Chris Paul, la mise au point du patron !

Pour le premier match des Playoffs, le meneur des Phoenix Suns Chris Paul a rappelé sa capacité à prendre le contrôle d'une rencontre.

Chris Paul, la mise au point du patron !

Dans la superbe saison des Phoenix Suns, Chris Paul a parfaitement joué son rôle de chef d'orchestre. Auteur de performances solides, le meneur s'est surtout mis au service du collectif de la franchise de l'Arizona.

Malgré des statistiques moins impressionnantes au niveau des points (14,7 de moyenne, son plus faible total en carrière), CP3 conserve un énorme impact sur le jeu, avec notamment 10,8 passes de moyenne (son 3ème plus haut total en carrière).

En leader, il a su faire évoluer son jeu pour mieux utiliser les qualités de ses partenaires. Mais attention, l'ancien des Los Angeles Clippers a envoyé un sérieux avertissement aux concurrents des Suns la nuit dernière.

Chris Paul testé, Chris Paul vainqueur

En effet, lors du Game 1 entre Phoenix et les New Orleans Pelicans en Playoffs, le finaliste malheureux de l'an dernier l'a emporté (110-99). Une victoire acquise grâce à la prestation de Paul. Avec 30 points et 10 passes décisives, le natif de Winston-Salem a été le grand artisan de ce succès.

Au passage, il est d'ailleurs devenu le joueur le plus vieux (à 37 ans) à réaliser une telle performance (au moins 30 points et 10 passes décisives) dans un match de Playoffs. Devant un ancien de la maison, Steve Nash (à 36 ans). Et dans le même temps, CP3 est seulement le 5ème joueur de l'histoire de la NBA avec 10 rencontres (ou plus) en Playoffs avec une telle copie. Derrière des joueurs comme LeBron James (22) et Michael Jordan (15).

Un apport XXL qui s'explique aussi par le teste réalisé par les Pelicans avec lui. Ancien coéquipier et coach du meneur, l'entraîneur de New Orleans Willie Green a incité ses joueurs à forcer les tirs du leader des Suns.

Et malgré un joli come-back des siens, Green a vu sa stratégie voler en éclats dans le money-time : 17 points (3 tirs primés à la suite) en 5 minutes pour Paul afin de plier cette partie.

"J’ai eu comme l’impression qu’ils m’invitaient à tirer. Je connais Willie, c’est mon gars. Donc ça fait partie du jeu", a raconté Chris Paul, qui n'a pas hésité à défier Green du regard après ses tentatives réussies.

"Nous sommes passés sous quelques écrans et il s'est juste tenu derrière et a tiré à 3 points. Les erreurs étaient de notre côté, surtout de mon côté en tant que coach. Je dois faire mieux avec notre défense. Chris, c'est juste ce qu'il fait", a reconnu le coach des Pels.

Une bonne manière de faire un rappel : Chris Paul a toujours cette capacité à prendre le contrôle d'un match.

Chris Paul, le constat qui montre à quel point c’est un winner ultime

Un leader incontesté

Et bien évidemment, on peut comprendre cette tentative de New Orleans. Avec ses choix, Green avait quasiment réussi son coup en réduisant l'écart de 23 à 6 points. Il voulait jouer le coup jusqu'au bout en testant Paul. Un pari perdant.

A ce stade de la compétition, il s'agissait d'un choix osé. En tout cas, chez les Suns, il n'y avait aucun doute sur la réponse de CP3 face à ce défi. En regardant son patron à l'œuvre, Devin Booker n'a jamais tremblé.

"Cet homme est un vrai compétiteur et un vrai gagnant. Quand il le veut à ce point, vous pouvez le voir dans son comportement et le sentir dans sa démarche. Donc ça ne devrait surprendre personne. Il est donc construit pour ces moments-là", a résumé l'arrière.

Même discours pour l'entraîneur des Suns Monty Williams. Dans les moments importants, le technicien de 50 ans sait très bien qu'il peut se reposer sur lui.

"Un Chris classique. C'est juste sa capacité à comprendre qu'il doit prendre le contrôle d'un match. Je ne pense pas avoir côtoyé quelqu'un comme Chris qui a ce sentiment inné pour le money-time", a-t-il ainsi admiré.

Phoenix se trouve décidément entre de bonnes mains. Après une saison régulière de grande qualité terminée à la première place, le rouleau compresseur semble prêt à dérouler en Playoffs. Et Chris Paul se trouve bel et bien aux commandes.

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