Les Celtics ont-ils raison de miser gros sur Jayson Tatum ?

Selon toute vraisemblance, les Boston Celtics vont offrir un contrat max à Jayson Tatum. A 22 ans, l'ailier All-Star est-il digne de cette confiance ?

Les Celtics ont-ils raison de miser gros sur Jayson Tatum ?
Lorsque les Boston Celtics ont pressé le bouton pour valider l'un des plus gros trades de l'ère moderne en NBA en 2013, ils savaient que pour en sortir vainqueurs, il leur faudrait à un moment tirer le gros lot. Une fois les Brooklyn Nets enflés sur le long terme, Danny Ainge devait impérativement trouver le joueur qui incarnerait la franchise à l'avenir, maintenant que Paul Pierce, Kevin Garnett, Ray Allen et, quelques années après, Rajon Rondo, étaient partis. On a pu croire un temps que ce serait Kyrie Irving. Mais le meneur All-Star n'avait pas plus envie que ça d'être un Celtics. On a aussi pensé qu'Anthony Davis pouvait être le joueur adéquat. Mais Boston n'a pas réussi à faire venir la superstar tant désirée. C'est via la Draft et un échange de picks astucieux que les C's ont fait mouche. Ou en tout qu'ils ont déterminé aujourd'hui que la star de leur équipe serait Jayson Tatum. A la fin de cette saison si particulière, Jayson Tatum pourra prétendre à une extension de son contrat rookie. L'ancien ailier de Duke peut viser un contrat max grâce à ses accomplissements depuis trois saisons, avec une finale de Conférence en 2018 et une sélection au All-Star Game en 2020. Selon les informations de Brian Windhorst d'ESPN, Boston entend bien satisfaire les exigences de Tatum. Comme à chaque fois dans ce cas de figure, on peut se demander si le jeu - ou le joueur - en vaut la chandelle. Un contrat max est impactant pour de longues années et est le marqueur de la politique d'une franchise. En désignant Jayson Tatum comme son atout n°1, Ainge marquerait le coup. Fini la prospection pour une superstar. Elle est déjà dans l'équipe et tout ce qui se passera dans les années venir sera articulé autour de sa présence. Difficile d'envisager une autre option lorsque l'on se met à la place de Danny Ainge. Le fait est que malgré l'histoire de la franchise, la présence d'un excellent coach et un effectif équilibré, aucun des très gros poissons de la ligue n'a affiché l'intention de rejoindre Boston sur le long terme. Avec ce qu'a montré Jayson Tatum, est-il logique de penser que Brad Stevens a dans sa manche l'une des grandes stars de la NBA des années 2020 ? Si on se fie à ce qu'il a montré dans les contextes finalement assez différents de ses trois première saisons dans la ligue, oui. Sa saison rookie l'a vu être d'abord intéressant, puis complètement éblouissant lors des playoffs auxquels Kyrie Irving n'avait pas pu participer à cause d'une blessure. Au-delà même de ce dunk fantastique sur LeBron James en finale de Conférence contre les Cavs, Tatum avait montré un côté two-way et un sang froid épatant. La saison suivante, il s'était montré un peu plus effacé et brouillon. Pour la blague on avait attribué ça à ses workouts estivaux avec Kobe Bryant, que l'on imaginait tout heureux d'avoir poussé un joueur de la franchise ennemie à croquer davantage. Le fait est que c'est sans doute davantage l'alchimie difficile avec Kyrie Irving que la collaboration avec Kobe qui a rendu cette saison sophomore de Jayson Tatum un peu décevante. Depuis octobre 2019, alors que Boston a retrouvé son ADN d'équipe défensive et partageuse, on a retrouvé un Tatum euphorisant. Plus adroit, plus judicieux et à nouveau en progrès défensivement, le Celtic a mérité sa place au All-Star Game et montré beaucoup de constance dans le rôle de première gâchette de l'équipe. Avec le noyau dur composé de Jaylen Brown et Marcus Smart, engagés sur plusieurs années, voir de Gordon Hayward, Boston a de quoi faire. Tout dépendra toutefois de Jayson Tatum. Jusqu'où sera-t-il capable d'aller ? Est-il vraiment de la trempe des joueurs capables de porter l'équipe sur leurs épaules dans les moments-clés ? La suite nous le dira.