Lakers : Pourquoi la perte de Bradley pose un vrai problème

Les Los Angeles Lakers viennent de perdre un titulaire avec le forfait d'Avery Bradley pour la bulle d'Orlando. Parviendront-ils à surmonter ce coup dur ?

Il y a quelques jours, Danny Green expliquait que les Los Angeles Lakers avaient "besoin d'Avery Bradley et Dwight Howard pour avoir une chance de gagner le titre". Pas de pot, le premier domino est tombé. Bradley a annoncé qu'il renonçait à participer à la bulle d'Orlando - et on le comprend - obligeant Frank Vogel à revoir ses plans à un mois de la reprise de la saison NBA. Evidemment, le nom de l'ancien arrière des Boston Celtics est moins ronflant que ceux de LeBron James ou Anthony Davis. Mais pour gagner des titres, empiler les stars ne suffit pas. Ce sont justement les joueurs comme Avery Bradley, précieux défensivement et qui connaissent leur rôle, qui font la différence. Cette défection est problématique, même si les Lakers s'y étaient forcément préparés. Bradley était un membre actif du groupe emmené par Kyrie Irving, qui a soumis l'idée de boycotter la reprise de cette saison 2019-2020. Le remplacer numériquement est une chose. Réussir à retrouver ce que Bradley apportait en termes de niveau de jeu en est une autre. Dion Waiters et JR Smith vont probablement intégrer la rotation et Kentavious Caldwell-Pope le cinq de départ. Waiters et Smith sont des pétards ambulants très axés sur le scoring. Aucun des deux n'a les qualités défensives de Bradley, membre de la All-Defense First Team en 2016 et guard très respecté en la matière. Pire, aucun des deux n'a enchaîné les matches ces derniers mois, avant même la suspension de la saison. Après trois matches cette saison avec le Miami Heat, Dion Waiters a été expédié à Memphis, juste après avoir fait les gros titres pour un incident cocasse dans l'avion de l'équipe. Les Grizzlies l'ont coupé trois jours plus tard et l'ex-star de Syracuse n'a donc plus participé à un match officiel depuis le 29 janvier. Pour JR Smith, c'est encore plus inquiétant. Mis au placard par les Cavs après 11 matches lors de la saison 2018-2019, "Earl", bientôt 35 ans, a attendu l'été 2019 pour être coupé et n'a trouvé preneur qu'un an plus tard, si toutefois les Lakers décident bien de le signer. S'ils retrouvent la forme, on peut imaginer les deux trublions soulager un peu les Lakers à la finition et se partager les 8.6 points de moyenne qu'offrait Avery Bradley tous les soirs. Surtout si "KCP" confirme qu'il retrouve petit à petit confiance en lui après avoir été dans le viseur des fans de L.A. pour sa maladresse. Mais l'intelligence défensive sur ce poste, où la trouver ? Dans les séries serrées et les moments chauds, qui sera capable de verrouiller le meilleur guard adverse ?

Alex Caruso, le grand gagnant ?

Danny Green reste un défenseur de bon niveau sur lequel les Lakers ont pu s'appuyer cette saison. Mais il aura déjà d'autres chats à fouetter. Rajon Rondo ? Si l'ancien Celtic a conservé un beau sens de la passe, ses qualités défensives ne sautent plus du tout aux yeux. Cette saison, L.A. n'a jamais vraiment eu besoin d'un pur meneur dans le cinq qui plus est. LeBron agit de facto comme un chef d'orchestre. Alex Caruso ? Le chouchou du Staples Center est peut-être celui qui est le plus à même de chambouler la hiérarchie, si toutefois elle existe encore. LeBron James adore jouer à ses côtés et loue son énergie des deux côtés du terrain. Energie ne rime pas forcément avec vrai talent défensif et le GOAT dégarni, comme ses coéquipiers aiment le surnommer, va devoir prouver qu'il peut avoir bien plus de responsabilités désormais. Dwight Howard, qui a eu un vrai impact sur la bonne dynamique des Lakers cette saison, doit lui aussi annoncer prochainement sa décision. Celle-ci pourrait également provoquer un casse-tête pour Frank Vogel, mais chaque chose en son temps...