Power Ranking : 20-16, En plein brouillard

La saison débute bientôt. On vous a préparé une petite présentation au cas où vous auriez tout loupé cet été. On remonte dans le classement avec cinq équipes qui devront batailler pour atteindre les playoffs.

Yann LachendrowieczPar Yann Lachendrowiecz  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Power Ranking : 20-16, En plein brouillard
On continue notre power ranking, avec la troisième partie et les équipes qui finiront, selon nous, entre la 20ème et la 16ème place. Des Nuggets aux Hawks, ces franchises abordent la saison à venir avec autant de doutes que de certitudes. En avant-première, on vous révèle ce qu’il peut arriver de mieux ou de pire à chacune des équipes concernées.

20 - Denver Nuggets (11èmes à l'Ouest)

Ce qu’ils ont foutu cet été

Pas de mouvement majeur du côté de Denver même si on notera le bon coup réalisé par les Nuggets qui sont parvenus à attirer Arron Afflalo en échange d’Evan Fournier, envoyé à Orlando contre l’ancien arrière du Magic. Après une saison loin des attentes qu’avaient suscité un excellent exercice 2012-2013, la franchise du Colorado pourra surtout compter sur le retour de plusieurs de ses cadres, à commencer par celui de Danilo Gallinari, enfin rétabli après plusieurs passages par la case opération. Autre bonne nouvelle pour les Nuggets, Kenneth Faried a confirmé sa montée en régime de deuxième partie de saison en jouant un rôle majeur dans la quête du titre mondial de Team USA. A lui désormais de surfer sur la vague d’un Mondial réussi pour permettre à Denver de retrouver les playoffs. Une tâche qui s’annonce toutefois compliquée au vu de la concurrence, toujours aussi féroce à l’Ouest.

Le scénario parfait

Après une année mouvementée marquée par les tensions entre Brian Shaw et Andre Miller qui ont provoqué le départ du vétéran pour Washington, les Nuggets vont repartir sur des bases plus saines. Ty Lawson, Javale McGee et Danilo Gallinari en ont enfin terminé avec les blessures et, dans leur sillage, Denver crée la surprise à l’Ouest en atteignant la demi-finale de Conf.

Le scénario catastrophe

L’infirmerie se remplit à nouveau et les Nuggets, écartés prématurément de la course aux playoffs, traînent leur misère jusqu’en avril avant d’opérer une nouvelle reconstruction à l’été 2015. Un véritable gâchis au vu de la qualité de l’effectif.

Le MVP de l’équipe : Kenneth Faried

Si Ty Lawson a démontré la saison dernière qu’il avait les épaules pour prendre à son compte le jeu des Nuggets, c’est bien Kenneth Faried qui cristalise toutes les attentes à l’aube de la saison à venir. Brillant lors du Mondial, le Manimal est attendu au tournant après une saison en demi-teinte où il a attendu le All-Star Break pour retrouver son énergie sous le panier. Prolongé pour quatre ans, il bénéficie de la confiance de ses dirigeants qui n’ont pas hésité à lui offrir le pactole cet été (52 millions de dollars sur quatre saisons). Saura-t-il la mettre à profit pour se muer en leader ? Affaire à suivre…

L’unabomber du vestiaire : Brian Shaw

L’issue malheureuse de « l’affaire » Andre Miller démontre à quel point Brian Shaw manque encore d’expérience dans sa gestion de l’effectif. Le technicien dispose désormais de la totalité de son roster et si tout le monde reste en bonne santé, il n’aura cette fois aucune excuse si les Nuggets se plantent royalement. A lui de trouver le moyen de tirer le meilleur d’un cinq majeur sans véritable faille mais qui devra exploiter au mieux son système de jeu. Objectif pour le technicien : faire mieux que la saison dernière (36 victoires, 46 défaites, un bilan honorable à l’Ouest au vu des nombreuses blessures qui ont décimé l’effectif) et surtout éviter de se mettre à dos les joueurs les plus expérimentés de son vestiaire.

