C’est dans les matchs à enjeu que l’on attend les superstars. Et dimanche, l’Euro a servi un double récital. Luka Doncic et Giannis Antetokounmpo, les deux phares du tournoi (surtout depuis la sortie prématurée de Jokic), ont rappelé qu’ils n’étaient pas simplement des attractions NBA, mais aussi des monstres capables de plier une rencontre FIBA presque à eux seuls. Antoine a assisté aux deux matches et nous livre ses impressions.
Le premier coup de tonnerre est venu de Ljubljana. Contre l’Italie, Doncic a signé une feuille hallucinante : 42 points, soit la moitié du total slovène (84-77). À la mi-temps, il en avait déjà 30. Festival de tirs, d’inspirations et de sang-froid : le meneur des Lakers a pris sur ses épaules toute une nation pour l’envoyer en quart de finale.
Quelques heures plus tard, Giannis Antetokounmpo a répondu depuis le parquet avec un match qui restera dans les mémoires. 37 points, 10 rebonds, 6 interceptions, et le tout sans s’appuyer sur les lancers. Plus qu’une performance statistique, une démonstration de force. Trop rapide, trop puissant, trop fluide : Israël a tout tenté, y compris les prises à deux. En vain.
Là où les autres voient un mur, Giannis voit une ligne droite. Il fonce, il transperce, il détruit. Son footwork, sa mobilité et sa capacité à aller à fond sans jamais paraître forcer donnent cette impression folle d’un joueur injouable.
Au-delà des chiffres, c’est l’impression visuelle qui sidère. En vrai, Giannis semble appartenir à une autre dimension : aucun défenseur ne paraît pouvoir ralentir ses charges, aucun système ne semble l’enfermer. On n’avait peut-être jamais vu ça en FIBA.
Résultat : deux quarts de finale qui s’annoncent électriques. La Slovénie de Luka Doncic affrontera l’Allemagne, tandis que la Grèce de Giannis Antetokounmpo défiera la Lituanie. Deux affiches qui promettent encore un choc de titans.
