Gilbert Arenas : « Je ne veux pas revenir en NBA ! »

Gilbert Arenas est désormais bien loin de l'univers NBA. L'ancienne star de la ligue évolue en Chine, aux Shanghai Sharks. Et il compte bien y rester.

Gilbert Arenas : « Je ne veux pas revenir en NBA ! »
Flashback. Nous sommes le 15 janvier 2007, Martin Luther King Day. Washington reçoit Utah, 111 partout, 10 secondes à jouer. Gilbert Arenas est chargé de jouer la gagne, il temporise, joue avec son adversaire puis s’arrête derrière la ligne à trois-points pour planter un énorme shoot sur la tête de Deron Williams. Arenas se retourne vers son public et lève les bras, avant même que la balle soit rentrée. Switch. L’agent zéro était une superstar NBA. Une gâchette de luxe, capable de faire vaciller toutes les défenses, trois saisons de rang à plus de 25 points par match (29,3 en 2006). A la clé, une demi-finale de Conférence avec les Wizards mais surtout la reconnaissance de tous, pour celui qui fut drafté au deuxième tour, en 2001. Un as de la gâchette. Pas toujours dans le bons sens, malheureusement. Revenu d’une grave blessure au genou, Gilbert Arenas dérape. Il s’embrouille avec son coéquipier Javaris Crittenton et planque des armes dans son vestiaire « pour lui faire une blague ». Pas de bon goût pour la NBA. Arenas est suspendu par la ligue et poursuivi en justice. C’était il y a seulement 4 ans. Depuis, Gilbert Arenas n’a jamais retrouvé le niveau qui était le sien aux Wizards. Il végète dans la ligue chinoise, où même Quincy Douby aligne plus de 30 points de moyenne. Un autre univers. Et peu importe les mauvaises langues, à Shanghai, l’agent zéro fait ce qu’il veut, du moment qu’il joue :[superquote pos="d"]"Tant qu’une équipe me voudra, je serais là."[/superquote]
« J’ai le feu vert. Je peux aller sur le terrain et faire ce que je veux. Mais vous devez quand même gagner des matches et aider vos coéquipiers », raconte-t-il à SLAM.   « Si quelqu’un aime quelque chose et que vous le privez de cette chose, que va-t-il faire ? C’est ce qui s’est passé pour moi ces dernières années en NBA. Je suis allé à Orlando, j’étais sur le banc. A Memphis, pareil, je n’ai pas joué. Alors quand j’ai eu la chance d’aller en Chine… Je me suis dit ok, du moment que je joue. 32 matches par an, maximum 36 minutes. C’est tout ce dont j’ai besoin à ce stade de ma carrière, donc tant qu’une équipe me voudra, je serais là. »
Gilbert Arenas aurait-il tout oublié de la NBA ? En tout cas, le joueur dit se plaire en Chine. Il n’envisage pas un retour aux Etats-Unis :
« Non ! Après cette saison je peux profiter de ma famille. Vous savez, mes enfants grandissent. En NBA, vous ne pouvez pas profiter de votre famille, vous êtes toujours en déplacement, toujours absent… donc non. Après cette saison, c’est la première fois que je pourrais rester longtemps avec mes enfants. »
En même temps, pas sûr qu’une équipe NBA soit intéressée par Gilbert Arenas. L’ancienne star des Wizards est désormais une star en Chine. Après tout, le métier reste le même, enfin presque…

 Quelques anecdotes :

Sur sa relation avec ses coéquipiers :

« Très bonnes. Quand vous êtes coéquipiers, vous passez plus de temps ensemble qu’avec les membres de votre famille. Vous partagez les bus, le vestiaire (sic)… Alors si vous n’avez pas de bonnes relations avec eux, vous êtes fichu. Malgré la barrière linguistique, nous avons des points communs. »  

Sur sa relation avec les fans :

« Des débuts difficiles à cause de la langue. Je ne comprenais rien au chinois. Gu Young (un entraîneur des Sharks) m’a appris des petites choses : envoyer un message, etc. J’ai donc finis par mieux comprendre. Je répondais aux fans qui me parlaient en anglais. Ils sont cools, ils veulent me voir jouer. Ils étaient tous positifs et c’est un soulagement. »  

Sur sa relation avec Yao Ming :

« Nous avons notre relation NBA. Il y a très peu de joueurs que vous pouvez respecter et avec qui vous vous entendez bien. Quelqu’un comme Yao est adorable avec tout le monde. Je regardais ma collection de maillots et j’ai remarqué que j’avais 6 maillots différents de Yao. J’avais même un maillot avec écrit « Ming ». C’était sa première saison (en NBA) et ils n’avaient pas mis le bon nom. »  

Pour les nostalgiques, Gilbert Arenas en NBA c'était ça...

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