Les Celtics vont droit dans le mur

Les Celtics vont droit dans le mur

Les Boston Celtics sont encore dans le dur. On ne reconnaît plus l'équipe qui a défié les attentes l'an dernier et aspirait aux Finales NBA.

BasketSessionPar BasketSession  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Les Boston Celtics ont l'assurance d'être en playoffs, sauf cataclysme inédit. Mais dans quelles conditions ? Aujourd'hui et finalement depuis assez longtemps, Boston est en crise. Le mot est fort, mais lorsqu'un prétendant aux Finales NBA est 5e à 10 victoire derrière le leader de la Conférence, difficile d'être positif. Dans le Massachusetts, chaque embellie est suivi d'une série de matches désastreux où on peine à reconnaître l'équipe qui a enthousiasmé toute la ligue la saison dernière en surmontant les obstacles jusqu'en finale de Conférence. On n'est pas dans le vestiaire avec Brad Stevens et son groupe. Mais l'impression visuelle sur le terrain est alarmante. L'alchimie née d'une envie de combattre dans l'adversité il y a quelques mois semble avoir disparu. Le fighting spirit et l'intelligence défensive qui caractérisaient les Celtics, idem. Désormais, Boston livre un match plein de temps en temps, entrecoupé de copies médiocres dont le spectateur ressort avec le sentiment que personne ne peut plus se piffrer. Marcus Smart aboie sur Jaylen Brown, Jaylen Brown aboie sur Marcus Smart, Marcus Morris aboie sur tout le monde, Kyrie Irving aboie sur ceux qui ont porté l'équipe quand il était blessé... Brad Stevens, lui, sort à peine de son stoïcisme naturel aux bras croisés pour tenter de remettre de l'ordre. Au sortir du match contre les Raptors, Smart a pointé du doigt l'absence d'unité. "Les années précédentes, on était tous ensemble. A chaque coup dur, on devenait plus forts. Là, on n'en est pas là". Kyrie Irving, clairement pas d'humeur à se répandre en déclarations, s'est lui contenté d'un : "C'est l'avis de Marcus, je le respecte". Plus optimiste, Marcus Morris a lui annoncé de meilleurs lendemains. "On a des hauts et des bas, mais on a aussi beaucoup de matches devant nous pour corriger ça. Une fois qu'on sera lancés, on devra expliquer pourquoi on joue aussi bien". Vingt et un matches, c'est beaucoup et peu à la fois. Les autres prétendants à l'Est sont quasiment au pic de leur forme et leurs atouts majeurs sont en état de marche. En fait, à moins d'un réveil spectaculaire dans l'approche et la méthode, les Celtics sont en train de filer droit vers une élimination au 1er tour ou en demi-finale de Conférence. Un pronostic pessimiste qui prendra de la consistance si la qualité de jeu et l'efficacité restent ainsi. En l'état actuel, Boston affrontera Philadelphie au 1er tour. Et même si les Sixers ont eux aussi leurs problèmes à régler, ils paraissent infiniment plus à même de sortir vainqueurs de cette hypothétique série. Les Raptors, très nettement supérieurs la nuit dernière, et les Bucks, leaders sereins, n'ont pour l'heure rien à craindre des C's en cas d'affrontement en post-saison. Mais que faire, alors, pour retrouver l'état de grâce de 2018 ? Réduire les difficultés de l'équipe à la nécessité de s'adapter à la présence de Gordon Hayward ou aux sorties maladroites de Kyrie Irving est un peu facile. Collectivement, tactiquement et mentalement, le bât blesse aussi. Les joueurs ont de plus en plus de mal à exécuter ce que leur demande Brad Stevens et le crack du coaching se retrouve pour la première fois dans une situation dont il peine à se sortir. Stevens lui-même ne parvient pas à définir l'identité de jeu de son équipe. "On sait ce que l'on a été et ce que l'on peut être", résume finalement assez bien l'intéressé. La plupart des équipes compétitives ont décrypté la méthode et trouvé les ingrédients pour contrer les Celtics. C'est peut-être par un changement dans la rotation que la salut passera. Brown, Rozier, Hayward et Theis, les remplaçants les plus utilisés, n'ont plus d'impact ou presque depuis le break du All-Star Game. Les titulaires ont parfois l'air résignés et dans l'attente que cette saison régulière se finisse, comme si tout allait s'imbriquer par magie en playoffs. C'est une possibilité qu'il ne faut pas exclure, mais on en doute un peu. Jayson Tatum doit réussir à se libérer lorsque Kyrie Irving est sur le parquet, Jaylen Brown doit retrouver l'impact des deux côtés du terrain de la saison dernière et tous sont désormais dans l'obligation de former une sorte d'union sacrée. Qu'importe que Kyrie Irving pense que ses coéquipiers ne font pas ce qu'il faut pour gagner, que des rumeurs au sujet d'Anthony Davis parasitent un peu le quotidien, ou que Danny Ainge soit de plus en plus présent dans le vestiaire, comme pour passer un audit avant les choix forts de l'été prochain... C'est sur le terrain, dans l'esprit de partage et de conquête collective du printemps 2018, que les Celtics peuvent balayer tous ces sujets superflus. Ce serait quand même dommage de ne pas profiter du départ de LeBron James pour vivre quelque chose de fort à l'Est.
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