A l'intersaison, est-ce que tu t'es dit qu'il fallait vraiment que tu passes un cap et montre des choses, sans quoi ta carrière en NBA pouvait être un peu en péril ? Non, je n'ai jamais approché la chose comme ça. Le groupe, le GM et le front office ont été derrière et ne m'ont jamais mis de pression comme ça. Le travail que j'ai fait cet été et celui que j'ai fait toute ma vie me laissait penser que ça allait arriver. Je suis resté confiant, même quand j'ai fait de mauvais matches. J'attendais que les shoots rentrent. La confiance ne fait que monter avec le rôle que j'ai aujourd'hui. Avoir un coach et un front office derrière toi qui te poussent tous les jours et t'encouragent même quand ça ne va pas, ça t'aide mentalement. Tu n'a jamais trouvé le temps long, en te demandant quand ça allait venir ? Je ne dirais pas que c'était long, mais le truc le plus dur en NBA c'est d'être constant. Il y a 82 matches et il faut être là tous les soirs et être performant. C'est vraiment ça le plus difficile et c'est ce que j'essaye de faire maintenant : rester constant. Le but en NBA, c'est de limiter le nombre de mauvais matches. Parfois, tu joues bien plusieurs fois de suite et tu en as un mauvais qui arrive, les tirs ne rentrent pas. C'est là que je dois faire d'autres choses: défendre, trouver mes coéquipiers pour faire des passes décisives. Je dois m'adapter. Comment as-tu fait pour garder cette confiance que tu affiches toujours ? C'est quelque chose qui est lié au travail personnel. J'ai toujours réussi à faire ça. Quand les choses ne vont pas, c'est là que tu t'adaptes et que tu dévoiles une nouvelle facette de toi. Je n'ai jamais douté. Je me suis juste demandé pourquoi mes tirs ne rentraient pas, etc... Et la réponse est toujours dans le travail. Est-ce que ta relation avec tes coéquipiers a changé depuis que tu es titulaire et que tu t'épanouis ? Avec eux, la relation ne changera jamais. Je suis un joueur qui cherche d'abord la passe et le joueur ouvert. Tout le monde est vraiment cool dans ce groupe.Killian Hayes depuis son retour de suspension :
🔸 15,5 POINTS 🔸 7,8 PASSES 🔸 48,7% AU TIR 🔸 41,4% À TROIS POINTS Le tout avec une belle intensité défensive 🔥 pic.twitter.com/xElsWGLoW7 — REVERSE (@REVERSEMAGAZINE) January 14, 2023
Tout le monde parle de Victor en NBA, c'est the next big thing, un talent exceptionnel. [...] Peu importe où il ira, il va réussir.Est-ce que dans l'équipe vous parlez de Victor Wembanyama et du fait qu'il atterrira peut-être à Detroit ? Oh oui, tout le monde en parle en NBA, c'est "the next big thing" ! Victor est un talent exceptionnel, un 7 footer qui peut shooter, dribbler... Je suis très content pour lui, j'espère qu'il sera le 1st pick. Il doit l'être. Peu importe où il ira, il va réussir. On peut en parler entre joueurs, mais ce n'est pas nous qui décidons. Ta défense est l'une de tes qualités. Quel adversaire est le plus compliqué à défendre en NBA d'après toi ? J'ai envie de dire Luka Doncic. Il y a sa taille, son physique et le fait qu'il joue à sa propre vitesse. On ne peut pas le presser. Il sait passer et il a des shooteurs autour de lui. C'est très compliqué. Quels sont les axes de progression que tu vois dans ton jeu ? Je suis loin d'être un joueur parfait, j'ai besoin d'apprendre. La constance, la forme physique, ma main droite, mon shoot... J'ai beaucoup à apprendre pour être là où je veux être dans quelques années. Sur ce NBA Paris Game en lui-même, comment tu abordes cet adversaire particulier qu'est Chicago, avec la rivalité qui existait entre les deux franchises ? On les a joués une première fois chez eux, c'était serré. On a perdu dans le 4e quart-temps parce que LaVine a fait un gros match. Là, ça va être un match qu'on prend au sérieux. Il faut réussir à contrôler et limiter DeRozan et LaVine. Pour ce qui est de la rivalité, les Bad Boys vs MJ, c'est historique. On a souvent Isiah Thomas autour de nous et aux matches, on ressent l'énergie qu'il a celle des fans quand on affronte les Bulls. On sent l'histoire qu'il y a entre les deux équipes. Est-ce qu'il y a des joueurs dont tu t'inspires particulièrement aujourd'hui en NBA ? Je dirais James Harden, que j'ai beaucoup observé. On le joue 4 fois cette saison face à Philadelphie. Je regardais aussi D'Angelo Russell. Tous les gauchers en fait. Pareil pour Manu Ginobili, même s'il a arrêté avant que j'arrive en NBA. Je ne suis jamais paralysé d'admiration, mais j'essaye toujours d'apprendre d'eux. Je leur vole des trucs. Quelles équipes vois-tu aller en Finales NBA cette année ? A l'Ouest, c'est dur, mais peut-être les Grizzlies en Finales. Memphis est fort en défense et en attaque avec Ja, c'est très fort aussi. A l'Est je n'ai envie de dire personne, ce sont nos concurrents même si on n'est pas bien classés (sourires). Ton avenir, tu le vois à Detroit ? Mon but c'est de rester à Detroit parce qu'ici on me soutient beaucoup. J'ai encore un an de contrat avec eux et l'objectif c'est de rester. [ITW] Hamidou Diallo nous parle de l'Afrique, de Wembanyama et de SGA
![[ITW] Killian Hayes, son ascension, les critiques et Wembanyama](https://www.basketsession.com/statics/uploads/2023/01/Killian-Hayes.jpg)