Blessure de Ricky Rubio : “Adios los juegos”

“Au revoir les jeux”, titre la presse espagnole au lendemain de l’annonce de la grave blessure de Rubio

Blessure de Ricky Rubio : “Adios los juegos”
« Adios », c’est-à-dire « au revoir », voilà le mot le plus utilisé en une des médias ibériques après l’annonce de la blessure longue durée du jeune prodige.  « Game over pour le fan de jeux video » titre Mundo Deportivo, « Adieu à la saison et aux Jeux de Londres. Mauvais jour pour la NBA. Et pour l’Espagne », résume As . « Ricky puni de Jeux » titre El Pais, qui ironise sur le jeune âge du blessé et le mot « jeux » qui renvoie à la fois aux jeux des enfants et à ceux, bien plus relevés, qui vont se dérouler cet été à Londres. «Ricky est brisé », c‘est le titre éloquent qu’a choisi le quotidien sportif Marca, qui publie ce dimanche l’article le plus chargé de lyrisme et d’émotion. Voici la description que fait Nacho Duque, le chroniqueur de Marca, du moment fatidique de la blessure :
« Il restait 16 secondes avant que ne s’achève le match entre Minnesota et les Lakers quand Ricky est venu en aide sur Kobe. Au moment de poser son appui, son genou gauche est parti. Quand il percuta l’arrière de Los Angeles, il était déjà blessé. (…) Ce fut une métaphore de ce qui arrive maintenant à sa vertigineuse carrière, qui s’interrompt brutalement. Les Jeux ne sont pas le plus important. Seul un miracle le ferait revenir. Le plus important est sa récupération. Elle sera lente et devra être sûre. »
Marca, décidément très complet sur ce sujet, propose même une infographie très pédagogique qui explique en quoi consiste précisément une rupture des ligaments croisés. El Pais ne se fait aucune illusion quant à la présence de Rubio aux JO : « sa participation aux Jeux de Londres s’annonce impossible. » Et Mundo Deportivo de déjà penser à la nouvelle donne que cette blessure impose à l’équipe d’Espagne :
« Si l’absence de Ricky aux JO se confirme, les rênes de l’équipe espagnole seraient confiées à Jose Calderon et à Sergio Llul, qui était arrière lors de la précédente campagne avec l’équipe nationale, mais qui a été déplacé cette saison au poste de meneur au Real par Pablo Laso. »
El Pais rappelle le palmarès national déjà riche de celui qui va rater les JO : « Rubio a déjà remporté l’argent olympique à Pékin en 2008, ainsi que deux titres européens en 2009 et 2011. » Le quotidien généraliste espagnol se souvient aussi que c’est lors de la précédente confrontation entre Wolves et Lakers, il y a un mois, que les mêmes Rubio et Bryant s’étaient chambrés à propos des JO de Londres. Pour Mundo Deportivo, « cette blessure est un coup de massue pour les Wolves. L’arrivée de Ricky a transformé une équipe qui perd en un sérieux prétendant aux playoffs. Ricky était en train de réaliser une première saison brillante en NBA et était, avec Kyrie Irving, le grand favori pour le titre de Rookie of the Year. » Même son de cloche pour Marca : « en 4 mois, la greffe a pris avec la NBA », El Pais confirme : «A 21 ans, il était devenu le maitre à jouer de Minnesota et avait conquis le cœur des fans de la NBA », et précise que Rubio était accompagné par sa mère, Tona, lorsqu’il a passé ses examens médicaux. Marca souhaite malgré tout rester positif :
« Ricky pourra demander conseil à Raul Lopez, autre meneur espagnol qui a évolué en NBA, qui a déjà connu deux fois (au même genou !) ce type de blessure et qui poursuit aujourd’hui sa carrière avec réussite en Euroleague pour Bilbao. » Et de conclure sur une touche d’espoir : « Jeudi dernier, la chaine TNT a lancé une vidéo promotionnelle qui mettait en scène Ricky Rubio. Des phrases se superposaient sur des images des meilleures actions du meneur. « Le futur est grand », disait un des messages. Ce message est toujours valable aujourd’hui. »