Marcus Smart, jeune meneur endurci

On entend peu parler de Marcus Smart. Pourtant le phénomène athlétique sera l'une des attractions de la prochaine cuvée de rookies qui s'apprêtent à débarquer en NBA.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Marcus Smart, jeune meneur endurci
Il y a un an et des poussières, Marcus Smart surprenait les scouts NBA en prolongeant d’une saison son aventure universitaire à Oklahoma State. Le meneur des Cowboys était pourtant attendu dans le trio de tête de la draft 2013 après une très bonne première saison NCAA. Sa décision a été critiquée par une partie des observateurs. Ces derniers ne comprenaient pas comment le jeune homme pouvait rater une telle opportunité de rejoindre la ligue – Orlando l’aurait très probablement drafté en deuxième position. Smart prenait le risque de se blesser ou de voir sa cote baisser mais il a fait le choix de profiter un peu plus de son cursus universitaire, lui qui a reconnu avoir été privé d’adolescence. Originaire de la région de Dallas, il a été élevé au sein d’une zone sensible du Texas. Cela peut parfois sonner comme un cliché mais, en l’occurrence, le jeune homme costaud (1,91 mètre et une centaine de kilos de muscles) a grandi plus vite que les autres. Peut-on alors lui reprocher de vouloir rester une année de plus dans un campus universitaire ?
[superquote pos="d"]"La NBA, c'est surtout un business."[/superquote]« Je voulais profiter. Je suis la première personne de ma famille à être allé dans une fac de première division (NCAA). C’était intéressant et intriguant pour moi de rester une année de plus à l’université. »   « Je voulais profiter de la vie avant d’aller en NBA. Les gens ne comprennent pas que la NBA est un business et qu’il ne s’agit pas seulement des finales et des playoffs ou de ce que l’on voit à la télévision. C’est un business. »
[youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=6ha3S3kwAQE[/youtube] Pour en revenir aux spécialistes, certains avaient vu juste. La cote de Marcus Smart a effectivement baissé. Ou disons plus simplement que la présence d’Andrew Wiggins, Jabari Parker et autres Julius Randle ont fait de l’ombre à la star montante des Cowboys. Ses statistiques à la marque ont augmenté (de 15,4 à 18 pts par match) mais ses pourcentages de réussite aux tirs ont stagné autour des 40% (et 29% derrière la ligne à trois-points). Un point inquiétant pour les scouts et les GM des franchises NBA. Autre ombre au tableau, Marcus Smart s’est fait remarquer en cours de saison après avoir bousculé un fan de Texas Tech. Ce dernier l’avait insulté – il s’est excusé depuis – et le jeune joueur n’a pas su se contenir. Mais toutes ces épreuves ont fait de Smart le joueur qu’il est aujourd’hui.
[superquote pos="d"]"Je comprends mieux le rôle de meneur de jeu."[/superquote]« Je suis quelqu’un de plus mature, sur et en dehors des terrains. Je l’ai toujours été mais je le suis encore plus qu’avant. J’ai su faire face à l’adversité et je me sens mieux préparé. »   « Je comprends mieux le rôle de meneur de jeu. C’est l’une des positions les plus difficiles (à jouer) en NBA. »
Une partie des scouts considèrent le joueur de 20 ans comme un deuxième arrière. Pourtant, le meilleur joueur du Championnat du monde U19 s’évalue lui-même comme un meneur de jeu. Il devrait occuper les deux postes en NBA et ses qualités athlétiques lui permettent de défendre sur les deux positions. Il est attendu dans le top 10 de la prochaine draft. Le Magic, titulaire du quatrième choix pourrait miser sur lui si jamais la franchise ne sélectionne pas Dante Exum. Les Lakers, les Celtics ou encore les Kings sont également susceptibles de le drafter le 26 juin prochain. Le jeune homme pourra alors se concentrer pleinement sur sa carrière professionnelle, qui s’annonce brillante…
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