Games of Thrones : Les 7 favoris NBA à la loupe

Le champion NBA 2023-2024 se trouve probablement parmi ces 7 équipes. Revue d’effectifs des cadors de la ligue.

Games of Thrones : Les 7 favoris NBA à la loupe

30 équipes, un seul gagnant. Gagner un titre NBA relève du parcours du combattant, niveau expert. 30 équipes mais… certainement pas 30 prétendants au trophée. S’il n’est pas facile de deviner exactement quelle formation ira au bout chaque saison, parce que tout un paquet de facteurs entrent en jeu, le premier d’entre eux étant la santé des bonhommes, ceux qui suivent attentivement le championnat savent à peu près vers où regarder quand il s’agit de définir les favoris au titre. Ils ne sont qu’une poignée chaque année. Parfois 3 ou 4, des fois un peu plus. Nous en avons retenu 7 pour 2024.

7 équipes qui disposent des atouts nécessaires sur le papier pour décrocher le Graal en juin. 7 équipes avec aussi évidemment des lacunes. Et donc, pour chacun d’entre elles, une grande question qui, selon nous, déterminera si oui ou non, elle peut finir sacrée. Let’s go.

Denver Nuggets

Nikola Jokic NBA Denver Nuggets Toni Kukoc

Les champions en titre sont-ils « oubliés » ? La chaîne TNT n’a même pas représenté un joueur des Nuggets au moment de faire la promotion de la grande soirée de reprise prévue mardi. Stephen Curry, Kevin Durant et LeBron James sont mis en avant en compagnie de… Jayson Tatum. Et ce malgré le fait que les Celtics ne jouent pas le premier soir, à l’inverse de Nikola Jokic et de ses partenaires, qui recevront leurs bagues !

Pourquoi les Nuggets ont plus de chances de faire le back to back qu’on ne le croit

Les GM NBA ont tout de même fait de Denver leur favori (33% des votes, à égalité avec Boston). Les bookmakers misent plutôt sur Milwaukee et Boston mais sans écarter les chances de la franchise du Colorado. Au sein de l’organisation, peu importe ce qu’en pensent les autres : tout le monde est confiant, du Président au coach en passant par les joueurs, et croient non seulement aux chances de doublé mais aussi au rêve d’établir une dynastie.

La grande question : Les Nuggets sont-ils… moins forts que l’an dernier ?

C’est provocateur formulé de la sorte. Mais Denver, contrairement à certains de ses concurrents directs, ne s’est pas spécialement renforcé pendant l’intersaison. Bruce Brown est parti à Indiana (45 millions sur deux ans) et Jeff Green à Houston. Les deux vétérans ont été des membres importants de la rotation l’an passé. Notamment en finales NBA. Ils n’ont pas été remplacés par des signatures majeures et il est peu probable que Justin Holiday puisse avoir le même impact. Il en va de même pour les autres vétérans du banc que sont Reggie Jackson (récupéré en cours de saison dernière) et DeAndre Jordan.

Ce sont des joueurs respectés mais pas forcément suffisamment performant pour vraiment aider les Nuggets à se maintenir au même niveau d’excellence. Mais ça ne veut pas forcément dire que l’équipe sera moins forte. En fait, le front office et le staff compte sur la progression interne de ses plus jeunes éléments. Christian Braun, rookie très en vue lors des finales, devrait reprendre le rôle de Brown. Peyton Watson (21 ans, 23 matches NBA au compteur) et Zeke Nnaji sont censés montrer en grade. Denver a aussi drafté trois rookies de plus de 21 ans, dont Julian Strawther. L’idée étant qu’au moins l’un d’entre eux parvient à intégrer la rotation.

Pas sûr que tous ces jeunes puissent être prêts dès cette année. Les Warriors ont eux aussi essayé de miser sur l’évolution de leurs talents après leur sacre en 2022. Sans succès. Les Nuggets sont au final « moins profonds » cette saison. Mais leur noyau dur reste inchangé et c’est le cinq majeur, drivé par Jokic, le meilleur joueur du monde, qui fait de toute façon les plus grandes différences. Jamal Murray et Michael Porter Jr peuvent eux aussi encore franchir un cap. Les départs de Brown et Green mettent plus de pression sur les cadres – d’où l’importance encore accrue de leur état de santé au moment des playoffs – mais la formule gagnante reste la même.

