Ils sont libres, qui va les relancer ?

Voici quelques free agents qui n'ont toujours pas trouvé preneur à la mi-août 2018. On analyse leur situation et leurs éventuels points de chute.

Ils sont libres, qui va les relancer ?
Il reste deux mois aux derniers free-agents 2018 pour trouver une franchise. C'est beaucoup et peu à la fois. L'idéal, quand on veut s'intégrer à une équipe, c'est quand même de participer au training camp et de nouer des liens avec ses coéquipiers. Certains ont fait le choix d'attendre le dernier moment, d'autres ont du mal à séduire et risquent même d'attendre jusqu'à la mi-saison pour trouver un nouvel employeur.

Dwyane Wade

Sa dernière équipe : Miami Heat Pourquoi il est toujours libre : Dwyane Wade est revenu à Miami avant la deadline la saison dernière. Comme par magie, le public ne lui a pas tenu gré de ses envies de voir ailleurs et "Flash" a eu droit à un accueil fantastique. S'il est toujours free-agent, c'est tout simplement parce qu'il hésite entre la retraite et la poursuite de sa carrière. A priori, Wade a encore l'envie et les cannes pour jouer encore au moins un an et être utile au Heat sur une vingtaine de minutes par match. La seule inquiétude de Pat Riley, c'est que son protégé ait vraiment envie de suivre son fils au quotidien. Il a expliqué récemment qu'il prenait plus de plaisir à voir Zaire progresser en tant que prospect qu'à jouer lui-même sur le terrain. Dwyane Wade a en tout cas juré fidélité au Heat en promettant qu'il ne jouerait plus pour une autre franchise en NBA. Notre pronostic : Une année de plus au Heat, pour profiter encore un peu de l'amour que lui portent les fans. Il pourra profiter de South Beach avec Gaby et faire le soccer dad en 2020.

Jamal Crawford

Sa dernière équipe : Minnesota Timberwolves Pourquoi il est toujours libre : Parce qu'il a refusé d'active son option chez les Wolves. Crawford n'a pas senti le coup, malgré un bel effectif et la perspective de se qualifier pour les playoffs. Ce n'est pas très bon signe pour Minnesota, où il se dit que l'ambiance est un peu tendue entre les joueurs. A 38 ans, l'éternel "J-Crossover" a encore du jus et l'envie d'être productif en sortie de banc. Il ne sera sans doute plus jamais 6e homme de l'année, mais une équipe jeune et en quête d'expérience, de scoring et d'adrénaline serait bien inspirée de miser sur Crawford. Notre pronostic : Le week-end dernier, Jamal Crawford a fait un appel du pied assez clair aux Philadelphie Sixers. Ce serait un super coup pour Philly, qui a justement ce profil d'équipe à la recherche d'un poil plus de bouteille pour faire encore plus mal.

Rodney Hood

Sa dernière équipe : Cleveland Cavaliers Pourquoi il est toujours libre : Restricted free-agent, Hood aurait déjà dû être re-signé ou sollicité par une autre équipe que les Cavs si on s'en fie à ses strictes qualités et à son âge. Ses chances de rester dans l'Ohio restent élevées, mais quelque chose cloche. Peut-être que son refus d'entrer en jeu durant les playoffs 2018 n'a toujours pas été digéré par les Cavs et a refroidi les courtisans, pas prêts à miser trop gros sur un joueur capable de faire cela ? Notre pronostic : Cleveland devrait logiquement le prolonger. Attention tout de même à une offensive des Kings, qui ont le cap space pour tenter une dinguerie.

Nick Young

Sa dernière équipe : Golden State Warriors Pourquoi il est toujours libre : Parce qu'il est toujours en train de fêter le premier titre de sa carrière dans toutes les rues du pays. Plus sérieusement, "Swaggy-P" prend son temps pour la première fois, maintenant qu'il a accompli son but ultime. Son agent lui a conseillé d'attendre de voir quelle équipe aurait le plus besoin de ses services. Young espérait Houston, mais l'arrivée de Carmelo Anthony au poste 3 lui offre encore moins de perspectives de temps de jeu. Retrouver Mike D'Antoni aurait du sens pour lui, surtout dans une équipe qui estime qu'elle n'a jamais trop de shooteurs. Notre pronostic : Houston en bout de banc ou les Lakers pour parfaire le Suicide Squad.

Patrick McCaw

Sa dernière équipe : Golden State Warriors Pourquoi il est toujours libre : McCaw a montré de belles qualités avec les Warriors, qui ont ouvertement dit qu'ils aimeraient le re-signer. Les choses traînent un peu et on entend aucune rumeur à son sujet. Golden State n'a pas encore offert le 14e spot de l'effectif à un autre joueur, on peut donc supposer qu'il est réservé à McCaw, dans l'hypothèse, très probable, où aucune équipe ne viendra poser une offre sur la table pour perturber les Warriors. Revenu dans le groupe après une vilaine et effrayante chute provoquée par Vince Carter, Patrick McCaw a semble-t-il retrouvé toutes ses capacités physiques. Notre pronostic : Un troisième titre en trois ans de carrière. Mieux que Norris Cole.

