Cleveland craque encore : les Cavs vont-ils droit dans le mur ?

Cleveland a perdu à Charlotte (119-111 ap.). Et plus que la défaite, c’est la manière, surtout une prolongation cauchemar, qui relance le débat : les Cavs sont-ils en train de plafonner ?

Cleveland craque encore : les Cavs vont-ils droit dans le mur ?

La défaite de Cleveland face aux Hornets (119-111 après prolongation) a relancé une inquiétude que nos journalistes traînaient déjà depuis plusieurs semaines : ces Cavaliers, construits pour viser le top de la conférence Est, montrent des signes alarmants de stagnation. Dans le CQFR, le sujet a émergé naturellement tant la prestation de la nuit interroge sur la trajectoire de la franchise.

Un revers qui cristallise les doutes

Face à Charlotte, pourtant en difficulté depuis le début de saison, Cleveland n’a jamais vraiment donné l’impression de maîtriser son sujet. La prolongation a même tourné au cauchemar : « La prolongation, c’était un désastre total pour les Cavs. Ils ne marquent pas de points, ils manquent leurs dix tirs », résume Shaï.

Le constat est sévère, mais fidèle à la réalité : Garland, Allen et Mitchell étaient présents, et pourtant l’équipe n’a pas su produire une attaque cohérente. Donovan Mitchell termine à 6/24 au tir, dont 1/11 à trois points.

« Ce n’est pas des matches qu’ils sont censés perdre », rappelle Shaï.

Une régression dans le jeu collectif

Ce revers n’est pas un accident isolé. Dans le CQFR, nos journalistes évoquent un retour en arrière dans la manière de jouer. L’an passé, Cleveland avait bâti son identité sur le partage du ballon et un équilibre assumé. Cette saison, l’impression est bien différente :

« Je trouve qu’ils sont revenus un peu en arrière par rapport à l’an dernier où il y avait beaucoup de partage de ballon. Tôt dans la saison, il y a des matches qu’ils sont allés chercher parce qu’on a donné la balle à Donovan Mitchell », observe Théo.

Lorsque Mitchell est incandescent, cela suffit parfois. Mais dès que son adresse vacille, l’ensemble s’effondre. L’absence prolongée d’Evan Mobley pèse évidemment dans la balance, mais nos journalistes ne s’en contentent pas comme excuse : la structure offensive semble trop dépendante de séquences individuelles.

Les cavs hués par leurs fans, Donovan Mitchell encaisse

Une incapacité à assumer leur statut ?

Les Cavs n’ont pas le même luxe que des équipes en reconstruction : leur fenêtre est censée être ouverte maintenant. Garland et Mitchell sont au cœur de leur prime, Allen reste un pivot de haut niveau, et Mobley est un joueur autour duquel on veut construire le futur.

Pourtant, la progression attendue ne se manifeste pas. « Normalement, avec les bases que tu as, même avec des absents, ce n’est pas des matches que tu perds », insiste Shaï.

Que manque-t-il ? De la cohérence offensive, de la constance défensive, et peut-être une hiérarchie plus claire dans les moments chauds.

La menace d’une saison perdue

Au-delà de la défaite, c’est la tendance globale qui inquiète. Cleveland peine à enchaîner deux prestations convaincantes, et l’équipe semble fragile dès que Mitchell ne sort pas un match d’élite.

« Moi aussi je commence à m’inquiéter alors que j’étais plutôt optimiste », confie Shaï.

À l’Est, les Celtics, les Bucks (malgré leurs turbulences) et les Knicks affichent une progression plus linéaire. Les Cavs, eux, stagnent. Et la blessure de Mobley, prévue pour plusieurs semaines, n’arrange rien.

Vers un point de rupture ?

Le scénario d’une équipe qui plafonne inquiète, d’autant que la fenêtre contractuelle pourrait se refermer plus vite que prévu. Mitchell n’a pas encore prolongé, Garland pourrait s’interroger sur son rôle, et Mobley reste un chantier à optimiser.

« La fenêtre est peut-être pas si grande que ça », glisse Shaï.

Les Cavs peuvent-ils encore redresser la barre ? Bien sûr : le talent est là, la défense peut redevenir dominante, et un collectif peut se reconstruire. Mais il faudra des réponses rapides, car l’impression actuelle est celle d’une équipe qui avance sans véritable direction.

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Cela s'appelle Mitchell
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