Le cinq que l’on veut voir :

Ty Lawson : Un meneur talentueux à la confiance inébranlable. Le meilleur joueur de Denver l’an dernier. A confirmer. Arron Afflalo : la bonne pioche du mercato pour Denver. Danilo Gallinari : Sa longue absence a ruiné la dernière saison des Nuggets. Sera-t-il capable de retrouver son niveau ? Kenneth Faried : Le Manimal a pris une nouvelle dimension à la Coupe du Monde. En continuant sur sa lancée, il sera candidat pour le prochain All-Star Game. Javale McGee : Welcome back Javale, on s’est ennuyé sans toi.

Le roster

Meneurs/Arrières : Ty Lawson, Arron Afflalo, Nate Robinson, Randy Foye, Erick Green, Gary Harris, Marcus Williams Ailiers : Danilo Gallinari, Wilson Chandler, Alonzo Gee, Quincy Miller, Marcus Williams, Jusuf Nurkic Intérieurs : Kenneth Faried, Javale McGee, Darrell Arthur, Jerrelle Benimon, J.J. Hickson, Timofey Mozgov Coach : Brian Shaw

La note sur l’échelle du tanking : 12/20

Les Nuggets veulent oublier une année morose et retrouver la postseason. Mais dans une Conférence Ouest où la moindre mauvaise série pourrait les éliminer de la course aux playoffs, ils pourraient être tentés de tanker pour se renforcer encore davantage en vue des saisons à venir.

Une seule bonne raison de les suivre : Javale McGee

Victime d’une fracture de stress au tibia qui l’a limité à seulement cinq matches la saison dernière, le roi du "Shaqtin A Fool" est de retour pour notre plus grand plaisir. Joueur fantasque, l’ancien Wizard devrait encore nous régaler par ses légendaires moments d’absences sur le parquet. A la lutte pour une place de titulaire avec Timofey Mozgov, il pourrait toutefois être encore trop juste pour être en tenue lors du coup d’envoi de la saison.

19 - New York Knicks (9èmes à l'Est)

Ce qu’ils ont foutu cet été

La révolution est en marche et, qu’on se le dise, les Knicks sont bien décidés à ne plus amuser la galerie. Et si JR Smith, Andrea Bargnani et compagnie sont toujours de la partie, il n’empêche que l’arrivée de Phil Jackson a redonné à la franchise de Big Apple un visage beaucoup plus sérieux. A la recherche d’un nouvel entraîneur pour succéder à Mike Woodson, le Zen Master a d’abord essuyé le refus de Steve Kerr avant de se rabattre sur un autre de ses disciples, le néo retraité Derek Fisher, qui aura pour mission d’enseigner aux Knicks les méthodes secrètes du coach aux onze bagues. Un projet auquel se joindra également Carmelo Anthony. Le "Melo Drama" attendu a finalement débouché sur un happy-end, la superstar locale ayant décidé de rester fidèle au Madison Square Garden. Melo sera donc pour les années à venir le fer de lance de l’attaque new-yorkaise et on attend désormais de voir si la défense saura se remettre du départ Tyson Chandler, parti rejoindre Dallas en compagnie de Raymond Felton. Une transaction dans laquelle les Knicks ont récupéré Samuel Dalembert, Shane Larkin et surtout Jose Calderon qui sera chargé d’orchestrer la fameuse attaque en triangle, chère à l’ancien gourou des Bulls et des Lakers. Parmi les autres arrivées remarquées, on notera celles de l’expérimenté Travis Outlaw et de Jason Smith, renfort intéressant à condition que ses pépins physiques soient désormais derrière lui. Avec plus de profondeur de banc et un effectif plus homogène que la saison dernière, New York reste un grand chantier mais le projet semble enfin cohérent. Les attentes sont énormes et les projecteurs seront forcément braqués sur Gotham même s'il ne serait pas étonnant que la transition se fasse en douceur et que les Knicks manquent à nouveau les playoffs.

