Heat – Lakers : deux trajectoires opposées

Le Miami Heat et les Los Angeles Lakers ont un point commun : un effectif de rêve. Néanmoins, les résultats sont diamétralement opposés.

Heat – Lakers : deux trajectoires opposées
Comparer l’incomparable. Voilà un projet amusant. Le Miami Heat version 2010-2011, et les Los Angeles Lakers de cette année ? Comparer deux équipes à deux dates différentes est toujours délicat, mais on va tout de même essayer. Déjà parce que énormément de points les rapprochent quoi que l’on en dise. En 2010, c’était la première fois que pareille réunion de stars en pleine force de l’âge se produisait. Cela aura pris deux ans mais la consécration a bien eu lieu. Les Lakers, cet été ont fait mieux (ou pire) : aligner un cinq majeur constitué essentiellement de futurs Hall of Famers. Du moins c’est ce qu’on pensait il y a quelques mois. Steve Nash semble complètement crâmé, Dwight Howard depuis quelques années était désigné comme le pivot le plus dominateur de la période post-Shaq et aujourd'hui on verrait plus un Nikola Vucevic (sic), Kobe Bryant se mue en shooteur-passeur-aboyeur-entraîneur et Pau Gasol pleurniche comme rarement à qui veut bien lui tendre un micro. Jusque-là rien de nouveau. Ce qui est intéressant, ce serait de plutôt de comparer sportivement. Qu’est-ce qui fait qu’hier Los Angeles a répondu présent au défi proposé par le Heat dans sa salle avant de craquer en fin de match ? Premièrement, bien que cela ait fait grand bruit dans la NBA et le sport en général, cette association des trois compères était voulue à Miami. Chris Bosh, Dwyane Wade et LeBron James avaient envie de jouer ensemble. A l’inverse, il semble bien que Kobe et Howard étaient sceptiques quant à leur entente sur le terrain. Mitch Kupchak et Jerry Buss ont seulement étudié le marché et ont pris la meilleure marchandise disponible. L’empilement de noms et de contrats juteux n’a pas apporté ce dont les Lakers souhaitaient (à l’instar du PSG au foot), et il pourrait le regretter amèrement très bientôt. Et même si la mayonnaise a mis du temps à prendre côté floridien, LeBron James a su faire les ajustements nécessaires comme il le raconte à Yahoo Sport.
« J’ai compris que je devais changer mon approche offensivement et défensivement. Je devais prendre plus de rebonds, attaquer plus, aller dans la raquette et faire la différence. Je devais seulement changer, et c’est resté ainsi depuis », avait-il dit pendant les finales NBA l’an passé.
Kobe a tenté également de changer son jeu en se muant en passeur. Mais la complémentarité entre les membres de l’effectif pourpre et or ne parvient pas à émerger, malgré un regain d’optimisme et ces 7 victoires en 9 matches avant d’affronter Miami. La confrontation de ce dimanche soir a montré au moins une chose : il ne manque pas grand-chose aux Lakers, une espèce de déclic qui les emmènerait jusqu’en playoffs (risible comme objectif). Mais en regardant les matches, ils ont l’air tellement loin de ce que l’on espérait.