"Oui, ça m'a complètement niqué la tête. J'ai dû jouer un personnage qui n'était pas moi. A 18 ans, peu de gens sont à l'aise avec eux-mêmes. Tu te cherches. Et puis, j'ai l'impression qu'à cet âge-là, tous les garçons sont un peu des connards. Je pense que tout ça a fait de moi le fou qu'on voyait sur le terrain. J'ai calmé le jeu lors de mes deux dernières saisons. C'était de l'immaturité et certaines choses que j'ai pu faire étaient clairement malaisantes. Il faut du temps avant de réaliser que tu vas entendre des choses sur ta famille, sur tes soeurs... Je me demandais comment on pouvait avoir autant de haine en soi. Pendant ma deuxième année, je voulais arrêter. J'avais du mal et je ne prenais pas de plaisir. Pendant trois ans là-bas, j'ai vu un psy et c'est la meilleure chose qui me soit arrivée. Quelque part, on te dit que tu es un connard. Donc tu as 19 ans, tu te dis : 'Ah, tu penses que je suis un connard ? OK, je vais en être un'. En Caroline du Nord, tu ne peux pas échapper aux gens. Même la dame qui te vend du cream cheese peut s'en prendre à toi".Le genou au sol, JJ Redick allume Donald Trump ! Petit à petit, notamment grâce à un bon début de carrière avec Orlando, qui l'a conduit à disputer des Finales NBA, JJ Redick a retourné l'opinion. Il faut dire qu'il y a aussi un peu mis du sien.
"Quand je suis arrivé en NBA, il y avait paquet de joueurs prêts à me dévorer et à me recracher simplement parce que je venais de Duke et que j'étais un gars de 21 ans arrogant. J'ai un peu pris mes distances avec Duke pendant 2 ans et j'aurais aimé ne pas le faire. Je me suis fait une coupe horrible, en faux-hawk, la pire possible. Des tatouages, aussi, même si j'en avais déjà à la fac".JJ Redick est un bel exemple d'abnégation, de remise en question et de constance dans la performance. On ne saurait trop vous recommander de suivre et écouter tout ce qu'il continuera de proposer dans les années qui viennent sur le plan médiatique.