Joe Ingles, 0 panier en deux matches, mais un rôle crucial

Joe Ingles a beau être muet en attaque depuis deux matches, son impact non statistique est indiscutable et aide Utah dans cette campagne de playoffs.

Joe Ingles, 0 panier en deux matches, mais un rôle crucial
Evidemment, les 51 points de Donovan Mitchell dimanche et son niveau global depuis le début de la série méritent d'être salués. Surtout qu'on avait quelques doutes sur sa capacité à hausser le ton après les péripéties vécues par le Jazz cette saison. Mais si Utah est en passe de se qualifier pour les demi-finales de Conférence - le Jazz mène 3 à 1 contre Denver - c'est un travail collectif. Entre Mike Conley, touché par la grâce du syndrome Fred VanVleet après la naissance de son enfant, Rudy Gobert passé en mode machine à double-double, où même Jordan Clarkson, pétaradant en sortie de banc, Quin Snyder a pu compter sur de belles performances statistiques ce week-end. Le coach au look de grand méchant de série US n'est toutefois pas fasciné par les chiffres. L'impact de certaines de ses ouailles ne peut pas vraiment être mis en avant en termes de production. C'est le cas de Joe Ingles depuis deux matchs. Un conseil, ne pissez pas dans le jardin de Joe Ingles Lors de la déculottée du game 3 et le show du game 4, l'Australien a marqué très exactement... zéro panier, après avoir inscrit 18 et 19 points sur les deux premiers volets de la série. On le sait, scorer n'est pas forcément la qualité première de l'ancien champion d'Europe avec Tel Aviv, même s'il a toujours été un excellent shooteur. Mais beaucoup de joueurs aussi peu influents à la finition auraient été considérés comme pénalisants pour leur équipe. Peut-être même leur coach les aurait-il sortis du cinq. Pas lui ! Dimanche, Ingles a pris 4 rebonds et donné une passe décisive en 35 minutes, sans la moindre interception, ni le moindre contre. Un petit cauchemar pour les apôtres de la stat. Malgré ça, sa présence a été absolument déterminante sur le parquet. C'est en effet lui qui a bouclé la rencontre avec le meilleur différentiel (+/-) de toute la partie avec +8. Deux jours plus tôt, alors qu'il n'avait déjà pas fait trembler le filet une seule fois dans le jeu, Joe Ingles était ressorti à +13 sur cette stat. Même si celle-ci ne peut pas toujours servir de référence ultime, elle indique au moins que l'Australien a toujours été un élément positif, par son activité défensive ou ses choix de jeu.   De quoi répéter que ce n'est pas parce qu'un joueur ne noircit pas la feuille qu'il n'est pas utile à son équipe. Joe Ingles est un basketteur poil à gratter, capable de se mettre en retrait offensivement lorsque le jeu et la dynamique de l'équipe l'exige. On devrait encore le constater dans quelques jours, lorsqu'il devra s'occuper de son vieil "ami" Paul George ou de Luka Doncic...