Le scénario parfait

Carmelo Anthony élu MVP de la saison régulière, les Knicks sont sacrés champions en juin et défilent Times Square en bus impérial au milieu d’une foule hystérique. Dans l’euphorie, JR Smith délace les chaussures du maire de Big Apple pendant que Mme Anthony se laisse aller à un topless devant une marée humaine ivre de bonheur. La folie à la New-Yorkaise. Mais on vous rassure tout de suite, ça n’arrivera pas. Du moins pas cette année.

Le scénario catastrophe

Le coaching de Derek Fisher s’avère tellement défaillant que Phil Jackson se sent forcé d’effectuer son retour sur le banc dès la fin du mois de Novembre. Malheureusement, le miracle tant attendu n’aura jamais lieu et New York termine la saison loin, très loin du Top 8 à l’Est. Ereinté par les mauvais résultats de son équipe et par les pitreries de JR Smith, le Zen Master quitte le navire et annonce sa retraite définitive.

Le MVP de l’équipe : Carmelo Anthony

En prolongeant à New York, le natif de Brooklyn a envoyé un signe fort aux fans de Big Apple. A lui désormais de gagner encore en leadership et de s’adapter au jeu que tentera de mettre en place Derek Fisher sous la bienveillance de Phil Jackson. Objectif pour Melo ? Rester la menace offensive numéro 1 des Knicks tout en rendant ses partenaires meilleurs sur le terrain. La « triangle offense » que souhaite mettre en place le Zen Master pourrait d’ailleurs rendre la vie plus facile à la vedette locale que l’on espère voir enfin s’épanouir dans un collectif plutôt que de gaspiller son énergie en jouant systématiquement en isolation.

L’unabomber du vestaire : James Dolan

Le proprio des Knicks a promis de rester en retrait et de ne pas fourrer son nez dans les affaires de Phil Jackson et de Derek Fisher. On ne demande qu’à le croire sur parole même si les Knicks ne sont pas à l’abri d’une nouvelle extravagance de leur patron, surtout si les bons résultats sportifs se font attendre…

Le cinq que l’on veut voir

Jose Calderon : Faire mieux que Raymond Felton semble largement dans ses cordes. Iman Shumpert : En difficulté la saison passée, il aura tout à prouver. D’autant qu’il entre dans sa dernière année de contrat. Carmelo Anthony : Enfin fixé sur son avenir, c’est sans pression que Melo plantera ses 30 pions par soir avant de viser des objectifs collectifs plus élevés l’année prochaine. Amar’e Stoudemire : A 31 ans et alors qu’il arrive en fin de contrat, il aura à coeur de briller à nouveau avec en ligne de mire le dernier gros deal de sa carrière. Samuel Dalembert : De la défense, de l’expérience. Il aura la lourde de tâche de succéder à Tyson Chandler dans la peinture new-yorkaise.

Le roster

Meneurs/Arrières : Jose Calderon, Iman Shumpert, Pablo Prigioni, Shane Larkin, Tim Hardaway Jr, J.R. Smith, Langston Galloway Ailiers : Carmelo Anthony, Cleanthony Early, Travis Outlaw Intérieurs : Amar'e Stoudemire, Samuel Dalembert, Quincy Acy, Jason Smith, Andrea Bargnani, Cole Aldrich,Travis Wear, DJ MBenga Coach : Derek Fisher

La note sur l’échelle du tanking : 12/20

Dans une année de transition, les Knicks auront tout intérêt à lever le pied cette saison.

Une seule bonne raison de les suivre : Tim Hardaway Jr

Auteur d’une saison rookie convaicante, le fils de l’ancien meneur du Heat a l’opportunité de jouer un rôle important en sortie de banc. Ses qualités de shooteur seront un atout offensif majeur pour les Knicks. En concurrence avec JR Smith et Iman Shumpert, il devra mettre son temps de jeu à profit pour devenir une arme fiable du second unit new-yorkais.  

