La NBA découvre le Koloko’s Basket, encore une pépite signée Ujiri

Les Raptors ont encore visé juste. Le rookie camerounais Christian Koloko a tout pour être un monstre défensif et une pièce maîtresse de leurs ambitions.

La NBA découvre le Koloko’s Basket, encore une pépite signée Ujiri

Masai Ujiri est la preuve que la compétence permet de contourner le fait d'évoluer dans un marché qui attirer moins que Los Angeles ou New York. Depuis son arrivée à Toronto en 2013, le Nigérian a fait des merveilles en mélangeant les trades audacieux - celui de Kawhi Leonard a apporté le premier titre de l'histoire à la franchises - et les réussites à la Draft, qu'il s'agisse de joueurs non-draftés comme Fred VanVleet, de fin de 1er tour comme Pascal Siakam ou de lottery picks comme Scottie Barnes. Chaque saison ou presque, les Raptors visent juste grâce à l'oeil de leur équipe de scouting et aux connaissances d'Ujiri. La dernière belle trouvaille en date se nomme Christian Koloko.

Toronto n'a joué que 10 matches cette saison, mais on peut déjà constater que le Camerounais drafté en juin dernier s'est parfaitement fondu dans l'effectif. Nick Nurse l'a fait jouer à tous les matches et lui a même offert 5 titularisations. Sélectionné en 33e position dans un relatif anonymat à sa sortie de la fac d'Arizona, l'intérieur de 22 ans a signé cette nuit une performance impressionnante contre les Bulls.

Avec 11 points, 7 rebonds et surtout 6 contres (des records en NBA pour lui dans les trois secteurs) - dont 3 en deux minutes sur Patrick Williams  - Koloko a mis en lumière statistique l'impact très important que l'on avait déjà vu lors de ses premières apparitions. Avec l'absence de Siakam, écarté des terrains pour 15 jours, le rookie a joué 30 minutes et a pu mettre encore plus en avant les énormes qualités défensives et l'énergie qui ont poussé Ujiri à miser sur lui.

11 PTS (career-high) -7 REB (career-high) -6 BLK (career-high) -5th NBA start, 10th NBA game

L'intéressé a beau mesurer 2,13 m, il se déplace avec beaucoup de fluidité et de vitesse, tout en ayant l'explosivité et le flair qui lui permettent d'être un excellent protecteur de cercle. Ses stats sont pour le moment assez folles sur le plan défensif, puisque les adversaires shootent à 56.3% près du cercle lorsqu'il est le défenseur principal, ce qui en fait l'un des 25 meilleurs joueurs de la ligue dans ce registre, et les Raptors concèdent 13.5 points de moins sur 100 possessions en sa présence.

Lorsque Koloko est sur le terrain, la solidité défensive chiffrée des Raptors est supérieure à celle des Cavs, par exemple, qui ont fondé leurs succès du début de saison sur des récitals défensifs. En revanche, lors des périodes au cours desquelles Koloko est sur le banc, les stats défensives de Toronto se rapprochent de celles des Wizards.

Du Cameroun à la NBA en passant par Sierra Canyon

Pas besoin de chercher bien loin sa capacité d'adaptation au plus haut niveau. Le garçon a été déraciné à 17 ans, lorsque des recruteurs lui ont permis de quitter le Cameroun pour la Californie, d'abord à la Birmingham High School, puis à Sierra Canyon, où il a côtoyé Kenyon Martin Jr ou Scotty Pippen Jr et garni son armoire à trophées. Avec les Wildcats en NCAA, ses deux premières saisons ont été disputées dans un rôle discret, avant là aussi une adaptation et une explosion l'an dernier en tant que junior. Christian Koloko a tout simplement été nommé meilleur défenseur de la Pac-12, MIP de la Conférence et élu dans la All-Pac 12 Team.

Pour Nurse, avoir cet atout supplémentaire est du pain bénit et une garantie supplémentaire que les Raptors pourront conserver leur identité et leur style de jeu pratiquement en toutes circonstances. Pour le moment, cet ADN est composé d'une sacrée dose de défense et de capacité à constamment faire les bons choix tout en imposant un défi athlétique et du combat. Lorsqu'ils aligneront en même temps, un cinq Gary Trent Jr-OG Anunoby-Scottie Barnes-Pascal Siakam-Christian Koloko, sans meneur de métier mais avec les deux playmakers que sont capables d'être Siakam et Barnes, il faudra se lever de bonne heure pour espérer marquer des paniers.

Koloko est toutefois loin d'être un produit fini et c'est aussi ce qui le rend encore plus intéressant. Avec un peu plus de temps de jeu et d'opportunités au fil des semaines, le tout au sein d'un effectif où se trouvent à la fois des champions NBA (Siakam, VanVleet, Anunoby) et des éléments auxquels un futur de All-Star semble promis (Scottie Barnes), c'est le contexte rêvé pour progresser.

Ce n'est que le début pour Christian Koloko et vous verrez que l'on en reparlera dans les semaines à venir.

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