DeMarcus Cousins, l’intégration compliquée

Les débuts de DeMarcus Cousins avec les Pelicans sont un peu poussifs. Son match face à Charlotte cette nuit en est la preuve.

DeMarcus Cousins, l’intégration compliquée
Les New Orleans Pelicans ne sont pas en mode "win now". C'est une chance, dans un sens, vu les difficultés éprouvées par DeMarcus Cousins pour trouver sa place. Arrivé à la surprise générale à deux jours de la deadline des trades et en plein All-Star Week-End, l'ancien pivot des Sacramento Kings a du mal à avoir un rayonnement similaire à celui qui était le sien à Sacramento. Rien d'anormal, puisque chez les Kings il n'évoluait pas avec un joueur du calibre d'Anthony Davis à ses côtés et que le style prôné par Alvin Gentry est différent de ce que "Boogie" connaissait avec David Joerger. En attendant, la présence de Cousins sur le parquet dans les moments-clés n'est à ce jour pas indispensable aux yeux de Gentry. On a pu le constater cette nuit, lorsque l'ancien adjoint de Steve Kerr à Golden State a pris le risque de fâcher son intérieur en le benchant purement et simplement durant la prolongation contre Charlotte. Frustré et agacé par la défense rugueuse des Hornets pendant tout le match, Cousins a eu du mal à s'exprimer pendant trois quart-temps. En 25 minutes, le All-Star a commis 6 turnovers et pris 5 fautes, sans compenser par un apport points/rebonds aussi important que d'ordinaire (11 points, 4 rebonds à 4/11). http://www.dailymotion.com/video/x5ekt3b_demarcus-cousins-posterise-par-cody-zeller_sport Après 2:30 de jeu dans le 4e quart-temps, Gentry a donc été contraint de sortir "DMC" de la partie. D'abord pour lui éviter une expulsion, ensuite parce qu'il estimait que David manoeuvrerait mieux sans son acolyte. Bien lui en a pris, puisque les Pelicans se sont accrochés et ont remporté le match en prolongation grâce au match titanesque de "Unibrow" : 46 points et 21 rebonds. [superquote pos="d"]Davis : "C'est la décision du coach, il faut la respecter"[/superquote] Depuis le banc qu'il n'a pas quitté durant l'overtime, Cousins avait la tête des mauvais jours. On pouvait alors craindre quelques propos un peu à vif dans le vestiaire, mais l'intéressé a soigneusement évité la presse comme à ses plus belles heures à Sacramento, bien aidé par le fait qu'il s'agissait d'un match à l'extérieur (les équipes visiteuses ne s'éternisent pas lorsqu'elles ont un avion à prendre).
"C'est la décision du coach, il faut la respecter. Tout ce qui importe, c'est que nous avons gagné. Le reste est inutile et tout le monde s'en moque. On essaye de gagner des matches, quelles que soient les implications", a pour sa part expliqué Davis.
On ne va évidemment pas tirer des conclusions hâtives du type "c'est certain, DeMarcus Cousins ne s'adaptera jamais", "il est jaloux du statut de Davis" ou "il va probablement partir en fin de saison prochaine". Ce serait parfaitement injuste après 8 petits matches sous le maillot de NOLA. Simplement, force est de constater que pour le moment, la mayonnaise a un peu de mal à prendre. Les Pelicans n'ont remporté que deux de ces huit matches et l'alchimie entre les deux anciens de Kentucky est loin d'être évidente. Après une intersaison de travail commun et un recrutement digne de ce nom pour les entourer convenablement, il est possible que "Boogie" et "Brow" forment une raquette injouable et complémentaire. Mais il y a du pain sur la planche...