Ça y est, l’EuroBasket 2025 arrive dans sa phase ultime. Après une compétition marquée par de très grosses performances, et de nombreux upsets, les quatre survivants sont sur le point de s’affronter en demi-finale. Et qu’il s’agisse de la Grèce, de la Finlande, de la Turquie ou de l’Allemagne, chacune a de solides raisons d’y croire.
3 raisons de croire en la Turquie
Alperen Sengun
Le pivot des Houston Rockets sort un EuroBasket 2025 assez démentiel, avec 21,6 points (7eme), 10,9 rebonds (2eme) et 7,1 passes (2eme) de moyenne sur l'ensemble de la compétition. Il s'est même offert un triple-double (19-12-10) lors du quart de finale contre la Pologne. Tout part de lui pour la Turquie. De sa domination physique, de sa présence dans la raquette, mais aussi de tous les espaces qu'il crée pour ses coéquipiers en attirant l'attention de la défense. Sa qualité de passe lui permet de régaler ses partenaires. Une plaque tournante de très haut niveau.
La profondeur de la rotation
L'avantage des Turcs, c'est qu'ils n'ont pas qu'Alperen Sengun. Le groupe élargi est talentueux avec Shane Larkin, meneur référence d'Euroleague, Cedi Osman, dont la blessure pourrait bouleverser le final four, mais aussi Sehmur Hazer, Furkan Korkmaz, Kenan Sipahi, le bondissant Adem Bona, etc. Très solide comme top 8.
L'adresse à trois-points
Avec 44% de réussite derrière l'arc, les joueurs d'Ergin Ataman sont les plus adroits de cet Eurobasket. Et de loin. C'est la seule équipe à plus de 40%. Alors est-ce qu'ils surperforment ? On verra. La Turquie devra aussi savoir gagner sans. Mais vu comment le tir à trois-points fait des différences, ça reste un atout très important.
3 raisons de croire en la Grèce
Giannis Antetokounmpo
Le joueur le plus dominant du tournoi. Giannis Antetokounmpo est au-dessus du lot et il n'a rien à faire pour l'arrêter. Même les prises-à-deux donnent l'impression de ne pas fonctionner. Faire faute peut éventuellement fonctionner, étant donné qu'il laisse toujours quelques points sur la ligne des lancers (63%) mais c'est un pari risqué et pas forcément viable. Surtout qu'il sait finir avec le contact. Le Wilt Chamberlain de l'univers FIBA est en 30-9 de moyenne et il n'a pas fini de rouler sur ses adversaires.
Et si c’était l’Euro de la Grèce ?
Des leaders fiables
La hiérarchie est très claire au sein de cette équipe grecque. Il y a Giannis en meilleur joueur. Mais il y a aussi des patrons vocaux. D'abord le coach, l'emblématique Vassilis Spanoulis, dont le message passe visiblement très bien. Il a ensuite ses relais sur le terrain : les expérimentés Kostas Papanikolaou et Kostas Sloukas. Ils connaissent ces matches à enjeux et ces moments chauds. Eux vont tenir la baraque et mettre leurs camarades face à leurs responsabilités.
Une défense de fer
Les autres savent ce qu'ils ont à faire : défendre dur et s'arracher sur chaque ballon. Il y a du vice, de la ténacité et une capacité à imposer un défi physique à l'adversaire. Avec en plus de la taille et de la protection de cercle grâce à Kostas Antetokounmpo (4 blocks contre la Lituanie) quand son grand frère se repose.
3 raisons de croire en l'Allemagne
Deux stars NBA
L'Allemagne est, à la différence des autres équipes du final four, un monstre à deux têtes. C'est la seule formation encore en course avec deux joueurs à plus de 20 points par match. 21 pour Franz Wagner et 20,1 pour Dennis Schröder. C'est beaucoup plus facile de débloquer des situations quand la défense adverse doit se concentrer en permanence sur deux dangers aux profils différents. Certaines nations peuvent avoir la solution pour en ralentir un. Mais les deux à la fois ? Peu probable.
La puissance offensive
Ça va de pair avec la présence de Wagner et Schröder mais la Mannschaft est l'équipe qui marque le plus de points sur le tournoi, là aussi de très loin : 101 pions par rencontre, quasiment 10 de plus que la Slovénie, deuxième. Avec son jeu de relance supersonique et ses athlètes, ainsi que ses shooteurs, ce groupe est le plus complet de l'Eurobasket.
Le défi physique
L'Allemagne sait gagner à l'usure. Comme au foot : "à la fin, c'est l'Allemagne qui l'emporte." Sans toujours être la meilleure. Mais elle impose un défi physique pendant 40 minutes avec constamment des bons joueurs sur le terrain. Elle provoque aussi beaucoup de fautes. Ça fait deux matches de suite - le Portugal puis la Slovénie - que leurs adversaires craquent pendant que les Allemands déroulent dans le quatrième quart-temps.
3 raisons de croire en la Finlande
Le côté inattendu
La Finlande est la surprise de l'EuroBasket, sans aucun doute. Elle peut jouer libérée, elle a déjà réussi son pari en quelque sorte. Même si on imagine que, une fois arrivés là, les joueurs commencent à rêver d'une médaille. En tout cas ils partiront sans doute avec moins de pression que leurs adversaires. Mieux vaut vraiment ne pas les prendre de haut car les Finlandais n'ont peut-être pas fini de surprendre.
La capacité à prendre feu de loin
On l'a vu contre la Serbie puis la Géorgie. Lauri Markkanen et ses coéquipiers ont la main chaude collective. Si ce n'est pas la star du Jazz, c'est Valtonen ou Salun ou encore le jeune Muurinen. Ça peut arroser de partout. Et quand ça rentre, attention. On notera d'ailleurs que 4 des 5 équipes les plus adroites du tournoi à trois-points sont dans le dernier carré..
Le rebond
Les joueurs de Lassi Tuovi sont troisièmes aux rebonds sur la compète. Ils ne laissent pas de miettes aux adversaires et sont très présents aux rebonds offensifs pour s'offrir des secondes chances qui alimentent encore plus leur confiance.

Grèce
Finlande,
Allemagne
Turquie.