Karl-Anthony Towns vs Nikola Jokic : Les 25 meilleurs jeunes de la NBA

De Karl-Anthony Towns à Nikola Jokic ou Joel Embiid, nous avons analysé les meilleurs joueurs NBA de moins de 22 ans.

Karl-Anthony Towns vs Nikola Jokic : Les 25 meilleurs jeunes de la NBA
La NBA cherche à mettre ses jeunes talents en avant chaque année à l’occasion du Rising Stars Challenge, version sponsorisée du traditionnel Rookie Game. Le match, qui oppose les débutants et les sophomores internationaux à leurs homologues US, est plus un concours de dunks prolongé sur 48 minutes qu’une vraie rencontre engagée. Mais c’est l’occasion idéale pour se pencher sur les superstars de demain. Nous avons volontairement limité notre champ d’action aux joueurs de 22 ans et moins et nous avons pris soin de les classer – ou d’essayer de les classer. Notons que le potentiel de chacun n’a pas été pris en compte mais bien leurs capacités à l’heure d’aujourd’hui.

25. Brandon Ingram (Los Angeles Lakers)

L’apprentissage se fait en douceur pour le deuxième choix de la draft. Il est encore très loin d’être un joueur majeur en NBA, et ce malgré un temps de jeu important (27 minutes par match). Pour l’instant, il se contente de contribuer un petit peu dans plusieurs secteurs du jeu : du scoring aux rebonds en passant par la défense et la création.

24. Emmanuel Mudiay (Denver Nuggets)

L’une des déceptions de ce classement. Maladroit, trop désordonné, il est en passe de perdre sa place dans le cinq majeur des Nuggets (il est blessé actuellement). Mais le natif de Kinshasa a seulement 20 ans et il a déjà réussi quelques très bons matches.

23. Jamal Murray (Denver Nuggets)

C’est peut-être provocateur de mettre le Canadien, en concurrence directe avec Mudiay, juste devant son coéquipier. Il est à peine plus efficace aux shoots (39% contre 36%) et il est un peu unidimensionnel. Mais il a une vraie énergie intéressante en sortie de banc.

22. Marcus Smart (Boston Celtics)

Un autre combo-guard dont l’adresse fait défaut. Mais le pitbull des Celtics compense avec une présence physique permanente, des aptitudes défensives essentielles, ainsi que du rebond et des passes décisives.

21. Clint Capela (Houston Rockets)

Le Suisse était pas loin du double-double de moyenne en début de saison avant de se blesser. Il a le profil parfait pour briller dans le système de Mike D’Antoni aux Rockets.

20. Justise Winslow (Miami Heat)

L’ailier du Heat est déjà out pour la saison. Son shoot est désastreux et il profite de ses 34 minutes par match pour gonfler un peu ses statistiques. Mais il est « NBA ready » physiquement, ce qui n’est pas le cas de tous ses camarades de son âge.

19. Jusuf Nurkic (Portland Trail Blazers)

L’une des nombreuses pépites des Nuggets, désormais aux Trail Blazers. Le Bosnien est déjà bestial sous les arceaux et il a un touché sympathique à mi-distance. Il montre des flashs d’un futur « two-way player » et il a une belle occasion de lancer sa carrière dans l’Oregon.

18. Aaron Gordon (Orlando Magic)

La progression du marsupilami du Magic a été ralentie par son décalage au poste trois, une position pour laquelle il n’est définitivement pas taillée. Mais Gordon est un athlète incroyable capable de bien lire le jeu et de peser autrement qu’en shootant de loin.

17. Dario Saric (Philadelphie Sixers)

Le deuxième meilleur rookie derrière son coéquipier Joel Embiid. Le Croate peine à trouver la mire mais il est déjà essentiel au succès de son équipe avec son profil d’intérieur all-around.