Notre cote : 4,5 étoiles sur 5

Phoenix Suns

Devin Booker finales NBA - Phoenix Suns Giannis Antetokounmpo

Peut-on s’acheter un titre ? Les Suns ont changé la quasi-totalité de leur effectif depuis le mois de février dernier. Kevin Durant est arrivé, Mikal Bridges, Cameron Johnson, Chris Paul puis Deandre Ayton sont partis… Bradley Beal a débarqué au début de l’été, suivi d’un paquet de signatures intéressantes jusqu’à ce que les dirigeants se greffent dans le transfert de Damian Lillard pour récupérer Jusuf Nurkic et des joueurs de rotation supplémentaires. Le tout piloté par Frank Vogel, un coach qui vient seulement de prendre le relais de Monty Williams sur le banc.

Est-ce que quelques mois vont suffire pour créer une alchimie, développer un système offensif et défensif fort et ensuite surfer sur le talent individuel immense du trio formé par les trois All-Stars ? Le timing est juste, même si Phoenix a évidemment des arguments à faire valoir.

La grande question : Kevin Durant peut-il assumer plusieurs rôles différents en même temps ?

KD est toujours l’un des meilleurs joueurs du monde. Mais il reste sur deux campagnes de playoffs, une avec les Nets, une avec les Suns, où il a semblé un cran en-dessous comparé au niveau hallucinant affiché lors des années précédentes, même celle suivant sa blessure an tendon d’Achille. Logique, il vieillit lui aussi, 35 ans déjà, et il n’a pas été épargné par les pépins physiques.

Cette équipe, c’est celle de Devin Booker. Durant se retrouve donc en première option bis, un rôle qui lui convient parfaitement et dans lequel il a déjà évolué avec succès par le passé. Limite, l’émergence de Booker fait de l’ancien MVP le meilleur « numéro deux » de la ligue. C’est même sans doute un basketteur plus complet que son partenaire. Et c’est justement pour ça que c’est lui qui va devoir enfiler plusieurs casquettes dans l’Arizona.

Il sait déjà faire du Dwyane Wade et évoluer sans le ballon. Il va pouvoir faire du LeBron James – enfin du Kevin Durant – quand les situations l’exigeront et que les Suns auront besoin qu’il score à profusion. C’est un attaquant historiquement efficace qui peut marquer dans n’importe quelle position. Mais un « Big Three » nécessite toujours des sacrifices de l’une des trois stars. Chris Bosh, Ray Allen ou Kevin Love, pour citer des exemples récents, peuvent témoigner.

Souvent, le sacrifice implique une grande implication en défense. Bradley Beal et Devin Booker peuvent faire de leur mieux mais ils ne seront jamais le Kevin Garnett de cette équipe de Phoenix. Durant est le seul susceptible de s’y coller. Il est le seul à même de combler les brèches. Tout en restant le tueur qu’il incarne sur le terrain. Peut-il être à la fois le mâle alpha par moment, la seconde option à d’autres mais aussi le défenseur complet qui se coltiner une partie du sale boulot ? C’est beaucoup pour un joueur de son âge. L’avantage, c’est qu’avec une rotation aussi profonde et autant de talents, le futur Hall Of Famer va peut-être pouvoir dépenser moins d’énergie pendant la saison régulière.

Notre cote : 4 étoiles sur 5

Golden State Warriors

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Sacrés en 2022, les Warriors ont galéré en 2023. Leur « double-projet » impliquant la défense du titre et le développement des jeunes talents draftés pendant la période de transition post-KD s’est soldé par un échec. Jordan Poole et James Wiseman sont partis. Jonathan Kuminga et Moses Moody sont encore là et ils sont d’ailleurs amenés à passer un cap. L’élimination des Californiens en demi-finales de Conférence, après avoir lutté pour sortir les Kings en sept manches au premier round, ne doit pas faire oublier les qualités intrinsèques de cette équipe légendaire.

De la même manière que sa dernière saison moins productive avec les Suns ne doit pas enterrer Chris Paul. Il reste un meneur au cerveau basket rarement vu en NBA. Son arrivée est un pari mais CP3 devrait booster et organiser une deuxième unité catastrophique la saison dernière. Golden State a gardé son cinq majeur et celui-ci était… le plus efficace de la ligue ! Il y a clairement un scénario où les Warriors reviennent encore une fois au sommet.

La grande question : Et s’il manquait une deuxième star aux Warriors ?

