Jason Kidd de A à Z

Quand on parle des meneurs d'exception, impossible de ne pas mentionner Jason Kidd. Ce point god a laissé son empreinte sur presque trois décennies de l'histoire de la NBA.

Jason Kidd de A à Z

K comme... Kenyon

Pendant trois ans, Jason Kidd a trouvé un partenaire idéal pour assouvir ses envies de passes vers les cieux. Dans la stratosphère, Kenyon Martin, n°1 de Draft et machine à tomars, a profité allègrement des offrandes de Kidd et les deux hommes ont été les éléments moteurs des deux campagnes des New Jersey Nets jusqu'en Finales NBA en 2002 et 2003. Le top 10 a été leur résidence secondaire pendant de longs mois...

L comme... Larmes

Jason Kidd a reconnu avoir failli arrêter le basket à l'époque du lycée. Trop d'attentes autour de lui, trop de pression et, surtout, l'incapacité de prendre le dessus sur celui qu'il considérait comme un exemple et un modèle de réussite, Gary Payton. De quatre ans son aîné, Payton a testé jusqu'au bout la résistance mentale du jeune joueur de high school.
"Il y a eu des larmes. Mes parents me demandaient ce qui n'allait pas quand je rentrais. Je leur disais que je devrais sans doute choisir un autre sport parce que je n'étais pas très fort au basket. Gary ne me laissait pas marquer. Et il me prévenait avant. Il disait que j'étais soft et pas assez bon. Pour un lycéen qui a été programmé pour devenir un super joueur en high school, c'est humiliant et dur à avaler. C'était un peu 'abandonne ou sois un homme et reviens vers moi pour trouver un moyen de marquer.'"
La méthode a fonctionné, c'est le moins que l'on puisse dire.

M comme... Milwaukee

Après une petite année bizarroïde sur le banc des Nets, Jason Kidd a visiblement tenté un putsch pour prendre les commandes de tout le secteur sportif. On pensait que l'échec dudit putsch allait le brocarder à travers la ligue. C'était sans compter sur les Bucks, qui l'ont presque immédiatement adopté et lui ont offert le poste de head coach d'un groupe jeune mais doué. Pendant deux saisons, on a pu voir le style Kidd à l'oeuvre, avec les bons et les mauvais côtés. On retiendra quand même que Giannis Antetokounmpo a très mal pris son départ et lui a même demandé s'il souhaitait qu'il mette la pression sur la direction en tant que franchise player. Jason Kidd est aujourd'hui assistant de Frank Vogel chez les Lakers mais attend clairement une nouvelle opportunité de faire ses preuves. Les Suns, la culture de la mène

N comme... Nets

Son numéro 5 a été retiré par les Nets et trône désormais dans les "rafters" du Barclays Center. Ce n'est pas pour son unique saison sur le banc de Brooklyn, où il a dû gérer un quatuor de stars complexes (Kevin Garnett, Paul Pierce, Joe Johnson et Deron Williams) et a quand même atteint les demi-finales de la Conférence Est. Mais bien évidemment pour avoir été un joueur absolument fantastique dans le New Jersey entre 2001 et 2008. Arrivé sur la pointe des pieds en raison des problèmes évoqués plus haut, Kidd a été l'enchanteur qui manquait à cette franchise moribonde. Avec une équipe solide mais pas géniale, le Californien a tout de même réussi l'exploit de participer à deux Finales NBA consécutives en 2002 (dauphin de Tim Duncan au classement du MVP) et 2003, échouant à chaque fois face à (beaucoup) plus fort, en l'occurrence les Lakers et les Spurs.

O comme... Oakland

La famille de Jason Kidd a déménagé de San Francisco vers Oakland lorsqu'il avait trois ans. C'est dans les rues de la ville, comme Bill Russell, Gary Payton, Damian Lillard et bien d'autres, qu'il s'est fait les dents et une réputation. Lorsqu'il évoque la ville qui hébergeait l'Oracle Arena des Warriors, c'est toujours avec nostalgie et passion, comme ici pour The Undefeated.
"Oakland est une ville tellement sous-cotée... On n'attire pas la même attention que New York ou Los Angeles, mais on devrait. Il y a aussi énormément de basket de très haut niveau. Des gars qui ne sont pas arrivés jusqu'à la NBA mais qui le méritaient. Si on doit parler du meilleur des meilleurs de la ville d'Oakland, alors ce n'est ni moi, ni Gary (Payton) ou un autre. Tout le monde passe après Bill Russell".
A l'annonce de son entrée au Hall of Fame, la ville d'Oakland a d'ailleurs organisé des festivités et un "meet and greet" avec des fans et des habitants de la ville pour monter l'importance que revêt Jason Kidd en ces lieux.

P comme... Payton

On évoquait plus haut le rôle qu'a eu Gary Payton dans la formation de Jason Kidd. Outre les sessions intransigeantes et à la limite du harcèlement moral, "The Glove" a été un vrai mentor pour Kidd tout au long de leur carrière. Tous les deux issus de Oakland, ils ont établi un lien indéfectible et c'est lui que Jason Kidd a choisi pour l'accueillir sur la scène du Hall of Fame de Springfield vendredi. Lorsque ça n'allait pas dans la vie de Jason, il a toujours trouvé une oreille attentive et des conseils précieux chez Payton. Clin d'oeil du destin, c'est Kidd qui a lancé la carrière de Gary Payton III, le rejeton du Glove, en lui offrant ses 6 premiers matches en NBA sous le maillot des Milwaukee Bucks en 2016.

Q comme... Q.I.

Outre son sens du spectacle et sa vista, la qualité première de Jason Kidd sur terrain était son "QI basket". Chaque année, dans les sondages de pré-saison effectués auprès des joueurs, il figurait en excellente position du classement des basketteurs les plus intelligents et clairvoyants en situation de match. Sa manière d'anticiper en défense et sa gestion du tempo, particulièrement en fin de carrière, sont deux preuves évidentes de cet attribut que ne possèdent pas tous les point guards aujourd'hui.

R comme... Rap

En 1994, l'année de son arrivée en NBA, J-Kidd a tenté une incursion dans le rap qui n'est pas sans rappeler celle de celui à qui il est souvent comparé aujourd'hui : Lonzo Ball. Disons que son morceau "What the Kidd did" ne restera pas dans les mémoires...