"L’une des plus grandes forces de Gregg Popovich, c'est sa capacité à s’adapter et à s’ajuster en fonction de son équipe. Je sais qu’il est très excité à l’idée d’entraîner ce jeune groupe."Tu as passé beaucoup de temps dans l’organisation des Spurs. Nous t’avons récemment vu avec Gregg Popovich et Ettore Messina en Italie, il y a manifestement un vrai lien entre vous. Peux-tu nous raconter ce que cela fait d’être sur le banc de Pop ? Quelles sont les choses les plus importantes qu’il t’a apprises ? Oui, j’ai eu la chance de passer du temps avec eux ces deux dernières semaines. Comme vous pouvez l’imaginer, nous nous sommes beaucoup amusés en Italie. Le basket était amusant, mais les dîners l’étaient encore plus. Beaucoup de bonne nourriture, beaucoup de bon vin avec Pop et Ettore Messina, qui nous a accueillis. J’ai passé un moment merveilleux en compagnie de ces grands esprits. Tous les deux ont eu beaucoup de succès, pendant très longtemps et à différentes époques. Ce que je dirais de coach Pop, c’est qu’il m’a appris la discipline. Avec lui, j’ai appris la structure, la responsabilité, à donner de la clarté à mon staff et à mon équipe, en construisant une véritable identité et en les responsabilisant. Je pense que ce sont des traits que j’ai pris de lui. Ces deux dernières semaines, lui et moi avons passé du temps à parler de son ouverture et de sa capacité à s’adapter à différents joueurs et différents styles. Il a entraîné à une époque où le jeu au poste était très important. Tim Duncan et David Robinson jouaient au poste. Puis le jeu a évolué vers une attaque plus ouverte et écartée. Il s’est adapté à l’évolution de Tony Parker, il s’est adapté aux forces de Manu Ginobili. Je pense que c’est l’une des plus grandes forces de Gregg Popovich, sa capacité à s’adapter et à s’ajuster en fonction de son équipe. Voir Pop coacher cette jeune équipe va être très amusant et très excitant pour la ligue. C’est une nouvelle équipe, et je sais qu’il est très excité à l’idée d’entraîner ce jeune groupe. Mon séjour en Italie a été fantastique. J’ai beaucoup aimé le jeu européen. C’est un jeu un peu différent, mais j’en apprécie les différents aspects. Ils sont très disciplinés et très méthodiques. Ils accordent beaucoup d’importance à chaque ballon. Chaque possession est une guerre. Dès le début, on a l’impression d’être dans un quatrième quart-temps en NBA — et je pense que c’est ce que l’on voit à l’EuroBasket actuellement. Justement, envisages-tu de coacher en Europe ou es-tu vraiment concentré sur la NBA ? Je suis ouvert à toutes les possibilités. Je ne fermerai jamais la porte à rien, je suis réceptif à toutes les opportunités. C’est pour ça que je suis là où je suis aujourd’hui. Pour l’instant, je me concentre sur ma progression sur le plan pédagogique, le fait de renvoyer l’ascenseur (dans le programme Jr. NBA Coaches, ndlr) et de m’améliorer. Quelles opportunités se présenteront ? Nous le découvrirons dans les prochains mois. Ce que je peux dire, c’est que je suis enthousiaste pour la suite et que j’aime le jeu européen. L’étudier me fascine et j’essaie de progresser en tant que coach par le biais du basket européen. Je pense qu’il y a des choses que nous pouvons mieux faire en tant que coaches NBA et que ce qui se fait en Europe est une piste. La NBA a été mon aventure sur ces vingt dernières années, c’est donc là que se trouve mon cœur, mais je ne fermerai jamais aucune porte. En 2018, tu es devenu le premier véritable coach en chef latino-américain de l’histoire de la NBA. Quelle importance accordes-tu à ce moment ? C’était un moment important. Je n’aurais jamais imaginé être ici pendant mon enfance à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. J’adorais la NBA. Je la regardais de loin, mais je n’aurais jamais imaginé être un jour coach en chef en NBA. Cela montre qu’il faut travailler dur et tirer le meilleur de chaque opportunité. Je suis très chanceux et reconnaissant de travailler pour une ligue si inclusive, diversifiée et progressiste. Et je suis seulement un autre exemple de cela. Je veux que mon histoire ait un impact sur les jeunes et qu’ils sachent qu’il n’y a pas de limites à ce qu’ils peuvent accomplir. Quel est le conseil le plus important que vous pourriez donner à un futur coach de basket ? Si je devais m’adresser à moi-même quand j’étais jeune, je me dirais de fréquenter de grands esprits, que ce soient des joueurs ou des coaches. Il faut vraiment creuser, on peut apprendre énormément de choses à leur contact en tant qu’entraîneur de basket. J’ai eu la chance de côtoyer, à San Antonio, de grands joueurs et de grands coaches. Tout le monde ne peut pas organiser dans une organisation comme celle-là, mais vous pouvez faire de votre mieux dans votre propre ville et votre propre État. Apprenez, posez des questions, écoutez et sortez de votre zone de confort quand vous entraînez une nouvelle équipe. Trouvez des joueurs et commencez à travailler, grandir et construire votre identité en tant que coach. Parfois, vous allez échouer. Parfois, vous allez réussir. Mais c’est la beauté de ce processus. Mettez-vous à l’épreuve. Mon voyage n’a pas été un long fleuve tranquille, j’ai probablement postulé pour vingt, trente ou quarante postes pendant ma carrière. Relevez-vous quand vous êtes abattu. Continuez à avancer, continuez à devenir meilleurs et ne cédez jamais. C’est le voyage de la vie, et c’est la beauté de la vie.
Le programme Jr. NBA Coaches - Online présenté par Gatorade® est hébergé sur OWQLO et propose 12 sessions virtuelles en direct de février à septembre pour les utilisateurs de l'application âgés de 16 ans et plus en France. La prochaine session avec l'ancien head coach NBA James Borrego aura lieu le jeudi 15 septembre. Pour plus d'informations, visitez owqlo.com, gatorade.co.uk ainsi que @NBAFRANCE sur Facebook et Twitter et @NBAEurope sur Instagram. [ITW] TJ Parker : "Gagner l'Euroleague ? Pas du tout, il faut être réaliste"
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