Gregg Popovich tient sa revanche sur USA Basketball, 40 ans plus tard

Gregg Popovich succèdera donc à Coach K aux rênes d'une Team USA dont il avait été écarté il y a 40 ans, alors qu'il espérait jouer les JO de Munich.

Tom LansardPar Tom Lansard  | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Gregg Popovich tient sa revanche sur USA Basketball, 40 ans plus tard
2017-2020. C'est le contrat qui engage le coach des San Antonio Spurs Gregg Popovich en tant que coach de la sélection américaine. Comme point d'orgue, les Jeux Olympiques de Tokyo, au Japon pour glaner peut-être une quatrième médaille d'or olympique d'affilée pour Team USA. Là où l'histoire est belle, c'est que 'Pop', il y a plus de 40 ans, avait été écarté en tant que joueur de l'équipe américaine qui allait disputer les Jeux Olympiques de 1972, à Munich en Allemagne. Membre de la présélection, le coach aux 5 bagues NBA n'avait pas réussi à intégrer le roster d'alors, une mésaventure qu'il a sûrement toujours gardé en tête, lui qui provenait de l'équipe de l'United States Air Force Academy. Jackie MacMullan de ESPN conte son histoire.
"Pop était très dur et tenace, comme (l'ancien meneur des des Cavs - Matthew) Dellavedova, mais davantage athlétique", explique Larry Brown qui avait assisté aux essais. "Mais il y avait tellement de joueurs talentueux."
À cette époque, la sélection a quelque chose de politique. Doug Collins un des meilleurs meneurs des essais, se serait vu confier par Tommy Heinsohn, scout des Celtics :
"Ils risquent de ne pas te prendre. Il y a des politiques impliqués. Tu ferais mieux de trouver quelqu'un qui se battra pour toi".
Collins sollicite donc Will Robinson, son coach à Illinois State, qui a immédiatement pris un avion pour venir prêcher la candidature de son joueur. Doug Collins a finalement fait partie de la sélection. Gregg Popovich lui, n'a mandé personne pour plaider sa cause. Lui qui apportait une vraie rigueur défensive, il restera à quai. Un crève-coeur :
"Il luttait avec tous ces grands noms de joueurs universitaires", confie Hank Egan. "C'était une bataille féroce. Je ne le réalisais pas à l'époque, mais en regardant en arrière, ça lui a donné une vraie motivation de devenir quelqu'un dans ce jeu. Et c'est la raison pour laquelle il a cet attrait pour les joueurs affamés qui n'ont pas de noms clinquants."
Comme à son habitude, Gregg Popovich ne s'étend pas sur le sujet de sa mise à l'écart, même aujourd'hui :
"Je n'en ai jamais parlé", dit-il. "Ils ont choisi les bon gars pour les Jeux Olympiques. C'est tout ce que je dis."
Pourtant R.C. Buford l'assure :
"C'était un coup de massue. Il ne l'a jamais oublié."
 
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