Une interrogation très paradoxale pour une franchise qui compte quatre futurs Hall Of Famers et cinq joueurs déjà invités au All-Star Game au cours de leur carrière. Stephen Curry est toujours aussi incroyable, même à 35 ans, et il sort des deux meilleures saisons de deux des saisons les plus abouties de sa carrière. Par contre, on ne l’a jamais vu autant dribbler, autant porter la balle et même autant tirer en playoffs !

Le double-MVP s’est retrouvé presque obligé de se muter en superhéros soliste pour compenser le manque de playmakers à ses côtés dans le roster. Draymond Green est un excellent passeur mais les défenses adverses ne craignent certainement pas de le voir scorer. Jordan Poole était peut-être le deuxième joueur le plus à même de se créer son propre tir. Surtout avec un Klay Thompson moins tranchant et un Andrew Wiggins absent pendant plusieurs semaines en fin de saison.

Le retour de Wiggins sera l’un des grands facteurs X pour Golden State. Comme en 2022. Le Canadien semble motivé à redevenir un All-Star. Il s’est transformé en homme à tout faire dans la Bay mais l’ailier reste un attaquant dangereux capable de planter 30 points quand la situation exige. Un costume qu’il devra peut-être enfiler plus souvent cette saison. Si Thompson retrouve des couleurs et que Paul montre qu’il a encore du jus dans les jambes, les Warriors pourront compenser l’absence d’un deuxième pur All-Star. Encore plus si Kuminga confirme les progrès entrevus en présaison.

Notre cote : 4 étoiles sur 5

Boston Celtics

NBA Jayson Tatum Jaylen Brown Boston Celtics

Les Celtics ont gagné 61 matches de playoffs au cours des sept dernières saisons. Sans gagner un titre. Seuls les Warriors, trois fois sacrés sur la même période, font mieux. 61 matches sans titre. C’est dingue. C’est presque anormal. Et c’est évidemment un record de victoires (sans bague) en NBA sur un échantillon aussi long. Boston tourne autour du pot depuis un moment. Il serait temps de mettre les doigts dedans. Voire tout le bras.

Brad Stevens a effectué quelques ajustements à une ossature toujours placée mais pas (encore ?) gagnante. Exit Marcus Smart, âme de l’équipe. Exit aussi Grant Williams, Malcolm Brogdon et Robert Williams. Bonjour Jrue Holiday et Kristaps Porzingis. Les deux anciens All-Stars viennent rejoindre Jayson Tatum et Jaylen Brown pour former avec Derrick White un cinq majeur absolument impressionnant. Sans doute le plus fort sur le papier. Un groupe qui a déjà fonctionné fort en présaison et qui pourrait propulser la franchise du Massachusetts au-delà des 60 victoires cette saison.

Al Horford va désormais sortir du banc au côté de Payton Pritchard, amené à prendre un plus grand rôle. La rotation est beaucoup plus serrée que l’an passé. Mais les Bucks et les Nuggets ont fait les mêmes paris en misant surtout sur des titulaires très, très forts. De toute façon, une fois en playoffs, les coaches font rarement jouer plus de 8 joueurs. Sauf que ça signifie que ces gars-là doivent absolument rester en bonne santé.

La grande question : Les Celtics misent-ils beaucoup trop sur le corps de Kristaps Porzingis ?

Si le transfert du géant letton vers Boston a été plutôt perçu comme une bonne pioche, il a tout de même fait grincer des dents. Surtout en raison du départ de Marcus Smart dans l’échange (envoyé à Memphis dans un deal à trois équipes). Mais aussi parce que Porzingis a tendance à souvent se blesser. OK, il sort d’un exercice à 65 matches. Vu son historique, c’est encourageant. Surtout qu’il a été excellent avec les Wizards (les Wizards quoi). Mais 65 matches, ce n’est pas non plus un modèle d’Ironman.

L’ancien pivot des Knicks et des Mavericks semble s’être adapté très vite au jeu bostonien. Il va apporter une alternance qui n’existait pas au scoring. Et il va certainement profiter de la présence des deux « Jays », tout comme ces derniers vont profiter de la sienne. L’impact défensif du bonhomme est aussi sous-estimé : il n’est pas le moins mobile des intérieurs malgré sa taille et c’est un bon protecteur de cercle. En fait, sur le terrain, il y a fort à penser que ça va super bien marcher.

Le problème, c’est de savoir pendant combien de temps il va y rester, sur le terrain. Et surtout, sera-t-il présent et à 100% en playoffs ? Si Kristaps Porzingis tient le choc et arrive à 100% en avril, attention aux Celtics.