18 - Charlotte Hornets (8èmes à l'Est)

Ce qu’ils ont foutu cet été

La franchise de Caroline du Nord a profité de l’intersaison pour s’offrir un ravalement de façade. Exit les Bobcats, les Hornets sont de retour, douze ans après leur disparition. Un nouveau départ pour l’équipe de Michael Jordan, l’une des bonnes surprises de l’année dernière et qui tentera cette année de poursuivre sa renaissance après avoir squatté les bas-fonds de la Conférence Est pendant de longues saisons. Eliminés avec les honneurs par le Heat dès le premier tour des playoffs, les Hornets n’aspirent qu’à goûter à nouveau aux joies de la postseason et on attend désormais de voir si le recrutement de Lance Stephenson permettra à Charlotte de conforter sa place parmi les huit premiers à l’Est. Une question majeure pour Steve Clifford qui s’était jusqu’à présent appuyé sur le tandem Kemba Walker-Al Jefferson et qui devra intégrer l’ancien feu follet d’Indiana sans pour autant mettre en péril un système qui a fait ses preuves la saison dernière. Au niveau de l’effectif, les Hornets ont également enregistré les arrivées de Brian Roberts et surtout de Marvin Williams, intérieur fuyant, attendu comme le remplaçant de Josh McRoberts qui a pris cet été la direction de Miami. La jeunesse aura également son mot à dire avec la présence des rookies Noah Vonleh (#9) et P.J. Hairston (#26) mais aussi de Michael Kidd-Gilchrist et de Cody Zeller qui pourraient se voir accorder davantage de responsabilités.

Le scénario parfait

Avec la signature de Lance Stephenson, les Hornets ont enfin en leur possession la pièce qu’il leur manquait aux côtés de Kemba Walker et d’Al Jefferson pour rivaliser avec les favoris à l’Est. Dans le sillage de son « Big Three », Charlotte crée la surprise et se hisse jusqu’au deuxième tour des playoffs, confirmant au passage le retour au premier plan de la franchise au frelon.

Le scénario catastrophe

En rejoignant Charlotte, Lance Stephenson espère endosser le rôle de franchise player et marche sur les plates-bandes d’un Al Jefferson sevré de ballons à l’intérieur tant Born Ready monopolise la gonfle. La greffe espérée ne prend pas et Charlotte redevient la honte de la ligue au point que MJ décide de sortir une nouvelle fois de sa retraite pour voler au secours d’une équipe à la dérive.

Le MVP de l’équipe : Al Jefferson

Après avoir mis à mal les défenses adverses en saison régulière, « Big Al » n’a pas pu éviter aux siens l’élimination en quatre manches face au Heat au premier tour des playoffs. La faute à une vilaine blessure à la voute plantaire qui l’a freiné dans son élan au pire des moments. De retour en pleine santé, l’ancien intérieur du Jazz sera LE patron des Hornets, un prétendant au All-Star Game et un candidat sérieux à une place dans l’un des trois NBA All-Team en fin de saison.

L’unabomber du vestiaire : Lance Stephenson

Les Hornets ont engagé l’homme qui soufflait à l’oreille des LeBron pour le meilleur mais surtout pour le pire. Car s’il reste un joueur capable de dégaîner un triple-double à n’importe quel moment, ses frasques ont à la longue fini par faire grincer quelques dents du côté d’Indiana. A Charlotte, « Born Ready » s’attend à n’être que la troisième option offensive derrière Al Jefferson et Kemba Walker. Espérons pour les Hornets que le natif de Brooklyn saura se limiter à son rôle et  faire preuve d’un peu plus de maturité pour répondre aux attentes placées en lui.

Le cinq que l’on veut voir

Kemba Walker : En progression constante depuis son arrivée en NBA, il représente l’avenir des Hornets qui auront tout intérêt à rapidement prolonger son contrat. Lance Stephenson : LA recrue de l’été du côté de Charlotte. Mais un pari risqué. L’ancien feu follet d’Indiana se fondra-t-il dans le collectif ? Michael-Kidd Gilchrist : Précieux en défense, il a bossé cet été pour modifier son étrange mécanique de shoot et apporter à son tour sa contribution au scoring. Marvin Williams : Un intérieur défensif capable d’élargir le jeu. Il aura pour mission de compenser le départ de l’excellent Josh McRoberts. Al Jefferson : LE patron de l'équipe. Indispensable.

