Si Jayson Tatum joue à un niveau MVP, ce n’est pas par hasard

Si Jayson Tatum évolue à un niveau MVP depuis le début de la saison, c'est avant tout le résultat d'un travail intense cet été.

Si Jayson Tatum joue à un niveau MVP, ce n’est pas par hasard

Cette saison, Jayson Tatum évolue au plus haut niveau de sa carrière. L’ailier des Boston Celtics figure d’ailleurs en première position de notre MVP Race. Ce succès, il le doit avant tout à lui-même et à tout son travail.

Après avoir perdu les Finales NBA contre les Golden State Warriors, Tatum a d’abord eu du mal à retrouver les parquets. Mais une fois de retour, le joueur de 24 ans a eu encore plus de difficultés à s’en éloigner. Rien n’aurait pu le distraire de sa mission, ni la plage ni le golf. Il a tout simplement passé l’été à travailler son jeu et son corps pour revenir plus fort.

"Il était comme ça toute la journée, tous les jours. Je ne pense pas qu’il ait perdu un seul match ou un seul un contre un de tout l’été", raconte son entraîneur personnel, Drew Hanlen, à Ramona Shelburne d’ESPN.

Environ un mois après sa défaite dans le Game 6, l’ailier des Celtics a commencé à analyser les Finales pour comprendre ses erreurs, bien aidé par son entraîneur. Parmi les coaches individuels les plus estimés de la NBA, Hanlen — qui travaille notamment avec Joel Embiid et Bradley Beal — a rapidement détecté le principal problème.

Ciblé par la défense de Golden State, Jayson Tatum n’a réussi que 34% de ses tirs dans la peinture dans la série. Pour relever ce pourcentage, extrêmement faible pour un joueur avec un tel volume, Hanlen a adapté l’entraînement en conséquence.

"Nous avons remarqué que ses angles de drive n’étaient pas bons, ce qui signifie qu’il se dirigeait vers les blocs plutôt que vers le du panier. La première chose sur laquelle nous avons travaillé était donc les drives", explique l’entraîneur.

Jayson Tatum ressent un problème chez les Celtics

De sa posture à sa finition, l’ailier a dû ajuster son jeu pour pallier les défauts qui l’avaient limité en Finales. Tatum a ainsi ajouté un floater et un runner à sa panoplie offensive pour marquer plus facilement près du cercle. Défendu avec intensité — au-delà même de ce que permettent les règles en temps normal — par Hanlen, il s’est également entraîné à finir malgré le contact.

Depuis le début de la saison, tout ce processus paye. "Taco Jay" réussit 71% de ses tirs au panier, d’après Cleaning the Glass, un record en carrière. À 30,6 points de moyenne, il fait partie des meilleurs scoreurs de la ligue.

La progression du Franchise Player des Celtics s’impose d’elle-même. Avec 124,4 points marqués pour 100 possessions, il est plus efficace que jamais. Ce chiffre a drastiquement augmenté (+7,6) par rapport à la saison dernière, le rendant encore plus dangereux qu’auparavant. Il a également réussi tout cela sans renoncer à la dimension de créateur qu’il développe depuis deux ans.

En constante évolution, Jayson Tatum est devenu un meilleur joueur, tout simplement. Cela, il le doit à son talent, bien entendu, mais aussi à son éthique de travail. C’est peut-être ce qui fera de lui le MVP, mais lui n’a toujours qu’un objectif en tête : le titre.

"Mon état d’esprit était différent après [les finales]. Je sais ce qu’il faut maintenant. Je sais ce que ça fait. […] Je n’essaie plus de prouver que je suis aussi bon que quelqu’un d’autre. L’année dernière, j’essayais de le prouver quand je jouais contre Kevin Durant, Jimmy Butler, Giannis Antetokounmpo ou autre. J’essayais de prouver que j’étais dans la conversation avec ces gars-là.

Cette année, je pense que je suis plus à l’aise dans ma peau. Je sais qui je suis, je sais ce que je peux faire. Je sais à quel point j’ai travaillé dur cet été et j’ai l’impression que rien d’autre ne me rendrait heureux que de revenir et gagner [les Finales] cette fois-ci", assure le joueur.

Ça n’a donc rien d’un hasard si Jayson Tatum joue à un niveau MVP depuis le début de la saison. Plus déterminé et mieux armé que jamais, l’ailier des Celtics fait tout pour finir ce qu’il a commencé cette année. Et il est très bien parti pour.

Jayson Tatum, un leader et un MVP en puissance qui en impose