Notre cote : 4,5 étoiles sur 5

Milwaukee Bucks

Giannis Antetokounmpo Milwaukee Bucks

La nouvelle « super team » de la NBA selon certains. Une définition qu’il faudrait peut-être revoir. Les Bucks n’ont pas non plus 2 MVP. Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de talents en place dans le Wisconsin. Avec Giannis Antetokounmpo et maintenant Damian Lillard, Milwaukee peut compter sur le duo le plus excitant de la ligue sur le papier. Deux superstars aux personnalités spéciales et au jeu parfaitement complémentaire en théorie. Leur association sur pick-and-roll devrait faire exploser les défenses.

Surtout avec Khris Middleton, Brook Lopez ou encore Bobby Portis à leurs côtés. Le départ d’Holiday est une vraie perte, c’est évident. Ses qualités défensives ont été essentielles lors de la conquête du titre en 2021. Mais Lillard est un scoreur bien plus talentueux et productif. Il va changer le visage des Bucks en attaque. C’est un joueur médiocre de l’autre côté du terrain, certes, mais la présence de Lopez et de Giannis devraient maintenir à Milwaukee un niveau défensif suffisant pour viser le trophée. Reste à savoir comment la mayonnaise va prendre autour du niveau coach Adrian Griffin.

La grande question : Quel Khris Middleton les Bucks vont-ils récupérer ?

C’est vraiment la clé pour la saison et pour la quête du titre. Si Khris Middleton retrouve le niveau qui était le sien avant sa blessure, alors Milwaukee peut sans doute tout rafler dès la première année commune d’Antetokounmpo et Lillard. Le retour de l’arrière All-Star avait déjà propulsé les Bucks sur la deuxième moitié de la saison dernière. Au point de conclure avec le meilleur bilan de la ligue avant de sortir par la toute petite porte en perdant contre le Heat au premier tour.

Middleton sera probablement performant en attaque, encore plus en prenant un peu de retrait. Le costume de troisième option lui colle sans doute mieux à la peau. Ça va l’aide à s’économiser et à se remettre doucement dans le rythme en profitant des espaces (béants) créés par ses deux compères. Il va avoir un paquet de tirs ouverts. Mais pour que les Bucks aillent vraiment loin, il va surtout falloir qu’il soit à nouveau un stoppeur défensif. Il n’a jamais été aussi fort que Jrue Holiday dans ce domaine mais il a lui aussi été élite. Le backcourt sera exposé avec Lillard. Il va donc avoir fort à faire, sans doute en se coltinant parfois le meilleur scoreur adverse.

Notre cote : 4,5 étoiles sur 5

Los Angeles Lakers

NBA LEBRON JAMES ANTHONY DAVIS LOS ANGELES LAKERS

Et si c’était la dernière occasion pour LeBron James de gagner un titre – en supposant qu’il ne rejoigne pas un autre prétendant une fois qu’il aura fêté ses 40 balais ? Les Lakers ont connu un exercice très tumultueux l’an passé mais les déboires semblent désormais bien lointains. En effet, Rob Pelinka a su métamorphoser l’équipe en changeant la moitié de l’effectif lors de la deadline des transferts en février dernier. Les Angelenos ont alors remonté la pente pour se qualifier en playoffs via le play-in avant d’atteindre les finales de Conférence !

Ils ont été balayés en quatre manches mais le King et sa bande ont su faire transpirer les Nuggets sur cette série. Ils reviennent revanchards et plein d’ambitions. La révélation Austin Reaves a été prolongé, tout comme Rui Hachimura et D’Angelo Russell. Tous à des prix plutôt avantageux ou au moins honnêtes. Le solide Gabe Vincent, l’un des joueurs clés du parcours du Heat, finaliste, est arrivé. Tout comme Taurean Prince, Jaxson Hayes ou encore Christian Wood. Pour beaucoup, les Lakers ont réussi l’une des meilleures intersaisons de la ligue.

La grande question : Les meilleurs joueurs des Lakers sont-ils sur des courbes trop différentes ?

LeBron va fêter ses 39 ans en décembre prochain. Bien sûr qu’il est toujours fort. Mais il n’est plus forcément l’un des 10 meilleurs joueurs de la ligue (les classements récents d’ESPN et The Ringer le situaient plus entre 10 et 15) et il s’était déjà mis légèrement en retrait lors des derniers playoffs. Il y a eu des moments où James, très intelligemment, a laissé Reaves prendre le jeu à son compte. Il est possible que ce soit le cas de plus en plus souvent dans les mois qui viennent. Non pas que le natif d’Akron ne soit plus à même de le faire. Il sait dominer une rencontre. Mais à son âge, répéter autant d’efforts devient de plus en plus difficile.