La note sur l’échelle du tanking : 10/20

Après avoir passé des années à enchaîner les défaites, on imagine mal des Charlotte Hornets aux ambitions retrouvées être tentés de perdre intentionnellement.

Le roster

Meneurs/Arrières : Kemba Walker, Brian Roberts, Jannero Pargo, Justin Cobbs, Lance Stephenson, Gary Neal, P.J. Hairston, Gerald Henderson Ailiers : Michael Kidd-Gilchrist, Dallas Lauderdale, Jeffery Taylor Intérieurs : Marvin Williams, Cody Zeller, Al Jefferson, Noah Vonley, Bismack Biyombo, Jason Maxiell, Brian Qvale Coach : Steve Clifford

Une seule bonne raison de les suivre : Le retour du frelon

On attendait avec impatience de voir disparaître les Bobcats et de revoir Charlotte revêtir à nouveau les couleurs bleues ciel et blanches de ses plus belles années. Avec un effectif séduisant sur le papier, la franchise de Caroline du Nord renouera-t-elle avec son glorieux passé ? Tout dépendra de la capacité des Hornets à entretenir le buzz autour du retour en enchaînant les bons résultats sportifs.  

17 - Phoenix Suns (10èmes à l'Ouest)

Ce qu’ils ont foutu cet été :

Sous la houlette de leur coach rookie Jeff Hornaceck, les Suns ont pratiqué tout au long de la saison dernière l’un des jeux les plus attractifs de toute la NBA en espérant en vain accrocher les playoffs. Une grosse déception qui a poussé le front office de Phoenix à consolider son effectif grâce aux arrivées du prometteur Isaiah Thomas, de T.J. Warren,  d’Anthony Tolliver, de Zoran Dragic (frère de) et de l’ancien pensionnaire de Syracuse, Tyler Ennis, sélectionné en 18ème position à la draft. Un recrutement intéressant et nécessaire pour remplacer Channing Frye, Ish Smith et Dionte Christmas qui ont plié bagages pendant l’intersaison. Et si les Suns se sont également assurés les présences de P.J. Tucker et des frères Morris, le feuilleton qui animé l’été du côté de l’Arizona reste la prolongation d’Eric Bledsoe, re-signé pour 70 millions de dollars sur cinq ans. Perturbé par les blessures l’année dernière (seulement 43 matches disputés), « Mini LeBon » semble avoir retrouvé l’intégralité de ses moyens physiques et son association avec Goran Dragic pourrait encore faire de sérieux dégâts. Assez pour permettre à Phoenix de se faire une place parmi les huit premiers ? Difficile à dire tant le niveau reste élevé à l’Ouest. Rappelons tout de même que la saison dernière, les Suns avait manqué les playoffs de justesse malgré un excellent bilan de 48 victoires pour 34 défaites.

Le scénario parfait

Pour sa deuxième saison sur un banc NBA, Jeff Hornaceck a du pain sur la planche. Il lui faudra gérer les égos surdimensionnés au sein de son vestiaire et notamment celui d’Eric Bledsoe, visiblement plus concerné par sa situation personnelle que par l’avenir de la franchise. On peut toutefois faire confiance à l’ancienne gâchette du Jazz qui, s’il mène son équipe jusqu’aux playoffs, pourrait alors devenir l’un des favoris pour le trophée de coach de l’année.

Le scénario catastrophe

Après avoir été l’une des grosses surprises de l’exercice précédent, les Suns peinent à confirmer leur percée tandis que l’ambiance se dégrade au rythme des caprices de star d’Eric Bledsoe, placé sur la liste des transferts avant la deadline. Finalement, le meneur fait son mea culpa et met tout en œuvre pour relancer son équipe, à la lutte pour les playoffs à quelque matches du terme de la saison régulière. Un réveil trop tardif puisque les Suns manqueront une nouvelle fois les joutes de printemps pour une poignée de victoires. Rageant.

