« Ça a détruit Dennis Hopson », raconte Scott Williams. « A chaque exercice, chaque 5-5, chaque 3-3, Hopson se faisait maltraiter par Jordan. C’était un tabassage mental. Il y a un jour où Hop lui a répondu et on a fini par gagner ce scrimmage. On a porté Hopson jusqu’au vestiaire comme si on avait gagné le titre. Mais le jour suivant, c’est redevenu comme avant. »Au bout de deux matches dans sa deuxième saison, il était envoyé aux Sacramento Kings. Et ce n’est pas nécessairement Jordan qui a demandé son départ. En général, il n’avait pas besoin de le faire :
« Il faisait en sorte que les mecs aillent vite voir leur agent pour lui dire ‘Tu dois me trouver un trade’ », note Jud Buechler.Dennis Hopson, lui, ne s’est donc jamais vraiment remis de ce traitement. Même s’il a planté 10,7 pts en sortie de banc aux Kings pour finir l’année, c’était sa dernière saison en NBA. Il a bien réalisé quelques belles saisons en Europe, avec notamment 21,8 pts à Cholet puis 19,8 au Mans. Mais on est bien loin des rêves que pouvaient nourrir le numéro 3 de la Draft. Et de la carrière qu’il aurait peut-être faite s’il n’avait pas croisé la route de Michael Jordan.