Les Angelenos ont plein de bons joueurs mais ils n’ont pas forcément cette locomotive top-5 player quasiment nécessaire pour décrocher une bague. Anthony Davis est dans son prime et, théoriquement, il est censé pouvoir se hisser dans cette catégorie. Sauf que sa santé reste chaque année un grand point d’interrogation. N’empêche qu’entre lui et LBJ, L.A. peut compter sur deux joueurs d’exception.

Il faudrait peut-être une troisième star pour vraiment s’imposer au sein d’un Conférence Ouest terriblement dense. C’est là où on en vient à Reaves. Il est très fort et c’est un vrai basketteur. Il a le potentiel pour devenir un All-Star. Mais là où James commence à être un poil trop vieux, lui est un poil trop jeune. Ce n’est pas sûr qu’il franchisse le cap des 30 meilleurs joueurs de la ligue dès cette saison. C’est même peu probable. Les Lakers vont faire mal parce qu’ils ont du talent, des grands, des petits, du tir, etc. Il leur manquera peut-être ce petit truc en plus, celui qu’apportent les top players pour faire la différence.

Notre cote : 3,5 étoiles sur 5

Los Angeles Clippers

NBA CLIPPERS KAWHI LEONARD PAUL GEORGE

L’expérience Kawhi Leonard et Paul George tourne à sa fin. Ou peut-être. Qui sait. Les deux stars peuvent encore prolonger à Los Angeles. Mais leur arrivée en grandes pompes en 2019 n’a donné aucun titre au bout de quatre ans. Ils ont été une fois en finales de Conférence, en 2021, avant de perdre en six manches contre les Suns… sans Leonard, blessé. Les pépins de santé ont tué le projet d’une armada qui avait clairement les armes pour aller chercher le titre.

Les a-t-elle toujours ? Normalement oui… sauf qu’avec les pépins répétés des deux ailiers, ceux qui y croient sont de moins en moins nombreux. Est-ce encore possible d’imaginer Leonard et George enchaîner les matches toute une saison ? Toute une campagne de playoffs ? Kawhi n’a pas joué 15 rencontres à la suite depuis 2019, année où il a mené Toronto au sacre.

Le staff songe à faire jouer le plus possible ses deux All-Stars, en espérant que cette autre approche s’avère payante. Si c’est le cas, les Clippers peuvent évoluer dans l’ombre, en outsiders, et surprendre du monde en playoffs.

La grande question : Russell Westbrook peut-il fonctionner au côté de Kawhi Leonard et Paul George ?

C’était déjà une vraie interrogation au moment de l’arrivée de Westbrook aux Clippers en cours de saison dernière. Sauf que l’on n’a pas vraiment pu le savoir. En effet, les deux stars de L.A. se sont encore une fois blessées, laissant le meneur seul aux commandes en playoffs. Ce dernier a montré qu’il pouvait encore assumer un statut de première option, si jamais certains en doutait. Mais qu’en est-il du costume de troisième homme ?

Russ n’a pas changé son jeu, il a simplement retrouvé du plaisir et de l’envie. Souvent, ça suffit à faire la différence. Surtout pour un homme avec un aussi gros « moteur » sur le terrain. Il se donne, il se bat et c’est communicatif. Les Clippers en avaient besoin. Son tandem avec les deux autres ne devraient pas poser de problème dans le cinq majeur ou même pendant la saison régulière. Mais qu’en sera-t-il lors des matches serrés de playoffs quand Leonard aura la balle entre les mains ?

Quel sera le rôle de Westbrook en attaque ? Va-t-il s’évertuer (enfin) à couper ou à poser es écrans ? Ou va-t-il juste rester dans un coin à attendre ? Parce que si c’est le cas, la défense va juste l’ignorer et les Californiens auront des problèmes de spacing. C’est un résumé simpliste et rapide mais c’était déjà un point important quand il jouait avec LeBron James et Anthony Davis. Petit échantillon encourageant : en 230 minutes ensemble (10 matches), le trio des Clippers a posté un différentiel de +5 sur 100 possessions. C’est déjà une base autour de laquelle bosser.

Notre cote : 3,5 étoiles sur 5