan à relativiser, mais qui reflète une montée en puissance visible.
Pour Antoine, la différence tient dans l’attitude : « Victor me semblait déjà en mode saison régulière, pas en mode on y va mollo. Lui, il jouait vraiment. »
Là où beaucoup de franchises ont ménagé leurs stars, San Antonio a pris la période au sérieux, construisant des automatismes et retrouvant une confiance collective.
Wembanyama plus fort, plus complet
Après une fin de saison écourtée par une thrombose, Victor Wembanyama a semblé physiquement prêt et techniquement affûté.
« Il a bossé sur son jeu au poste, sur sa puissance. On l’a vu dominant dessous, dominant à mi-distance. L’arsenal me semble complet », constate Antoine. On a pu en effet noter un changement d’approche : moins de tirs à trois points, plus de présence intérieure.
« Victor, c’est 17 points en 20 minutes, 66 % au tir, 50 % à trois points, 88 % aux lancers. » Au-delà des chiffres, les effets du travail estival se sont fait sentir. « On a vu les effets du travail sur le renforcement physique et le footwork avec Hakeem Olajuwon, sur des séquences. Il use plus de son physique, il est en très bonne forme », constate Shaï.
Des jeunes déjà dans le rythme
Autre motif d’optimisme : la montée en puissance des jeunes recrues. « Dylan Harper a été très intéressant pour quelqu’un qui revenait de blessure, Stephon Castle m’a semblé plein de jus », note Antoine.
Harper tourne à 9 points et 4,7 passes en 20 minutes, Castle à 15 points de moyenne. Les deux jeunes s’intègrent rapidement, donnant du relief à la rotation déjà portée par Devin Vassell, Keldon Johnson. Même le jeune Carter Bryant s’est fait remarquer pour son potentiel défensif : « Défensivement, le potentiel est extraordinaire. Il aura des minutes. »
Ces apports, conjugués à la stabilité du groupe, traduisent la progression naturelle d’une équipe qui apprend à gagner.
Ne pas brûler les étapes
Si l’enthousiasme est réel, Antoine invite à la prudence : « Faut pas aller trop vite en besogne. C’est une équipe qui est attendue. À l’Ouest, les play-offs ne sont pas acquis. »
L’objectif semble clair : atteindre le play-in, premier palier vers un retour au premier plan. « Ne pas atteindre le play-in serait un échec. Et je dirais même que ne pas se qualifier pour les playoffs, pour Victor et pour les Spurs, ce serait presque un échec », poursuit Antoine. Il rappelle au passage que les Spurs ont investi trois tours de draft pour faire venir De’Aaron Fox.
Les attentes autour de Wembanyama, déjà perçu comme un potentiel candidat au MVP, ne doivent pas masquer le défi collectif. « Il y a des équipes qui vont très vite, mais pour San Antonio, le top 10 serait déjà une vraie progression », rappelle Shaï.
Une progression logique, un projet solide
San Antonio ne saute pas d’étapes, mais avance dans la bonne direction. Entre un Wembanyama affûté, des jeunes déjà compétitifs et un collectif cohérent, les Spurs montrent qu’ils ont assimilé les leçons de leur première saison post-reconstruction.
Shaï résume le sentiment général : « Si le noyau des Spurs est performant rapidement, les attentes seront plus faciles à gérer (pour Victor Wembanyama). Mais les attentes sont là et ça ne va pas être si simple. C’est bien pour la confiance qu’ils aient commencé comme ça. »
San Antonio n’est plus un simple laboratoire. C’est une équipe prête à compter et à prouver que le temps des promesses touche à sa fin.

En tous cas Warriors, Lakers, Clippers, Mavericks semblent prenables. Suns, Kings et Grizzlies sont dans la même situation que les Spurs (pour d'autres raisons) mais ils auront sans doute leur mot à dire.