LeBron James, et maintenant ?

Toute la ligue attend désormais la décision de LeBron James pour savoir à quel saint se vouer. Que fera le "King" ?

LeBron James, et maintenant ?

LeBron James : "I'm taking my talents to... Philadelphia

Les Sixers sortent à peine de 10 jours de drama avec, comme conclusion inévitable du "Col-gate", le départ de Bryan Colangelo. Aborder la Draft et une free agency aussi importante sans GM et avec le seul Brett Brown comme boss intérimaire, ce n'est pas l'idéal.La cote de Philly pour être l'heureuse élue a du coup pris un peu de plomb dans l'aile. Néanmoins, les raisons pour LeBron d'opter pour la Pennsylvanie restent les mêmes et surtout font partie des plus solides. Philadelphie joue à l'Est, donc avec un tableau théoriquement plus ouvert pour atteindre les Finales et dispose déjà d'atouts (Embiid et Simmons notamment) qui allégeront la charge de travail du "King" si tel est son souhait. La fanbase locale est enthousiaste. Et surtout en demande de sensations fortes. Ce qui est un plus par rapport à des équipes qui ont gagné un titre récemment. En deux ans, les Sixers sont quand même passés du statut de risée de la ligue à celui d'équipe la plus potentiellement excitante. Si LeBron veut vraiment remporter un nouveau titre, Philly a même les moyens de former une équipe assez folle en tentant de faire venir une autre star comme Paul George ou Kawhi Leonard. Un line-up Simmons-Leonard-James-Saric-Embiid ferait cauchemarder la ligue toute entière et obligerait les Warriors à se poser quelques questions. Une fois qu'ils auront laissé le contrat de JJ Redick expirer, les Sixers auront environ 30 millions de dollars de cap space. Une fois quelques ajustements effectués pour offrir un salaire décent à LeBron, Philly peut offrir à San Antonio un package intéressant avec, par exemple, Markelle Fultz, Robert Covington et le 1er tour 2018 (le pick 10, récupéré aux Lakers). Si les Spurs considèrent que Leonard a déjà la tête ailleurs, une contrepartie de cet ordre pourrait être acceptable. Sur le plan du business, en revanche, la ville de l'amour fraternel ("no homo", précise Roy Hibbert), n'est pas ce qu'il y a de plus excitant pour LeBron. Philadelphie est néanmoins une cité en pleine ébullition sur le plan sportif, comme l'a prouvé la passion déclenchée par les Eagles, vainqueurs du Superbowl.

Facteur X

La jeunesse. Pour durer, LeBron est l’un des joueurs qui s’économisent le plus en match. Il est dans le top 10 NBA des joueurs qui affichent la vitesse moyenne la plus lente de la ligue. Pas parce qu’il est lent mais parce qu’il est souvent en train de marcher pour optimiser l'utilisation de son énergie. Il marche 74,4% du temps qu’il passe sur un parquet (ce pourcentage presque aussi élevé que le nombre de fois où il marche sur départ en dribble est aussi dans le Top 10). Avec les Ben Simmons, Joel Embiid ou même Markelle Fultz qui ont de l’énergie à revendre, il pourra continuer à s’économiser - et même passer un peu moins de minutes sur le parquet - sans que son équipe perde en impact (clairement pas le cas à Cleveland), avoir une carrière et une domination plus longues et multiplier les opportunités de jouer le titre.

Ce qui peut faire capoter le deal

Sam Hinkie de retour aux affaires avec l'envie de perdre encore quelques années... Et puis, LeBron James a trop d’expérience pour s’approcher à nouveau de quelqu’un qui a été en contact avec une Kardashian. Même si ce n’est « que » Kendall Jenner.

Scénario rêvé

Plein d’humilité, il réalise que c’est à lui de s’adapter à cette jeune équipe pleine de talent. Il accepte de se muer en stretch four de luxe (mais un luxe à provoquer chez Kanye West un AVC de jalousie) pour laisser le rôle de créateur à Ben Simmons. Les Sixers enchaînent sur deux finales de plus dont un titre.

Scénario cauchemar

LeBron débarque et explique tranquillou à Ben Simmons que maintenant il doit aller se mettre dans le corner pour prendre des tirs à trois-points.

Probabilité : 20%