Le MVP de l’équipe : Goran Dragic

Le meneur slovène sort de sa meilleure saison en carrière. Logiquement récompensé par un trophée de MIP après un exercice durant lequel il a tourné à 20,3 points (à plus de 50% aux tirs), 5,9 passes et 3,2 rebonds, il sera cette année la pierre angulaire du système des Suns. Décalé au poste 2, ses qualités de scoreur extérieur seront essentielles à des Suns en manque de solutions offensives sous le panier.

L’unanbomber du vestiaire : Eric Bledsoe

Après avoir été au bras de fer avec ses dirigeants, forcés de le prolonger au prix fort pour éviter de le voir devenir free agent l’été prochain, Eric Bledsoe aura tout à prouver cette saison. Avec un contrat de 70 millions de dollars, les attentes à son sujet seront évidemment énormes et si les choses tournent mal pour Phoenix, il y a de grandes chances qu’ils doivent en assumer les responsabilités.

Le cinq que l’on veut voir

Eric Bledsoe : Il a finalement obtenu le contrat qu’il espérait. Propulsé au rang de leader, il sera cette saison au cœur de toutes les attentes. Goran Dragic : Brillant l’an dernier, il a clairement franchi un nouveau palier. Ses qualités de scoreur en font l’une des pièces maîtresses des Suns. P.J. Tucker : Jeff Hornaceck espère en faire un leader, un exemple pour ses plus jeunes coéquipiers. Avant cela, il devra purger trois matches de suspension pour conduite en état d’ivresse. Ça commence mal… Markieff Morris : Ailier fort de formation, il pourrait décaler au poste de pivot puisque les Suns devraient privilégier un jeu small-ball et rapide. Miles Plumlee : Promis à une place de titulaire, il devra confirmer ses progrès s'il ne veut pas se laisser dépasser par la concurrence.

Le roster

Meneurs/Arrières : Eric Bledsoe, Tyler Ennis, Isaiah Thomas, Goran Dragic, Archie Goodwin, Zoran Dragic Ailiers : Gerald Green, P.J. Tucker, Shavlik Randolph, T.J. Warren Intérieurs : Marcus Morris, Markieff Morris, Miles Plumlee, Anthony Tolliver, Earl Barron, Alex Len Coach : Jeff Hornaceck.

La note sur l’échelle du tanking : 14/20

Au regard de la concurrence, les Phoenix Suns n’auront pas à rougir s’ils sont à nouveau écartés de la course aux playoffs. Une bonne raison de terminer la saison en roue libre ?

Une seule bonne raison de les suivre : Gerald Green

Il a démontré l’an dernier qu’il était certainement plus qu’un serial dunkeur. A 28 ans et après avoir pas mal voyagé ces dernières années entre l’Europe, la D-League et la NBA, l’ailier volant semble enfin avoir trouvé une place à long terme à Phoenix où il s’épanouit dans un rôle d’attaquant en sortie de banc. Ses qualités de shooteur à longue distance (40% de moyenne) et sa fiabilité (82 matches disputés) lui ont permis de gagner la confiance de Jeff Hornaceck qui n’a pas hésité à le titulariser en l’absence d’Eric Bledsoe. Résultat : 15,8 points et 3,4 rebonds en 29 minutes avec en prime une avalanche de gros dunks qui ont fait de lui l’un des invités permanents du Top 10 sur l’année écoulée. On en redemande…

16 - Atlanta Hawks (7èmes à l'Est)

Ce qu’ils ont foutu cet été

Si les Hawks ont décidé de jouer la continuité plutôt que de se lancer dans une reconstruction totale, la franchise géorgienne aborde la saison à venir dans le flou. Les signatures judicieuses de Thabo Sepholosha et de Kent Bazemore compenseront-elle les départs de Lou Williams et de Gustavo Ayon ? Al Horford retrouvera-t-il son meilleur niveau après une saison où il n’a pris part qu’à 29 rencontres ? Paul Millsap et Jeff Teague confirmeront-ils leurs progrès observés l’an passé ? Avec un coach aussi talentueux que Mike Budenholzer, tous les espoirs sont en tout cas permis pour les Hawks. A condition que les répercussions de l’affaire Danny Ferry et la future vente de la franchise n’affectent pas trop les performances d’une équipe qui visera une nouvelle fois l’une des huit premières places à l’Est.

