Defensive Player Of the Year : Al Horford, l’outsider méritant

Dans l’ombre d’un Rudy Gobert ou Draymond Green, Al Horford se place parmi les favoris pour le Defensive Player Of the Year.

Alexis RabutéPar Alexis Rabuté  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Defensive Player Of the Year : Al Horford, l’outsider méritant
Discret mais solide, jamais favori mais pourtant toujours présent : Al Horford réalise une saison à l’image des Boston Celtics. Sauf qu’à force d’enchaîner les exploits, l’intérieur se pose parmi les candidats très sérieux au titre de Defensive Player Of the Year. Une récompense qu’il ne volerait pas, loin de là. À chaque fois que cette discussion arrive sur le tapis, les mêmes noms apparaissent. A l’image de Donovan Mitchell et le ROY, Rudy Gobert et tout le Utah Jazz plaident chaque jour pour décrocher le trophée. Le duo Draymond Green - Kevin Durant reste toujours en embuscade. Pendant un temps, il y a même eu la hype Paul George et Joel Embiid. Et pourtant, le si convoité DPOY pourrait filer du côté du Massachusetts..

Ô capitaine, mon capitaine

Si le trophée ne récompense qu’un seul individu, la défense reste pourtant un art avant tout collectif. À ce jeu là, Brad Stevens a fait de son équipe une forteresse infranchissable. Quel que soit l’équipe ou la superstar en face, le bateau ne tangue à aucun moment. Une impression de force que symbolise à la perfection Al Horford. Le Dominicain représente le capitaine, l’homme de base d’un système défensif parfaitement huilée. Entouré de jeunes Celtics plein de bonne volonté, il est le relai de son coach. Celui qui passe chaque possession à recadrer tout le monde, annoncer les écrans et les switchs à réaliser. Un apport considérable pour ses coéquipiers inexpérimentés qui pourraient s’éparpiller avec la pression des playoffs. Forcément, tout cet impact ne fait pas le tour des Top 10 de la NBA. À l’inverse d’un Rudy Gobert ou d’un Draymond Green, ses productions statistiques ne montrent pas son influence globale. Mais si la défense n’était qu’une question de chiffres, James Harden serait un meilleur défenseur que Marcus Smart ? Il intercepte pourtant plus de ballons sur ces playoffs.. Nikola Mirotic réalise plus de contres que Serge Ibaka. Cela en fait-il un meilleur défenseur ? Spoiler : non.

Un tableau de chasse quatre étoiles

Depuis plusieurs saisons, la NBA a légèrement arrêté de récompenser systématiquement les pivots contreurs. Preuve en est avec les récents sacres de Joakim Noah et surtout Draymond Green. Il existe donc un espoir pour un défenseur qui brille surtout par sa capacité d’adaptation. La campagne de playoffs d’Horford plaide pour lui. Parfois considéré comme limité par sa taille, il se sert de cette morphologie pour faire face à tous les types d’adversaires. Sans les stopper totalement, il vient tout de même de limiter tour à tour Giannis Antetokounmpo, Ben Simmons et Joel Embiid. Rien que ça. Bien dirigé par Stevens, il passe du meneur au pivot face à Philadelphie, ce qui rend la défense des Celtics très difficile à lire. Son interception décisive au Game 3 montre parfaitement les soucis qu’il génère pour les Sixers. Il parvient même à rentrer dans la tête du pivot camerounais. Horford n’aura pas forcément la chance d’être élu Defensive Player Of the Year. La campagne médiatique à Boston concerne davantage Brad Stevens. Mais si ce dernier est élu Coach Of the Year, il pourra vraiment remercier Big Al, son plus fidèle soldat.
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