Joe Johnson

Sa dernière équipe : Houston Rockets Pourquoi il est toujours libre : Parce qu'il a le temps et surtout plus vraiment de cannes et de jus pour que les équipes se l'arrachent. "Joe Cool" a 37 ans et sans doute encore un ou deux shoots clutch à offrir en saison régulière (les Rockets ne l'ont quasiment pas fait jouer en playoffs). Reste à savoir qui voudra bien les lui donner. Notre pronostic : Il est apprécié par Mike D'Antoni et rester à Houston est sa meilleure chance de décrocher une bague avant la fin de sa carrière. Pourquoi pas, sinon, aller encadrer les jeunes à Phoenix pour boucler la boucle ?

Mario Chalmers

Sa dernière équipe : Memphis Grizzlies Pourquoi il est toujours libre : Parce qu'il n'a pas retrouvé de superstar qui aurait envie de lui crier dessus au quotidien comme LeBron James. Et qu'il n'a pas récemment montré qu'il pouvait être un vrai bon back-up NBA en 2018. Après, son expérience parle pour lui. Les deux bagues qu'il a aux doigts aussi. Notre pronostic : Les Pelicans sont sur le coup. Ce qui ferait sens, puisque c'est l'une des équipes qui a le moins de profondeur au poste de meneur.

Tyler Ulis

Sa dernière équipe : Phoenix Suns Pourquoi il est toujours libre : Coupé par les Suns au grand désarroi de son ami Devin Booker, Ulis paye malheureusement son gabarit (1,75m). Les équipes NBA sont toujours aussi frileuses avec les joueurs de petite taille et malgré de bons passages pour l'ancien de Kentucky avec les Suns, il n'a pas été conservé. Notre pronostic : Tyler Ulis a les qualités pour rester en NBA. Mais il ne faut pas exclure un gros contrat en Europe (où il a le profil pour dominer) ou sur un continent qui lui permettre d'encaisser de gros chèques plutôt que de survivre en NBA.

Monta Ellis

Sa dernière équipe : Indiana Pacers Pourquoi il est toujours libre : En quelques années, la cote de Monta Ellis a dramatiquement chuté. Les GM ne se battent plus pour recruter des mangeurs de ballon, même s'ils sont aussi doués que l'ancien Warrior. Ellis n'a pas joué depuis 2017 et une pige chez les Pacers. Le plus fou, c'est sans doute qu'il n'a que 32 ans. Notre pronostic : Une aventure en Chine, pour faire remonter sa cote façon Michael Beasley. Ou prendre la relève de Stephon Marbury...

Shabazz Muhammad

Sa dernière équipe : Milwaukee Bucks Pourquoi il est toujours libre : Muhammad effraie sans doute un peu les GM par son côté imprévisible et unidimensionnel. Mais il n'a que 25 ans et un vrai talent pour scorer et prendre chaud sur des séquences courtes. Sur un contrat pas trop élevé, il peut parfaitement être un membre intéressant d'un banc NBA. Petit problème pour lui : il n'est plus le meilleur Shabazz en NBA. Napier, très bon avec Portland la saison dernière, a une meilleure cote actuellement. Notre pronostic : Une équipe comme les Pistons a besoin d'un ailier capable de scorer dans sa rotation. Motown serait un bon point de chute.

Tony Allen

Sa dernière équipe : New Orleans Pelicans Pourquoi il est toujours libre : En 2017, Tony Allen était encore nommé dans une All-Defense Team. Le voilà quasiment hors de la ligue à 36 ans (il en aura 37 en janvier). Les spécialistes défensifs ont normalement encore de l'avenir, mais le Grindfather n'a pas l'air d'avoir beaucoup de courtisans (sa personnalité entière, peut-être ?) ou alors il se montre difficile dans ses critères de sélection. Notre pronostic : (Grind)Father time. Il a déjà gagné un titre, donc pas besoin de courir après une bague.

Brandon Jennings

Sa dernière équipe : Milwaukee Bucks Pourquoi il est toujours libre : Parce qu'il est Brandon Jennings. Coupé le 1er août par les Bucks, qui l'avaient relancé en fin de saison dernière, Jennings a toujours une haute estime de ses qualités et de sa capacité à être important en NBA aujourd'hui. Avec le bon état d'esprit, il pourrait toutefois être un excellent 6e homme pour booster une attaque. Surtout à seulement 28 ans. Notre pronostic : La Chine, once again.