« Je crois que c’est la première finale où je vais plus me souvenir du vaincu que du vainqueur », disait Bill Simmons dans la foulée du Game 7 remporté par le Oklahoma City Thunder contre les Indiana Pacers. Un sentiment partagé par une partie des passionnés de basket. Au yeux d’une fraction du public, ce titre, qui sera peut-être le premier d’une série pour Shai Gilgeous-Alexander et ses jeunes coéquipiers, est d’abord représenté par… la campagne de playoffs fantastique d’Indiana. Le Thunder, sans enlever à son succès, est aussi un beau champion parce les Pacers sont d’incroyables finalistes.
Une fois la hype – enfin le semblant de hype, malgré une superbe opposition sur le plan basket et un duel en sept manches – retombée (déjà) et l’attention tournée sur la draft et les trades de Kevin Durant et de Jrue Holiday, ce qu’il reste de cette saison, c’est peut-être encore une fois le parcours héroïque de l’équipe d’Indianapolis et cette conclusion dramatique avec la grave blessure de Tyrese Haliburton.
Comme en 2024, elle a surpris tout son monde en se hissant même encore plus loin que l’an passé. Personne ou presque ne l’attendait en finales de Conférence. Personne ou presque ne l’attendait un tour plus loin cette saison. Les Pacers ont confirmé tout en créant, paradoxalement, à nouveau la surprise. Alors, oui, aussi, comme en 2024, ils ont profité des blessures de leurs adversaires. Damian Lillard (Milwaukee Bucks) au premier tour. Plusieurs cadres des Cleveland Cavaliers au suivant. Mais au bout du compte, ils nous ont fait tellement vibré que l’on ne veut en garder qu’un beau souvenir.
Les joueurs de Rick Carlisle étaient considérés comme underdogs lors de 17 des 23 matches de playoffs qu’ils ont disputé. Toujours d’après les bookmakers, un titre aurait été le plus improbable de l’Histoire en prenant en compte le fait qu’ils ont débuté la saison avec une cote annoncée à +5000. Pour la petite comparaison, les Detroit Pistons de 2004 étaient à +1500. Les Golden State Warriors, formation sacrée avec le plus grosse cote, à +2800. Les Dallas Mavericks de 2011 à +2000.
Leur sacre aurait pu être le plus fou de tous les temps. Au final, tous les dix ans ou presque, une équipe créé la surprise. Ça aurait pu être eux. Ils pourront avoir des regrets sur ce Game 4, qu’ils ont maîtrisé longuement, avant de laisser OKC revenir. Malgré la défaite, quel plaisir ce fut de suivre un groupe aussi soudé, avec autant de cœur, de courage, avec un style si particulier. Quel collectif ! Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu une équipe tellement plus forte que la somme de ses individualités.
8 joueurs des Pacers ont terminé ces playoffs avec plus de 200 points inscrits. Du jamais vu. 7 d’entre eux (Aaron Nesmith est redescendu sous les 10) ont compilé plus de 10 points par match sur les finales. Ça en dit long sur leur coach, Rick Carlisle, qui a su tirer le meilleur profit de son effectif.
C’est beau, mais dans le fond, il reste un goût d’inachevé. Parce qu’ils ne sont pas allés au bout. Ils l’ont presque fait, mais ils ne l’ont pas fait. Et si l’avenir pouvait être radieux, il s’est obscurci avec la blessure d’Haliburton. La déchirure du tendon d’Achille a été confirmée et le meneur All-Star ne rejouera pas avant la saison 2026-2027. Il lui faudra alors un peu de temps pour s’en remettre. Nombreux sont les basketteurs qui n’ont jamais retrouvé le même niveau de jeu par la suite, Kevin Durant étant l’exception qui confirme la règle.
Le propriétaire se disait prêt à payer la Luxury Tax pour conserver ce groupe. Mais est-ce que ça vaut vraiment le coup maintenant que la fenêtre est décalée ? Myles Turner est free agent cet été. La situation est soudainement très différente. Indiana ne peut pas se permettre de passer déjà au-dessus du premier « apron » sans être réellement compétitif. Ce parcours incroyable semblait unique, et c’est ce qui faisait justement son charme. Pas sûr que les Pacers puissent reproduire ça dans les cinq ou dix ans à venir. Comme le disait Ademo de PNL, parfois, « la misère est si belle. »

Oui ils ont mis en avant le jeu collectif et l'implication de tous mais un FP un peu meilleur et prenant le jeu à son compte lorsque ça va mal leur aurait peut-être permis de gagner.
Oui ils ont eu une part de réussite qu'ils n'auront peut-être plus jamais et en ce sens c'est dommage qu'ils aient perdu en finale.
Mais OKC a fait une saison parfaite en étant premier tout le long de la SR et en confirmant en PO. Eux je les vois bien revenir l'an prochain car ils ont une marge de progression importante, notamment Chet et Jalen Williams.
A Indiana l'absence de Hali va peut-être faire exploser Nembard et Mathurin. On ne sait pas quelle est leur marge de progression et si elle est grande Indiana peut revenir à un haut niveau. APrès il faudra dépenser plus. Pour l'an prochain il faudra un back-up de McConnell et un rebondeur.