Rick Carlisle, merci pour la leçon de coaching

Si Rick Carlisle a multiplié les compliments envers Gregg Popovich cette nuit, il a dominé le coach légendaire des San Antonio tactiquement. Oui, monsieur.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Rick Carlisle, merci pour la leçon de coaching
Rick Carlisle n’a reçu qu’une seule voix lors de l’élection du Coach Of The Year. Et c’est une honte. On le répète, mener cet effectif des Dallas Mavericks en playoffs au sein de la Conférence Ouest et faire douter la machine presque inébranlable des San Antonio Spurs – même si la qualification pour le second tour nous semble encore très compliquée pour Dallas – relève du miracle. Ou alors d’un coaching de génie. L’été dernier, les dirigeants de la franchise texane n’ont pas hésité à tenter des paris, persuadés que Rick Carlisle parviendrait à trouver une cohésion avec les joueurs mis à sa disposition. La tête pensante des Mavs a fait mieux que ça. Il prend le dessus sur Gregg Popovich, « le coach du siècle », depuis le début de la série, même s’il refuse de l’admettre. Comme d’habitude avec les Mavericks, on a d’abord grincé des dents. Rick Carlisle et ses assistants ont mis en place une défense pour le moins étrange, comme tout ce qui entoure l’équipe cette saison. Les Texans ont décidé de changer sur chaque écran lorsque Tony Parker a le ballon. Le meneur français s’est parfois retrouvé face à Samuel Dalembert ou Dirk Nowitzki, deux géants de plus de sept pieds, à priori incapables de contenir « TP » lorsque ce dernier part en dribble vers le cercle. Effectivement, Parker a planté plusieurs paniers sur la tête des grands des Mavericks. Mais les joueurs de Rick Carlisle ont été plutôt performants sur les aides et le meneur des Spurs n’a pas inscrit plus de 25 points lors des deux rencontres. Dans le même temps, les Mavs ont établi un périmètre de blindés autour de la ligne à trois-points. Les shooteurs sont coupés du créateur de San Antonio et la circulation de balle des Spurs, si souvent mise en avant durant la saison, en est affectée. Les joueurs de Gregg Popovich tentaient plus de 21 tirs par match derrière l’arc pour 39,7% de réussite (la meilleure équipe NBA à trois-points) durant la saison régulière. Après deux rencontres de playoffs, ils affichent un moins glorieux 13/37 (3/17 dans le premier match, 10/20 hier) soit 35% de réussite. Mais ce chiffre est gonflé par l’insolence de Manu Ginobili, à 9/12 derrière l’arc depuis le début des playoffs. Sans l’Argentin, les autres Spurs sont à 4/25 à trois-points…

Coaching couillu, coaching gagnant

Rick Carlisle connait son groupe sur le bout des doigts et il ne panique pas, même dans les situations difficiles. Ses hommes étaient une nouvelle fois menés dans le premier QT, cette nuit face aux Spurs. Comme lors du premier match, le coach a pris le risque de sortir son meilleur joueur, Dirk Nowitzki, peu en réussite pour lancer ses remplaçants. DeJuan Blair, Brandan Wright, Devin Harris et Vince Carter, associés à Shawn Marion (relisez bien les noms du cinq majeur et imaginez les face aux Spurs, la meilleure équipe de la ligue), ont alors enchaîné une série de paniers pour reprendre l’avantage. Gregg Popovich n’a pas su trouver la réponse. « Pop » est l’un des meilleurs coaches de tous les temps. Mais hier soir, le temps d’une rencontre, il a dû s’incliner face à plus fort que lui.
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