Le scénario parfait

Même si tout le monde s’en fout, les Hawks réaliseront une belle saison et atteindront les playoffs avant de se faire éliminer avec les honneurs dès le premier tour… dans l’indifférence générale.

Le scénario catastrophe

La franchise Géorgienne se retrouve enfin sur les devants de la scène dès les premières semaines de la saison régulière. Non pas pour son excellent parcours mais à cause de l’affaire  Danny Ferry et de la revente de la franchise qui traîne en longueur. Des problèmes qui empêchent l’équipe de retrouver la dynamique qui était la sienne lors des derniers playoffs. Dommage car sur le papier, le cinq des Hawks avait vraiment de la gueule.

Le MVP de l’équipe : Al Horford

Absent durant toute la deuxième partie de saison en raison d’une blessure au pectoral, le pivot dominicain a cruellement manqué aux siens l’année dernière. Indispensable dans la peinture, il devra reprendre en main une équipe sans véritable leader. Sa complémentarité avec Paul Millsap (ou Pero Antic) sera l’une des clés de la réussite pour les Hawks. A condition que son corps ne le trahisse plus…

L’unabomber du vestiaire : Danny Ferry

Le GM d’Atlanta a beau avoir été soutenu à travers la ligue, sa présence rappelle à tout le monde le triste été qu’ont connu les Hawks. Ecarté jusqu’à nouvel ordre pour ses propos racistes à l’encontre de Luol Deng, Danny Ferry a sérieusement terni l’image de la franchise et on attend désormais de voir comment son retour sera accueilli par le vestiaire.

Le cinq que l’on veut voir

Jeff Teague : Longtemps sous-côté, il a été l’une des révélations de la saison dernière. L’année de la confirmation ? Thabo Sefolosha : On en présente plus l’ancien chien de garde d’OKC. Sa défense sera un atout majeur pour les Hawks. Kyle Korver : Un shoot longue distance dévastateur. Nouvelle série record en vue ? Paul Millsap : Devenu All-Star l’an dernier, il devra se montrer tout aussi efficace et surtout s’affirmer comme le parfait complément d’Al Horford. Al Horford : De retour de blessure. La clé de la réussite des Hawks qui auront encore cette année bien du mal à se passer de ses services.

Le roster

Meneurs/Arrières : Dennis Schroder, Jeff Teague, Shelvin Mack, John Jenkins, Kent Bazemore, Thabo Sepholosha Ailiers : Jarell Eddie, Kyle Korver, DeMarre Carroll Intérieurs : Elton Brand, Mike Scott, Al Horford, Paul Millsap, Pero Antic, Mike Muscala, Adreian Payne, Dexter Pittman Coach : Mike Budenholzer

La note sur l’échelle du tanking : 10/20

Si le cinq d’Atlanta a fière allure, pas sûr que les Hawks disposent d’une profondeur de banc suffisante pour viser le haut du classement à l’Est. Et avec les problèmes extra-sportifs qui frappent la franchise depuis cet été, on se dit que la saison pourrait rapidement tourner à la catastrophe.

Une seule bonne raison de les suivre : Jeff Teague

Le meneur des Hawks a donné du fil à retordre à ses adversaires lors des derniers playoffs. On espère encore cette année le voir rentrer des shoots aussi improbables que décisifs pour aider Atlanta à réaliser au moins un aussi beau parcours que la saison dernière. En progression constante sur le plan statistique depuis son arrivée dans la grande ligue, il aura certainement à cœur de prouver qu’il est devenu l’un des joueurs les plus fiables à son poste à l’Est.
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