Les Wolves vont droit dans le mur

Battus par la dernière équipe de la NBA cette nuit, les Wolves ne sont absolument pas à la hauteur de leurs ambitions.

Les Wolves vont droit dans le mur

2023 commence avec des Minnesota Timberwolves bien différents de ceux que nous attendions. Cette équipe, qui a sacrifié son avenir cet été pour faire venir Rudy Gobert et passer un cap, n’a rien d’un contender. 11e de la Conférence Ouest, sa qualification en playoffs est même mise en péril.

La fin de l’année 2022 s’est révélée particulièrement rude pour les Wolves, qui ont encaissé leur sixième défaite consécutive dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Vaincus de 12 points par l’équipe la moins bien classée de toute la NBA, les Detroit Pistons, ce nouvel échec est d’une grande violence. Le fait d’avoir mené de 14 points à la mi-temps rend d’ailleurs ce match d’autant plus frustrant.

"Il y a beaucoup de gars qui pensent peut-être que nous sommes bien meilleurs que ce que nous sommes. […] Ce soir, nous avons eu ce que nous méritons par rapport à la manière dont nous avons abordé ce match", tranche Chris Finch, le coach des Wolves, en conférence de presse.

Cet incident n’est pas une exception, il s’inscrit dans un contexte de déception générale de la part de ce collectif. Il s’agit simplement de la goutte d’eau. Pas seulement celle qui fait déborder le vase, mais plutôt celle qui le fait exploser façon Michael Bay. Cela va de soi : une équipe ne peut définitivement pas prétendre au titre dans ces conditions. Quelque chose doit impérativement changer pour éviter le naufrage.

"Nous avons deux options : nous pouvons baisser les bras et nous apitoyer sur notre sort ou nous pouvons regarder vers l’avant et comprendre que la saison est encore longue et qu’il nous reste beaucoup de temps", explique Rudy Gobert.

Le Français, grande recrue de l’intersaison, est justement au cœur du problème. Opposé à un rookie de 19 ans dans la raquette en la personne de Jalen Duren et à Marvin Bagley, le pivot n’a pas réussi à faire la différence. Il termine la rencontre avec 9 points et 10 rebonds, n’ayant tenté que trois tirs en 28 minutes. Bagley, lui, finit avec 18 points et 10 rebonds à 8-16 sur ses shots.

Gobert n’a clairement pas été recruté pour ses qualités offensives, certes. En l’absence de Karl-Anthony Towns, blessé depuis un mois, on aurait toutefois pu s’attendre à plus de responsabilités et d’occasions. Le jeu des Wolves inspire l’incompréhension et laisse peu de place à l’optimisme.

Rudy Gobert, un gros problème de confiance chez les Wolves ?

Des Wolves au point mort

Après 37 matches, Minnesota affiche un bilan très décevant de 16-21. Au même moment la saison dernière, la franchise comptait une victoire de plus et une défaite de moins. Qui aurait anticipé cette régression, aussi petite soit-elle, après une intersaison si mouvementée ?

L’arrivée d’un triple défenseur de l’année promettait pourtant des progrès fulgurants. Cependant, même en défense, l’équipe a décliné. 13e défense de la ligue sur l’exercice 2021-2022, elle est exactement à la même place aujourd’hui et encaisse 1,9 point de plus toutes les 100 possessions en moyenne.

De l’autre côté du terrain, le constat est encore plus triste. Les Wolves, 7e attaque de la NBA sur la saison précédente, font partie des 10 franchises les moins efficaces sur le plan offensif cette saison. Rien ne va dans le bon sens jusqu’ici.

"Je sais que nous allons nous en sortir, car je sais que ces choses sont vraiment réparables et que nous pouvons les contrôler chaque soir. Une fois que l’on aura compris ça, ce sera une équipe complètement différente", promet Rudy Gobert.

La blessure de Karl-Anthony Towns a un impact important sur la situation de son équipe. Ses coéquipiers affichent un bilan de 6 victoires pour 10 défaites sans lui, contre 10-11 avec. Avant son claquage du mollet, Minnesota était d’ailleurs sur une série de cinq victoires consécutives. La meute peut donc espérer reprendre du poil de la bête à son retour — qui s’annonce imminent.

Les Wolves ne peuvent toutefois pas attendre une seule seconde pour se ressaisir. Leur position est particulièrement critique dans une conférence particulièrement relevée. Chris Finch envisagerait ainsi de bousculer complètement ses rotations, sans que l’on sache vraiment à quel point.

"(Pour améliorer l’équipe, je peux) essayer d’être honnête avec eux, aussi honnête que possible. Essayer de les responsabiliser. Et peut-être que je dois penser différemment à qui joue, quand et comment. Peut-être que je dois tout revoir de manière totalement différente", a expliqué le coach après la défaite face aux Pistons.

Il est difficile, à ce stade, de voir comment cette équipe pourrait retrouver la course au titre. On ne peut définitivement pas attendre KAT comme un messie ou un miracle de la part du coaching staff. L’alchimie ne prend simplement pas et cet effectif dysfonctionnel semble aller droit dans le mur.

Il reste encore 45 matches aux Timberwolves pour ajuster leur trajectoire et, éventuellement, opérer quelques modifications dans leurs rangs. Que ce soit un nouveau joueur, un nouvel entraîneur, un nouvel état d’esprit ou un nouveau plan de jeu, quelque chose doit changer. En cette nouvelle année, l’heure est aux bonnes résolutions.

Le beau geste de Rudy Gobert envers les employés des Timberwolves