15. Jahlil Okafor et Nerlens Noel (Philadelphie Sixers)

Deux autres Sixers. Deux intérieurs que nous n’avons pas su départager. Ils évoluent tous les deux au même poste (pivot) mais leur profil sont complètement différents. Noel est bien mieux adapté aux besoins de la NBA moderne. Il est mobile, il est véloce, il protège le cercle et il roule fort vers le panier sur les picks-and-roll. Okafor est peut-être plus talentueux. Mais il ne fait pas vraiment la différence. Du moins pas à la faveur de son équipe. Il claquait 17 points par match l’an dernier mais il affiche l’un des plus mauvais +/- de la NBA cette saison. Son arsenal technique dos au panier est intéressant. Il lui faut désormais une autre équipe pour se mettre en valeur.

14. Elfrid Payton (Orlando Magic)

Le deuxième meilleur meneur parmi les moins de 22 ans en attendant le débarquement des prodiges annoncés que sont Markelle Fultz, Lonzo Ball ou encore Dennis Smith Jr. Payton a été baladé entre le banc et le cinq depuis le début de la saison mais ça ne l’a pas empêché de progresser, même légèrement, par rapport à la saison dernière. Il serait certainement un titulaire en puissance dans n’importe quelle équipe NBA s’il avait un shoot extérieur fiable.

13. Julius Randle (Los Angeles Lakers)

Un profil à la Draymond Green, la défense en moins. Luke Walton lui offre un rôle similaire à celui du All-Star des Warriors et Randle s’en sort plutôt bien pour ce qui est sa deuxième saison NBA (drafté en 2014, il n’a joué qu’un seul match lors de sa première année). Il a encore beaucoup de lacunes mais c’est un bœuf agile capable de foncer vers le cercle et de créer du jeu pour ses coéquipiers.

12. Gary Harris (Denver Nuggets)

L’arrière des Nuggets était initialement classé un rang plus haut (onzième place) mais nous l’avons rétrogradé à la dernière minute. Peut-être méritait-il effectivement de flirter avec le top dix du classement. Il n’a sans doute pas l’étoffe d’une star mais c’est peut-être le meilleur joueur de complément du lot. Il défend, il coupe bien vers le cercle et il est très adroit de loin (42% derrière l’arc cette saison).

11. D’Angelo Russell (Los Angeles Lakers)

Cette saison constitue un pas en arrière pour le meneur des Lakers. Il affiche toujours 14 points et plus de 4 passes mais ses pourcentages sont en baisse. La faute aussi à des blessures. Mais le talent est bien là.

10. Zach LaVine (Minnesota Timberwolves)

L’une des plus belles progressions de l’année… avant que sa terrible blessure au genou coupe son envol. La NBA sera privée de son albatros pendant plusieurs mois. Espérons que LaVine reviendra aussi fort – ou plus – qu’il ne l’était avant sa rupture des ligaments. Le double-vainqueur du concours de dunks passait 19 points par match avec un solide 38% derrière l’arc.

9. Myles Turner (Indiana Pacers)

La saison sans saveur de sa franchise masque le talent et la montée en puissance du sophomore. Il est déjà le joueur le plus important – pas le plus doué – à Indiana. Il défend, il est le seul à protéger le cercle (2 blocks) et il étire le jeu grâce à son adresse extérieure.

8. Jabari Parker (Milwaukee Bucks)

Un constat similaire à celui fait pour Zach LaVine. En peut-être encore plus triste. Parker s’était imposé cette saison comme le parfait complément de Giannis Antetokounmpo aux Bucks. Mais il s’est blessé au genou pour la deuxième fois en trois ans… cruel.

7. Devin Booker (Phoenix Suns)

Retrouver l’arrière des Suns à la septième place du classement démontre à quel point la NBA est chargée en jeunes talents de moins de vingt-deux ans. Booker a connu des moments difficiles cette saison – et notamment des pannes d’adresse – mais il confirme match après match son statut de star de demain. Il manque encore de bouteille mais sa capacité à scorer (21 points par match) fait de lui un joueur incontournable.

6. Kristaps Porzingis (New York Knicks)

Le Letton n’a pas toujours l’occasion de se mettre en valeur. En tout cas pas assez. Jouer avec deux mangeurs de ballon comme Derrick Rose et Carmelo Anthony n’est pas toujours facile. Mais le jeune homme continue à se mettre en valeur. Il a légèrement baissé le pied depuis ses blessures. Il n’empêche, il est déjà plus adroit que Booker et il y a très peu de joueur de sa taille (2,21 m) capable de réaliser ce qu’il fait sur un terrain de basket.

