Jason Kidd de A à Z

Quand on parle des meneurs d'exception, impossible de ne pas mentionner Jason Kidd. Ce point god a laissé son empreinte sur presque trois décennies de l'histoire de la NBA.

Jason Kidd de A à Z

A comme... Assists

C'est évidemment avant tout comme d'un artiste et un génie de la passe que l'on se souviendra de Jason Kidd dans 20 ou 30 ans. Le membre du Hall of Fame est tout simplement le deuxième passeur le plus prolifique de l'histoire de la ligue avec 12 091 offrandes en carrière, derrière l'intouchable John Stockton. Là où Kidd se démarque de la légende du Jazz, c'est par la créativité et le côté plus "street" de ses assists. Passes aveugles, bounce passes, alley-oops, passes dans le dos, entre les jambes, depuis l'autre bout du terrain... La variété des caviars distribués à haute fréquence par Kidd est assez insensée.

Son top 10 des passes aveugles

Son top 10 des passes avec rebond

B comme... Braxton

La rumeur a la vie dure. Selon ce que Kidd lui-même évoque comme une fake news, c'est un triangle amoureux entre Jim Jackson, Kidd et Toni Braxton qui serait à l'origine de la déliquescence des Mavs au milieu des années 90. La chanteuse faisait tourner bien des têtes à l'époque, mais son passage des bras de Kidd à ceux de Jackson aurait mis un terme prématuré à l'aventure JJJ à Dallas (voir plus bas).

C comme... California

Jason Kidd a d'abord longtemps rimé avec Californie. S'il n'a jamais porté le maillot d'une franchise NBA de cet état, l'ancien meneur est né dans le Golden State (à San Francisco), a été en high school au lycée Saint Joseph Notre Dame d'Alameda, a peaufiné son jeu dans la rue (voir plus bas) sur les playgrounds d'Oakland et passé deux saisons sur les bancs de la fac de Cal avec les Golden Bears avant sa Draft en 1994 par les Dallas Mavericks en 2e position. Petit clin d'oeil aujourd'hui : il est assistant de Frank Vogel aux Los Angeles Lakers.

D comme... Dallas

C'est là que tout a commencé pour Jason Kidd. Et quelque part, c'est aussi là que tout a fini. Sa dernière saison en NBA a certes eu New York comme théâtre, mais il avait déjà beaucoup décliné. Drafté par les Mavs en 1994, Kidd n'y restera que deux ans, notamment à cause de relations que l'on décrit comme très conflictuelles avec le coach Dick Motta et de la fin de l'entente cordiale avec les deux autres "J", Jim Jackson et Jamal Mashburn. Le jeune meneur est tradé à Phoenix lors de l'intersaison 1996, contre Michael Finley, le chaste A.C. Green et Sam Cassell. Il y retournera 12 ans plus tard, comme vétéran confirmé et alors que beaucoup en NBA ne croient plus en son "star power". Son rôle prépondérant dans la conquête de l'unique titre de champion remporté par les Mavs à ce jour en 2011 leur aura donné tort. Luka Doncic a effacé Jason Kidd des tablettes des Mavericks

E comme... Erreurs

On a vu pas mal de "ugly divorces" dans le monde du show business et du sport. Mais à l'époque, celui entre Jason Kidd et son ex-femme Joumana, c'était quelque chose... En janvier 2001, alors qu'il porte le maillot des Suns, le Californien plaide coupable après une plainte de sa compagne pour violences domestiques. Kidd accepte de suivre des sessions de gestion de la colère pendant 6 mois. Si vous vous demandiez d'où venait son baiser à chacun de ses lancers francs réussis à l'époque, c'était un signe pour sa compagne. Les Suns n'hésitent pas à le trader vers le New Jersey pour lui permettre de tourner la page. En 2007, c'est Kidd lui-même qui demande le divorce, invoquant de la "cruauté extrême, de la paranoia, de la jalousie abusive et des menaces de fausses plaintes pour violences", comme raisons principales. Dans sa contre-attaque, Joumana Kidd est allée bien plus loin dans le récit : une côte cassée et une légère surdité après que Jason lui a frappé la tête contre le tableau de bord de leur voiture, différentes histoires extra-conjugales avec des journalistes, des strip-teaseuses, des employées des Nets, une cheerleader de New Orleans... Dans sa demande de divorce, la jeune femme décrit Kidd comme un "alcoolique, accro au jeu, qui la frappait avec toutes sortes d'objets, gros cailloux comme biscuits..."  Sa deuxième épouse, Porscha, a elle toujours qualifié Jason Kidd de mari modèle, mais le passif est bien lourd, ne serait-ce que pour ce qu'il a reconnu avoir fait à l'époque.

F comme... Football

Avant de se tourner vers le basket - grand bien lui en a pris - Jason Kidd était fan de football. Pas le foot US, le soccer ! Jusqu'à 12 ans, puis partiellement au lycée, il a ainsi pratiqué la discipline à un bon niveau avant de se tourner vers la balle orange. Kidd a tout de même gardé quelques enseignements bien précieux de son ancienne passion.
"Le foot est un sport vraiment tourné vers la passe. Il faut passer le ballon, qui plus est dans des espaces réduits. Ce n'est que de la passe et du mouvement. Il faut toujours de déplacer après avoir donné. Cette vision m'a bien servi pour le basket", avait-il expliqué sur NBA.com.

G comme... Gobelet

Difficile de faire plus roublard et digne d'un Oscar que cette scénette exécutée par Jason Kidd lors de sa saison comme coach des Brooklyn Nets. S'apercevant qu'il ne peut plus prendre de temps mort, il demande à TyShawn Taylor de le bousculer et renverse son gobelet de soda pour faire arrêter le jeu. Du grand art.

H comme... Hill

Les carrières de Grant Hill et Jason Kidd ont, dirait-on, été dessinées de manière parallèle, bien que jalonnées de fortunes diverses. Draftés la même année (1994 à un rang d'écart, 2e pour Kidd, 3e pour Hill), élus co-rookies de l'année (ce n'est arrivée qu'à une seule autre reprise, en 2000), retraités la même année (2013) et introduits dans la même promotion du Hall of Fame (2018). Les deux hommes se respectent énormément. Leur entretien organisé récemment est un must-see.

I comme... Irlande

Anne Kidd, la mère de Jason, est d'origine irlandaise. Ce que les fans des Celtics n'auraient pas manqué de lui rappeler s'il y avait évolué un jour... Anne a suivi la carrière de son fils de près et était même à ses côtés lors de sa présentation aux Brooklyn Nets, aussi étonnée que tout le monde de le voir passer directement du terrain au coaching. "Je le voyais jouer encore deux ans aux Knicks", avait-elle expliqué dans le New York Post à l'époque. Son père Steve était lui Afro-Américain. Il est malheureusement décédé d'une crise cardiaque à 61 ans en pleine saison 1998-1999.

J comme... JJJ

Jason Kidd, Jamal Mashburn et Jim Jackson. Ce trio était censé placer Dallas sur la carte de la NBA et faire d'immenses dégâts dans la Conférence Ouest à moyen terme. Les trois jeunes stars s'entendent d'abord à merveille et, si les Mavs ne gagnent que 36 matches lors de leur première saison ensemble, les promesses sont là. Malheureusement, la relation se désagrège (d'aucuns diront que c'est à cause de Toni Braxton, voir plus haut) et Dallas gagne 10 matches de moins la saison suivante... Kidd est tradé et les promesses partent en fumée.