5. Andrew Wiggins (Minnesota Timberwolves)

Le timing est peut-être mauvais. Le premier choix de la draft 2014 vient d’enchaîner deux matches à plus de 40 points. Kobe like. Mais n’oublions pas non plus les longues traversées du désert du jeune arrière des Wolves. Pour l’instant, il est encore inconstant. Il donne même parfois l’impression de choisir ses matches. Mais quand il le veut, qu’est-ce qu’il est fort. Wiggins est une machine à scorer. Il a le jeu à mi-distance et l’arsenal au poste bas d’une star (potentielle) des 90’s. Il a progressé à trois-points (35%) et il a le chic pour se frayer un chemin jusqu’au cercle. Il est seulement cinquième du classement à « l’instant T » (et encore une fois, il méritait peut-être mieux) mais il a peut-être plus de potentiel que d’autres joueurs cités plus haut.

4. Joel Embiid (Philadelphie Sixers)

Honnêtement, sa blessure nous a influencé. Quand il joue, le Camerounais est impressionnant. Il a un impact monstre sur son équipe et les statistiques avancées vont dans ce sens. Mais le facteur santé est trop important pour être écarté. Le temps de jeu d’Embiid était limité et il ne pouvait pas jouer les back-to-back. Le voilà maintenant éloigné des parquets depuis plusieurs semaines en raison d’une douleur au genou et même d’une légère déchirure au ménisque. Les Sixers communiquent de manière assez inégale sur les blessures de leurs joueurs les plus prometteurs et il est difficile de savoir s’il faut s’inquiéter pour Jojo ou non. Mais il a déjà mérité son trophée de ROY. Il est tellement fort au poste bas qu’il provoque presque déjà des prises-à-deux automatiques. Il défend la raquette. Il cavale. Et il shoote en plus. Le package intégral, en attendant des genoux solides.

3. Nikola Jokic (Denver Nuggets)

Les Nuggets ont enfin compris que le Serbe était leur meilleur joueur. Et ça fait toute la différence. Les stats du « Joker » (16 points, 9 rebonds et 4 passes en 27 minutes) sont tronquées par son passage sur le banc en début de saison. Mais il est vraiment très fort. Techniquement bien au-dessus du lot. Une vision du jeu incroyable pour un intérieur. Si les Nuggets étaient moins manchots, il claquerait des triple-doubles plus souvent. En tout cas, Mike Malone ne se trompe pas quand il estime que Jokic est déjà une star. Pas seulement une future superstar. Déjà un joueur de premier plan.

2. Karl-Anthony Towns (Minnesota Timberwolves)

Le visage de la ligue dans cinq ans. Mais le potentiel n’a pas été retenu dans ce classement. Et avec un an et deux saisons de moins que le premier de ce classement, KAT est relégué au deuxième rang. Dingue sachant qu’il claque déjà 23 points et 11 rebonds par rencontre. Towns est un joueur exceptionnel bien en avance sur son âge. Probablement l’un des vingt meilleurs joueurs NBA. Paradoxalement, ses Timberwolves ne sont pas moins forts sans lui. Le collectif se met doucement en place à Minneapolis. Il n’est pas encore aussi dominant qu’il pourrait l’être. Mais ce n’est qu’une question de temps.

1. Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks)

Le Greak Freak est en tête de toutes les catégories statistiques majeures (points, rebonds, passes, interceptions, blocks) des Bucks. Il a le huitième meilleur PER de la NBA. Il marque à peine moins que KAT (23,7 contre 23,4) mais il est plus adroit. Il est juste surhumain par moment. Antetokounmpo est l’un des meilleurs joueurs NBA cette saison. Il a franchi le pas entre star et superstar. Il a d’ailleurs été invité pour la première fois au All-Star Game. En bien des points, il est une version élastique de LeBron James. Un monstre.